Le 4 avril est paru dans Le Monde (daté du 5 ; p. 11), un placard d’une demi-page dénonçant l’indignité du projet que le ministère de l’éducation nationale s’apprête à publier au Bulletin officiel.

Ce placard était signé des associations suivantes : Association des Professeurs de Lettres, Reconstruire l’école, Sauvegarde des Enseignements Littéraires, Sauver les lettres.

Elles dénoncent :

Le Collectif Sauver les lettres dénonce également le caractère factice de la consultation des enseignants dont les concepteurs de cette réforme, MM. Viala, président du groupe technique disciplinaire (GTD) de lettres, et Baconnet, doyen de l’inspection de lettres, espèrent se faire un paravent de vertu démocratique.

La réalité de son déroulement, ses artifices, sa duplicité feront l’objet sous peu d’une analyse illustrée et d’un communiqué de presse spécifique.

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Depuis plusieurs années, chaque nouveau texte régissant un aspect de l’enseignement des lettres ne sert qu’à dissimuler l’effet dévastateur des mesures précédentes (réforme du brevet, programme de la classe de seconde, puis de première – sous peu de terminale) et le délabrement, chaque jour plus avéré de la formation de nos élèves.

L’heure est venue d’en tirer les conséquences.

Il est désormais indispensable qu’une nouvelle politique ambitieuse de l’enseignement des lettres soit réfléchie. Il revient au ministre de l’éducation nationale qui ne peut plus ignorer la réalité dans les lycées ni l’ampleur de l’exaspération des professeurs et de tous ceux qui se soucient de la formation intellectuelle de la jeunesse de la rendre possible, puis de la mettre en œuvre.

Ce sera donner à sa récente profession de foi que " chacun a droit à recevoir un enseignement de haute qualité " (Le Monde du 9 novembre 2000) une première chance de devenir réalité.