- A diffuser : la pétition "Langues anciennes", sur le site du SNES.

En février 2000, le SNES diffusait la la pétition "Lettres et langues anciennes". Nous reproduisons ici le §3 qui tenait de la trahison :

"Si nous souhaitons des améliorations et une diversification des épreuves de l'EAF, nous ne saurions admettre sa transformation en tout ou partie de contrôle en cours de formation et la disparition pure et simple des exercices qui permettent d'élaborer un jugement argumenté."

Commentaire de la pétition "Lettres et langues anciennes" :

Premiers effets de la réforme ? Le texte est étonnant, tant par la légèreté de son contenu argumentatif que par sa confusion. Mélanger deux disciplines dont les problèmes ne se rejoignent que partiellement aboutit à un message pour le moins brouillé, en tout cas peu mobilisateur. Et la faute de syntaxe "sa transformation en tout ou partie de contrôle en cours de formation" laisse songeur, s'agissant d'une pétition nationale… pour les lettres.

Les langues anciennes n'auraient-elles pas mérité quelques lignes qui mettent en avant autre chose que la nécessité de préserver une tradition ?

S'agissant du français, faut-il rappeler certains arguments qui figurent dans toutes les pétitions rédigées par la base (Le Havre, Bussy, Lisbonne)
- la dissolution du littéraire dans la communication (pas de référence claire, et donc pas de réaction claire au phénomène)
- l'argumentation, socle de l'enseignement du français au lycée, noyée dans une foule de travaux divers. Aucune des pétitions ne demande une " diversification des épreuves de l'EAF ", autant dire que l'on serait d'accord avec un sujet d'invention !
- la nécessité de préserver les exercices les plus exigeants donc les plus formateurs, commentaire composé et dissertation, qui ne sont pas nommés (porte ouverte à un sujet d'un nouveau type ?… pas une disparition "pure et simple", une disparition light ?)
- le risque à terme d'un enseignement à deux vitesses à force d'en rabattre sur les exigences de la discipline

De tout cela, rien. On nous dit "faites remonter", RIEN ne remonte. Ce n'est pas seulement du mépris, c'est la négation de tout processus démocratique. A croire que l'affreux fait des petits.

Une seule question : qui est responsable de la rédaction de cette pétition ?

(Signé Michel Buttet / profs de Bussy, le commentaire ci-dessus est paru sur le forum snes.action le 10/02/00)

Nous dénonçons une réforme des horaires et des programmes, décidée sans consultation, lourde de conséquences sur l'enseignement des Lettres au Lycée.

Nous affirmons la nécessité préalable d'un bilan de l'existant, pour circonscrire et analyser les causes des difficultés actuelles des élèves en Lettres. Ce bilan suppose la consultation des praticiens que nous sommes.

A la lecture des projets de programme de Seconde et de Première, nous dénonçons le grand écart entre les ambitions affichées (diversité des écrits, revalorisation de l'oral, etc…) et la réduction des horaires.

Nous nous inquiétons de la multiplication des tâches qui, faute de temps, risque de se traduire en pratique par la disparition d'exercices formateurs (dissertation, commentaire composé).

Nous réaffirmons notre attachement à un enseignement de la littérature pour tous et notre volonté de ne pas dissoudre le français dans la communication.

Nous attendons du Ministère des propositions sur les futures épreuves du Bac, afin de les joindre au débat.

Nous posons comme préalable à toute réforme d'envergure le rétablissement des horaires en Seconde et en Première L, et un moratoire d'un an pour permettre l'élaboration concertée d'un contenu à la. hauteur des exigences.

C'est la vie...