Le boycott des T.P.E
Quelques considérations pratiques et
tactiques à adopter pour qu'il soit efficace à la rentrée.
Il n'est pas nécessaire que les professeurs des deux matières concernées souhaitent le boycott. Par exemple, si dans un lycée les biologistes sont farouchement contre les TPE, et les physiciens plutôt pour, on ne voit pas comment les physiciens pourront faire de l'interdisciplinarité entre eux...
En revanche, il est nécessaire de s'assurer, au cours des conseils d'enseignement, pendant lesquels, souvent, on se répartit les services, que ceux d'entre nous qui envisagent de prendre une 1ère à T.P.E. aient les moyens d'assurer le boycott ; il faudrait en effet éviter que des collègues, certes hostiles aux T.P.E., mais en situations telles qu'ils pourraient craindre une inspection musclée ou des pressions du proviseur, choisissent d'assumer de telles classes à la rentrée prochaine. Nous pensons qu'il vaut mieux en discuter avant que les services soient arrêtés, pour éviter de placer les collègues en porte à faux à la rentrée.
Il faut rappeler :
- Que le refus de mettre en œuvre les T.P.E. est un mot d'ordre du syndicat qui représente la majorité absolue des professeurs aux élections professionnelles. On peut donc espérer un soutien syndical en cas d'affrontement avec la hiérarchie.
- Que le contenu des cours n'est pas du ressort du proviseur. Son seul pouvoir consiste à distribuer les heures prévues aux T.P.E. ; mais il n'est pas de sa compétence de juger si l'enseignement qu'on y dispense relève du français - français, ou du français croisé.
- Qu'il est peu probable que les T.P.E soient réellement mis en place l'an prochain si nous restons fermes sur notre refus. A partir du moment où un nombre conséquent de lycées, ou de disciplines à l'intérieur d'un lycée, ne les auront pas mis en route, il paraît difficile d'envisager leur poursuite en terminale et leur évaluation au bac, car alors se seront les parents qui protesteront.
Voir aussi :
- motion du CA ;
- réunion TPE ;
- contre les TPE.
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