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Expériences québécoises

Reçu d'Anne le 07/05/00 :

J'ai assisté samedi 6 mai après-midi au colloque de la Sorbonne.

J'ai une question rentrée, que j'aurais bien aimé poser à Monsieur Viala : "Est-ce que le GTD de français a tiré les leçons des expériences québécoises en matière de pédagogie de la communication ?"

Je m'explique :
En 1980, le ministère du Québec édicte des programmes en gros semblables à ceux qui sont actuellement mis en place en France depuis 1996 au collège et qui vont l'être au lycée.
Constatant, au fil des années, l'échec de la réforme, visible aux ventes par mètres cubes d'ouvrages parascolaires dans le public (genre Bled, Bescherelle et autres) l'état du Québec a édicté un nouveau programme en 1995, revenant à un enseignement systématique de la grammaire et à l'étude des oeuvres littéraires !!!
Etonnant, non ?
Le pays a mené d'immenses Etats généraux sur les résultats de cette malheureuse réforme de 1980 et a entendu les désirs des parents d'élèves et des enseignants
Pour appuyer mes dires, je joins, en un dossier attaché, l'introduction au nouveau programme de 1995, (de la 6e à la classe équivalent à la Seconde) ayant mis en gras les passages qui correspondent au retour à la grammaire et à la littérature.

Anne


AVANT-PROPOS

Je suis heureux d'approuver le nouveau programme d'études de français du secondaire, fruit d'un travail qui, tout au long de son élaboration, a mis à contribution un grand nombre de personnes du monde de l'enseignement.

Ce nouveau programme, comme celui du primaire, va dans le sens souhaité par de très nombreuses voix au cours des dernières années, dans le sens, aussi, de ce que nous avons entendu dans le cadre des États généraux sur l'éducation. Plus de rigueur et d'exigence dans les apprentissages, plus de précision dans la définition des objectifs pour chacune des cinq années du secondaire, accroissement de l'importance accordée à l'écriture et à la fréquentation d'œuvres de qualité, étude plus systématique de la grammaire et des règles de fonctionnement de la langue : telles sont quelques-unes des principales insistances du nouveau programme.

L'approbation et l'implantation de ce programme permettront aux discussions qui se tiendront dans le cadre des États généraux de porter aussi sur ce que nous voulons faire en enseignement du français, et non seulement de juger le passé et le présent. Si, au terme des États généraux, des ajustements ou des compléments devaient paraître nécessaires ou souhaitables, je n'hésiterai pas à les apporter.

J'ai demandé qu'un mécanisme soit mis en place pour assurer, dès la phase de son implantation, un suivi continu de ce programme d'études. C'est d'ailleurs une habitude que nous devrions prendre pour l'ensemble des programmes d'études, de manière que nous puissions les ajuster au fur et à mesure que le besoin en est perçu. J'ai donc aussi demandé qu'un tel mécanisme de suivi continu fasse dorénavant partie des processus de révision et d'implantation des programmes d'études.

Je souhaite que ce programme d'études fournisse aux enseignantes et aux enseignants de français un outil rigoureux et pertinent, qui les assistera dans leur tâche quotidienne et permettra aux élèves de développer leurs compétences en lecture, en écriture et en communication orale. Il devrait aussi stimuler chez eux le sens de l'effort et le goût du travail bien fait et de la réussite.

Plus que jamais, au Québec, il faut voir le français comme le ciment de notre identité collective et de notre vie culturelle. Il faut le voir au cœur de notre volonté d'accueil et d'intégration des gens de tous les pays qui choisissent le Québec pour y vivre et pour participer à son développement et à son histoire.

JEAN GARON
Québec, 1e novembre 1995


Introduction

Le présent programme d'études porte sur l'enseignement du français aux élèves du secondaire dans les écoles francophones du Québec.

Tout au long des cinq années d'études secondaires, l'école a mission de conduire ces jeunes à une maîtrise de base de la langue française, parlée et écrite. C'est là une de ses tâches essentielles, car parmi tous les apprentissages scolaires, celui de la langue est fondateur. La langue, en effet, contribue, au premier chef, à l'articulation et à l'affinement de la pensée, ouvre les chemins de la communication et donne accès à tous les autres champs du savoir, de la culture et du travail.

Par un travail systématique sur divers textes littéraires et courants, ou à l'occasion d'échanges verbaux, les élèves du secondaire développent leur capacité d'expression orale et écrite avec les nombreuses habiletés langagières qu'elle suppose. Les jeunes développent en même temps leur capacité de penser et d'imaginer, leur sens critique, leur créativité. Ils et elles explorent " cet immense texte " que constitue la littérature de langue française à travers l'ensemble des pays francophones, réservoir inépuisable de culture et d'humanité. Cette exploration les alimente dans le travail de construction de leur identité personnelle et de leur appartenance sociale et culturelle.

Les élèves du secondaire sont souvent les premiers à réclamer un enseignement du français qui leur permette d'accéder à des études supérieures et de satisfaire aux exigences du monde du travail. Ils et elles souhaitent, du même souffle, un enseignement de la langue qui leur permette d'en comprendre le fonctionnement et de l'utiliser adéquatement. La société elle-même ne cesse d'insister pour que les jeunes, à leur sortie de l'école secondaire, écrivent et s'expriment dans une langue correcte et claire qui dénote à la fois rigueur et culture.

