Publication / 27/08/2020 / Bonjour Maîtresse ! Journal d'une institutrice d'aujourd'hui (Rachel Boutonnet)
Depuis 2008, Rachel Boutonnet a fait le choix d'enseigner en REP (ex ZEP). Elle tient un journal depuis plus de 10 ans et nous raconte ce qui se passe réellement dans ses classes. Relations avec le corps enseignant et avec les parents, prise en charge des enfants, investissement des collègues, histoires de vie des enfants, joies et déceptions, petits échecs et grandes victoires, elle nous livre un témoignage fort et poignant. Son credo ? Apprendre à lire et à écrire à tous les enfants, Croire que l'enseignement et son investissement vont permettre à des enfants souvent défavorisés socialement de s'en sortir, quitte à ne pas toujours suivre les réformes, les dogmes et les modes pédagogiques !
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Presse (extraits) :
France net Infos du 16/09/2020 / Bonjour, Maîtresse ! – Journal d’une institutrice d'aujourd’hui (Celine Durindel)
Bonjour, Maîtresse ! est le récit de Rachel Boutonnet, institutrice dans le Val d’Oise depuis vingt ans, paru aux éditions Hugo & Cie, fin août 2020. Un ouvrage, comme une suite à son premier livre, Journal d’une institutrice clandestine, dans lequel elle relate la suite de son parcours dans les écoles primaires.
Le journal de bord de l'institutrice Rachel Boutonnet donne à voir l'école de l'intérieur, au jour le jour. Un document tout en finesse.
Les professeurs font leur rentrée ce lundi avant de recevoir les enfants à partir de demain. Pour en parler, Sébastien Krebs reçoit Rachel Boutonnet, institutrice, auteur de "Bonjour Maîtresse. Journal d’une institutrice d'aujourd’hui" paru aux éditions Hugo.
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Après une année scolaire particulière, partagée entre enseignement à distance et reprise des cours à l’école suite au confinement, comment aborde-t-on la rentrée du point de vue d’un enseignant ? La réponse avec Rachel Boutonnet, professeur depuis 20 ans et auteure de "Bonjour Maîtresse".
Presse / Le Monde du 28/03/2020 / Ecole à distance, semaine 2 : « Je ne crois pas que j’y arriverai » (Mattea Battaglia, Chloé Ripert)
« Chez nous, on n’a pas d’ordinateurs, pas de mails… En quinze jours, je suis allée chercher les devoirs deux fois à l’école », raconte une mère de cinq enfants qui a requis l’anonymat. Dans cette famille serbe − la maman est au foyer, le père au chômage −, installée en Rhône-Alpes, on met sur le même plan les obstacles matériels et linguistiques. « Je ne parle pas très bien le français, parfois je ne comprends pas les exercices, alors j’appelle la maîtresse, explique la mère. On fait comme on peut, mais c’est très difficile. »
Presse / Marianne du 01/04/2020 / Numérisation de l'école : « On ne fait pas un cours de philosophie par courriels » (Harold Bernat)
Qu'est-ce qui, dans ma discipline, échappe à la continuité quand l'absence des corps interdit la rencontre des esprits ?
C'est une question fondamentale, aujourd'hui tabou car elle dérange les administrateurs du contrôle intégral et des big data sans conscience. C'est une question réflexive qui suppose une maîtrise que l'on ne peut pas transmettre n'importe comment. On ne fait pas un cours de philosophie par courriels.
Presse / Le Monde du 07/04/2020 / Ecole à la maison : qui sont les 800/000 élèves « perdus » ? (Pascal Plantard)
L’expérience du confinement est intense et massive. C’est un « fait social total », pour reprendre l’expression de Marcel Mauss (1923). La reproduction à distance de la norme scolaire classique et de ses attendus, avec les contradictions, la charge mentale et les conflits de légitimité qu’elle représente, est une voie sans issue. Non, ces élèves n’ont pas été « perdus » par les enseignants, mais laissés pour compte par l’ensemble de la société.
Tribune / Le Monde du 03/03/2020 / « Le bac est mort. Vive le... quoi ? » (Fanny Capel, Professeure de lettres
modernes au lycée Paul-Eluard (Saint-Denis). Présidente de l'association "Sauver les Lettres"
Quel sens profond donner à cette révolution d’un examen emblématique de notre pacte républicain ? Jean-Michel Blanquer avait annoncé un bac plus juste, moins lourd, moins stressant, plus moderne jusque dans ce sigle branché des « E3C ». Or, dans la novlangue ministérielle, les mots signifient le contraire de ce qu’ils recouvrent. Jamais, de mémoire de professeure principale en exercice depuis vingt-deux ans, je n’ai vu mes élèves de 1ère aussi angoissés. Ils s’avouent paniqués par la multiplication d’échéances courtes. Jusqu’alors, l’année de 1re était celle où on
laissait les lycéens mûrir et étudier tranquillement. Les épreuves de français et de TPE passées en juin représentaient pour eux une sorte de galop d’essai du bac. Leur orientation roulait sur des rails.
