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POUR L'EPREUVE D'HISTOIRE ET GEOGRAPHIE DES BACCALAUREATS L, ES ET S (session 1999) Télécharger ce texte : consigneshist.rtf L'épreuve d'histoire et géographie, dans sa nouvelle forme à partir de la session 1999 des baccalauréats des séries générales L, ES et S, s'inscrit dans le prolongement et l'aboutissement des nouveaux programmes du lycée, dont elle doit prendre en compte l'esprit et les démarches. Elle repose sur quelques principes essentiels 1) La diversité des sujets proposés (en première et en deuxième partie) vise à évaluer globalement la variété des capacités intellectuelles mises en oeuvre dans nos disciplines: sélection des informations, organisation des idées, compréhension d'une question, argumentation, expression, exactitude des savoirs... La copie doit donc être évaluée globalement. A travers la lecture des deux productions de la copie (une en histoire et une en géographie), le correcteur doit arrêter une note évaluant les capacités du candidat et pas uniquement les connaissances qui sont nécessairement inférieures à celles du professeur. 2) L'épreuve d'histoire et géographie comprend deux parties de longueur inégale. La première (composition ou étude de documents) vise à évaluer la capacité à mobiliser des connaissances en les situant dans un questionnement. La seconde partie (croquis de géographie ou commentaire d'un document d'histoire) évalue des savoirs précis et doit permettre au candidat qui a de bonnes connaissances de voir sa copie tendre vers la moyenne grâce à ce seul exercice. 3) En conformité avec les programmes qui favorisent un traitement des questions plus synthétique et moins cumulatif de données factuelles, les deux parties de l'épreuve d'histoire et de géographie du baccalauréat valorisent la compréhension générale plus que l'érudition. C'est pourquoi, la formulation des sujets, qui laisse généralement au candidat le choix des exemples d'appui ou des phénomènes significatifs à retenir, fait que l'exhaustivité n'est jamais exigible. 4) Le correcteur doit admettre que pour la plupart des sujets plusieurs réponses sont possibles (hormis peut-être le commentaire d'un document d'histoire, lorsque l'histoire est en deuxième partie). Il en évaluera donc la pertinence avec toute l'ouverture d'esprit qui s'impose et n'attendra pas nécessairement la seule réponse qu'il envisageait personnellement. Faut-il rappeler qu'il n'existe pas de copie idéale, particulièrement dans le temps limité imparti à l'épreuve ? 5) Certains sujets sont explicités ou définis par des consignes plus détaillées. Comme le candidat, le correcteur veillera à en prendre connaissance précisément pour chaque sujet. 6) L'évaluation globale des capacités mises en oeuvre dans l'épreuve d'histoire et géographie exclut toute forme de barème. Le texte officiel définissant l'épreuve indique que " la répartition des points, 12 pour la première partie et 8 pour la seconde, peut guider les correcteurs". Cela ne constitue donc pas une obligation et ne doit pas être confondu avec un barème. C'est une perspective proposée au correcteur pour tenir compte de l'inégale longueur des exercices. Mais, si par exemple un exercice de la deuxième partie est bien réussi, il peut déjà, à lui seul, faire atteindre la moyenne (10/20) à la copie. L'évaluation doit utiliser tout l'éventail des notes de 0 à 20. Elle doit être positive (on note ce qui est produit) et non négative (on ne retranche pas de points pour ce qui "manquerait" selon l'interprétation de tel ou tel correcteur). L'épreuve d'histoire et géographie qui nécessite un lourd travail de préparation et qui permet d'apprécier l'acquisition de savoirs construits tout au long de la scolarité secondaire doit compter de manière significative dans l'obtention du baccalauréat. Elle doit permettre aux candidats capables de donner quelques clés d'explication du monde contemporain, sans érudition particulière, d'accumuler les points nécessaires au succès et /ou à l'obtention de mentions.
