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Etre intempestif, c’est éviter d’utiliser la petite lorgnette des idées reçues et des partis pris étriqués. C’est faire entendre une voix qui se refuse à entonner, en chantant décidément faux, la ballade des fossoyeurs de l’école républicaine, une voix qui ne se réduit pas à une unité à comptabiliser parmi les bulletins futurs, une voix qui estime que la démocratie passe par la réflexion et le sens critique et que ces derniers sont à cultiver en priorité.
Etre intempestif, c’est lutter contre une « communication » qui enfume trop souvent les esprits et les prépare notamment à accepter une situation de plus en plus révoltante : éducation et études plus chères pour les parents, école publique au rabais, ascenseur social bloqué, mépris des élèves. L’apprentissage raisonné de la langue française, condition préalable à une construction de soi plus aisée, est négligé et ce sont les enfants des familles les plus en difficulté qui en font d’abord les frais.
Etre intempestif, c’est user d’une liberté de ton pour mieux dénoncer la légèreté de ceux qui ne prennent pas les enjeux sociaux et politiques de l’Ecole au sérieux.
Chaque rédacteur de « L’Intempestif » n’engage évidemment que lui dans ses analyses et partis pris. Il propose sous la forme brève qui lui convient un billet d’humeur, une philippique, un témoignage ou tout autre contenu que l’actualité lui fournit pour développer ses remarques « inactuelles ». Un rien provocateurs, un temps festifs, un autre moment ravageurs, les textes proposés ont l’ambition de réveiller un débat qui se perd dans les chiffres du comptable, commence à s’endormir face aux sermons lénifiants des idéologues et va se coucher quand les prétendus experts en sciences de l’éducation se mettent à jouer du pipeau.