Cette année, au bout de trois mois de cours, on les sonde déjà pour leur demander laquelle des trois spécialités choisies en fin de 2e ils vont abandonner [...], et au bout de quatre mois, ils passent déjà la première session de la vingtaine d’épreuves de bac échelonnées sur leur cursus.
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Tribune / Le Monde du 15/08/2019 / Le classement de Shangai n'est pas fait pour mesurer la qualité des universités françaises (Hugo Harari-Kermadec, interrogé par Eric Nunès)
A Paris-Dauphine, on ne trouve pratiquement pas d’enfants des classes populaires. A l’inverse, certaines universités d’outre-mer ou des Hauts-de-France ont très peu d’enfants de cadres, alors qu’ils constituent 40 % de la population étudiante à l’université. Et, surprise, les universités à la population étudiante la plus aisée sont celles qui sont les mieux classées par Shanghaï, et qui reçoivent les financements IDEX. Les financements des politiques publiques de « l’excellence » renforcent donc indirectement la polarisation sociale du système universitaire, en donnant plus de moyens pour l’éducation des étudiants favorisés. Finalement, adapter le système universitaire français au classement de Shanghaï, c’est lui faire adopter une logique de concurrence et de rationalisation économique, au détriment de l’esprit de service public et des missions académiques.
Analyse / Mezetulle, 23/08/2019 / Libéralismes et éducation : Quand le loup libéral entre dans la bergerie scolaire (Sébastien Duffort)
En défendant à la fois l’innovation pédagogique (libéralisme culturel) et la libéralisation du système scolaire (libéralisme économique), de nombreux acteurs du système éducatif qui se disent « modernisateurs », « progressistes », autrement dit « de gauche », ont en réalité contribué à l’accentuation des inégalités de réussite scolaire au détriment des élèves les plus défavorisés.
Presse / Libération du 03/12/2019 / Rapport PISA : bulletin et tintamarre (Marie Piquemal)
«Malgré des bases solides, le système éducatif français présente des faiblesses structurelles : le poids de l’origine sociale pèse davantage qu’ailleurs sur les performances scolaires des élèves.» C’était la vraie inconnue de cette enquête Pisa, et certainement l’indicateur que chercheurs et politiques attendaient avec le plus d’appréhension : l’écart de points entre les élèves venant de familles favorisées et ceux issus de milieux défavorisés. Avec une différence de 107 points (contre 89 en moyenne dans l’OCDE), la France reste l’un des pays de l’OCDE où l’origine sociale a le plus fort impact sur les résultats scolaires. En France, les élèves de familles défavorisées ont cinq fois plus de risques que les autres de ne pas atteindre le niveau minimal de lecture.
Analyse / Mezetulle, 25/01/2020 / Éléments pour réinstituer l’élitisme républicain – L'égalité chez Condorcet (Charles Coutel)
L’égalité d’instruction doit lutter à la fois contre le retour subreptice de l’inégalité dans l’accès aux savoirs (dans le préceptorat privé par exemple), mais aussi contre la tentation de l’égalitarisme qui, à partir de l’égalité morale et politique des hommes, en arrive à haïr les talents et les lumières, à condamner l’excellence et à interdire l’admiration et toute défense héroïque de la République.
Tribune / Le Monde du 11/07/2019 / À l'université, les passions égalitaristes rendent la langue illisible et imprononçable (Yana Grinshpun, Céline Masson et Jean Szlamowicz)
Tribune. La surveillance linguistique a pris en quelques mois une tournure d’une virulence inédite. Des « inclusivistes » (partisans d’une écriture qui éviterait toute discrimination entre les femmes et les hommes) signalent le féminin partout où ils peuvent. Ils confondent ainsi les signes de la langue qui servent à distinguer des types de mots avec ce qu’ils désignent dans l’extralinguistique (ce qu’on nomme le « réel » en psychanalyse) : « masculin » et « féminin » en grammaire ne signifient pas « homme » et « femme ». Par ailleurs, les polarités du masculin et du féminin, ce que Freud nomme bisexualité psychique, ne sont-elles pas inhérentes à la vie psychique de chaque individu, qu’il soit femme ou homme ? Prenons un exemple : on pourra dire « c’est un ange, cette fille ! », et « c’est une brute, ce type ! », sans que cela pose aucune question de représentation sociale, alors que le genre newdes mots ne correspond pas au genre sexuel – et pour cause : le genre grammatical n’est pas le sexe.