PREMIERE PARTIE Les Compositions L'intitulé de ce type d'exercice, à connotation moins rhétorique ou scolastique que l'ancienne dissertation, suppose simplement un devoir organisé. Le correcteur apprécie l'aptitude du candidat à présenter les axes structurants qui permettent d'élucider les aspects fondamentaux du sujet, sa capacité à identifier et hiérarchiser dans les domaines chronologiques ou spatiaux les éléments essentiels, ainsi que la pertinence de ses réponses argumentées à la question. Le candidat bénéficie d'une liberté de choix des exemples sur lesquels à s'appuie pour répondre au sujet. En conséquence, il n'est pas possible de proposer un corrigé type, et on ne peut jamais exiger l'exhaustivité, d'ailleurs illusoire sur ces questions. Dans le cas où le tirage au sort a désigné la géographie en première partie, le croquis de géographie, obligatoire dans certains sujets, est partie intégrante de la composition. Il n'appelle pas de notation chiffrée spécifique. Il permet d'apprécier des qualités différentes de celles qui s'expriment dans la composition et de compenser les maladresses de cette dernière. Dans ces types de sujet, on évalue donc à la fois des connaissances de base et l'aptitude à les organiser. L'étude de documents Cet exercice radicalement nouveau ne doit pas être confondu avec le sujet de commentaire de documents des années dernières. Il s'agit ici d'apprécier la capacité du candidat à répondre avec pertinence à la problématique du sujet en sélectionnant, en confrontant et en regroupant par thèmes puis en synthétisant les informations tirées des documents. Les documents, en nombre limité, ne peuvent en aucun cas couvrir l'ensemble de la question. Ils n'en fournissent que quelques éléments constitutifs. On n'attendra pas du candidat d'autres informations que celles tirées des documents et appréhendées avec le recul critique qui s' impose. Les consignes de travail du sujet doivent être respectées. Elles déterminant trois productions complémentaires et obligatoires: l) Une présentation brève des documents, sous une forme libre. Le correcteur valorisera le regard critique (qui a produit les documents, quelle est leur validité ou leur statut, qu'apportent-ils au sujet en fonction du changement d'échelle ou de période ? ... ) et les tentatives de regroupement justifiées. 2) Une partie comportant sélection, classement, confrontation et regroupement par thèmes des informations tirées des documents, en réponse au sujet. Pour cette partie, la forme est libre (liste, tableau, paragraphes ... ) et peut ne pas être rédigée de manière académique. Il s'agit d'une phase préparatoire à la phase suivante, la synthèse. 3) Une synthèse rédigée, en réponse au sujet, des informations sélectionnées, classées, regroupées par thèmes et extraites des documents. Elle est limitée à 300 mots environ (une page). Le correcteur ne compte pas le nombre de mots. Il ne pénalise que les dérives excessives (moins d'une dizaine de lignes ou plus de deux pages, compte tenu de la taille de l'écriture). Il n'est exigé ni introduction ni conclusion. Le candidat rédige une synthèse cohérente des indications qu'il a tirées des documents. C'est un type d'épreuve qui met en jeu des capacités intellectuelles ne relevant pas spécialement de la mémorisation. Ces trois productions sont complémentaires. Aussi, l'exercice ne peut être évalué que globalement et non selon un barème car les maladresses d'une phase peuvent être compensées par les qualités d'une autre (un choix de thèmes et un regroupement pertinents des informations dans la 2ème phase peuvent compenser les maladresses de rédaction de la synthèse et inversement). Là encore, comme l'a montré l'essayage des sujets, il n'existe pas de réponse type et unique. Deux devoirs retenant des thèmes différents peuvent être également pertinents. Le correcteur doit donc apprécier la pertinence de la copie et non la seule réponse qu'il envisage pour ce sujet.
DEUXIEME PARTIE Commentaire d'un document d'histoire Il s'agit d'une épreuve brève d'une page environ, conçue pour un temps réduit. Là encore, le correcteur fera preuve d'une certaine tolérance sur la longueur de la production. Il ne pénalise que les dérives excessives. Le candidat ne répond qu'aux questions posées. Il n'y a ni introduction ni conclusion à rédiger. Le correcteur apprécie la précision et la rigueur des réponses, forcément brèves. Il ne doit pas attendre que le candidat fasse étalage d'une quantité particulière de connaissances. De bonnes réponses aux premières questions suffisent à faire atteindre la moyenne de l'exercice. La qualité des réponses aux questions suivantes permet éventuellement de faire atteindre la moyenne à l'ensemble de la copie. Réalisation d'un croquis de géographie L'exercice consiste à réaliser " un croquis accompagné d'une légende organisée et expliquée en quelques phrases ". Le correcteur apprécie la cohérence du croquis avec le sujet et particulièrement la pertinence du choix des phénomènes représentés. Il évalue aussi la qualité de la hiérarchisation de la légende et la lisibilité du croquis, ainsi que l'exactitude des localisations. Faut-il rappeler que là encore, des réponses très diverses peuvent être pertinentes (le candidat a le choix des phénomènes significatifs à représenter)? La recherche de l'exhaustivité est exclue car elle nuit à l'exigence de lisibilité du croquis. Le commentaire de la légende doit être court et justifier surtout les choix géographiques opérés. Il sera d'autant plus bref que la légende les fera bien apparaître.
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