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Suite à la lecture de la pétition contre les jurys spécifiques.
Les jurys spécifiques mis en place en 96 et siégeant à la fin de l'année de Première, semblaient devoir asseoir l'autorité des correcteurs des épreuves
anticipées de Français. Pour le Syndicat National FO des Lycées et Collèges, ils annonçaient en fait la mise à mort du baccalauréat : - en imposant à chaque correcteur, lors de la session du jury, la vérification d'une non-distorsion entre la note attribuée à la copie et la moyenne de Français dans le livret scolaire - ce qui revenait à annuler le caractère anonyme de l'examen. - en substituant aux aléas tant vilipendés d'un examen, une soi-disant équité par le biais d'une double correction. Le double examen des notes se faisait toujours en fait dans le sens de la "générosité". Etait-il monstrueux d'imaginer que l'examen du livret puisse faire baisser la note du bac si celui-ci révélait la faiblesse ou le manque de sérieux d'un candidat ? Ces jurys, surtout, faisaient insidieusement glisser l'examen vers un contrôle continu qui ne pourrait qu'à terme le dévaluer. - en substituant au professeur-jury individuel souverain, libre de consulter ou non le livret scolaire lors de la remise des copies, la pratique d'un jury collectif souverain : sous couvert de protéger prétendûment le correcteur contre d'éventuelles directives venues d'en haut, ces jurys privaient en réalité chaque professeur de l'autorité que lui donnent légitimement, pour la correction des épreuves, ses diplômes, son expérience et la préparation de ses propres élèves aux dites épreuves. Il est vrai que l'essentiel semblait bien être,déjà en 1996, de faire la chasse aux correcteurs " au stylo rouge entre les dents". Voir à ce sujet l'article d'un collègue de Lettres correcteur du bac, dans Le Syndicaliste FO du 30-04-97. La section du Cantal du SN FO LC apprenant que les jurys spécifiques de l'E.A.F. ont été supprimés cette année, voit dans cette suppression la sinistre logique d'une politique de saccage de l'enseignement des Lettres menée par les ministres successifs depuis la rentrée 95, date de la mise en place des nouvelles épreuves de Français de l'E.A.F.
Elle ne peut qu'appeler tous les collègues alarmés par ce saccage à résister par les moyens encore à notre portée, en particulier en alertant les jurys de
Terminale sur le rôle de fossoyeurs des Lettres qu'on leur fera jouer avant d'être les fossoyeurs du bac tout court ! " La section Lettres du SN FO LC Cantal.
07/2001
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