En rapport avec ces attentes pressantes, le programme de français du secondaire met en œuvre deux orientations, qui ont été soulignées et confirmées au cours des récentes années. La première demande d'accroître la maîtrise de la langue écrite, par une attention encore plus grande accordée à la lecture et à l'écriture. La seconde conduit à donner une importance accrue à la lecture d'œuvres littéraires.


I - Les assises du programme

Le programme de français du secondaire a trois assises majeures. Il se situe tout d'abord dans le prolongement du programme du primaire. Il s'inspire ensuite des recherches en sciences de l'éducation et du langage, ainsi que des expériences qui, dans le milieu scolaire, contribuent positivement à l'évolution de la pratique pédagogique. Enfin, par rapport au programme de 1980, il précise les accents à mettre et les contenus à enseigner.

La continuité avec le programme du primaire

Le programme du secondaire s'inscrit dans la continuité du programme du primaire publié en 1994. Il définit les contenus d'apprentissage de la lecture, de l'écriture, de la communication orale et du fonctionnement de la langue propres à chaque année d'études ; ces contenus doivent permettre aux élèves de se préparer efficacement aux études post secondaires ou à l'exercice d'un métier. Comme dans le programme du primaire, les contenus sont clairement énoncés et répartis pour chacune des années du secondaire.

Ce programme repose aussi, comme celui du primaire, sur une conception de l'apprentissage qui met en relief le développement de compétences. Par le terme " compétences ", on désigne un ensemble intégré de connaissances, d'habiletés et d'attitudes permettant d'effectuer des tâches précises et d'exercer des fonctions dans un domaine d'activités donné (La qualité du français à l'école : une responsabilité partagée, Conseil supérieur de l'éducation, 1987, p. 15.).

C'est ainsi que, de la première à la cinquième année du secondaire, le programme déploie progressivement cet ensemble de connaissances, d'habiletés et d'attitudes devant amener les jeunes à bien lire, à bien écrire, à tenir un discours cohérent et à devenir ainsi des lecteurs avertis, des scripteurs habiles et des locuteurs efficaces. Ces compétences s'acquièrent à force d'activités de lecture, d'écriture, de communication orale, sur des textes ou des sujets d'une complexité croissante, ainsi que par une réflexion sur la langue.

La recherche en sciences de l'éducation et du langage

Le programme de français du secondaire s'inspire des recherches en psychologie cognitive et en sciences de l'éducation menées au cours des quinze dernières années. Ces travaux ont contribué à une plus grande compréhension des liens entre le développement des habiletés langagières, l'acquisition des connaissances et le développement cognitif. Ainsi, ces recherches ont permis de préciser dans quelles conditions s'effectue, chez l'élève, le transfert des connaissances d'un contexte à un autre, voire d'une discipline à une autre.

Le programme s'inspire également des recherches menées dans les sciences du langage, qui permettent de mieux saisir le fonctionnement des textes, le fonctionnement de la langue et les liens qui les unissent.

Le programme de 1980 et l'apport du présent programme

Le programme de français du secondaire apporte d'importantes précisions et modifications au programme du secondaire de 1980. Il propose un travail plus systématique sur la structuration des textes et l'utilisation de la langue dans les textes. Le programme précise le travail à effectuer sur le plan de la grammaire de la phrase et du texte, du lexique, de l'orthographe d'usage et de l'orthographe grammaticale. Ce travail s'effectue sur des textes littéraires et des textes courants de divers types : narratif, descriptif, explicatif, argumentatif, poétique et dialogal (par exemple, la pièce de théâtre).

Il demande d'accroître les pratiques de lecture, d'écriture et de communication orale et il élargit l'éventail des genres de textes à proposer (par exemple, le portrait, le mythe ou la chronique).

De plus, le programme présente les processus de lecture et d'écriture. Ainsi, en lecture, l'élève planifie sa démarche, lit le texte, y réagit, utilise l'information qu'il contient et évalue sa compréhension. En écriture, il ou elle planifie la production de son texte, le rédige, le relit et le modifie en cours de rédaction, le révise après la rédaction et évalue sa démarche d'écriture.

Des techniques et des instruments font également l'objet de précisions dans le programme. En effet, dans le travail de compréhension de texte, il est constamment demandé à l'élève d'établir des liens. L'élaboration du plan d'un texte et la rédaction d'un résumé participent de cette même préoccupation. L'apprentissage de ces techniques de schématisation et de contraction de texte comporte des exigences rigoureuses et s'avère particulièrement efficace dans la compréhension de textes narratifs, explicatifs et argumentatifs. On trouve également des indications sur les différents dictionnaires que les élèves sont appelés à consulter au secondaire.

Le programme présente également les profils des lecteurs, des scripteurs et des locuteurs. Ces profils serviront de balises pour les instruments d'évaluation sommative à chacune des années du secondaire. Ils décrivent le comportement attendu au terme de chacune des années et permettent ainsi de porter un jugement sur le développement des habiletés à lire, à écrire et à communiquer oralement.

Enfin, les valeurs socioculturelles sont intégrées aux contenus d'apprentissage afin de permettre aux élèves de se situer par rapport à elles et de justifier leur point de vue.


II - Les principes directeurs

1 Le processus d'apprentissage est fondé sur la pratique, la réflexion sur la pratique et l'acquisition de connaissances. Le développement de toute habileté repose sur un processus d'apprentissage qui inclut la pratique, la réflexion avant, pendant et après la pratique, et l'acquisition de connaissances.

La pratique

Par pratique de communication, on entend l'activité par laquelle l'élève exerce ses habiletés à lire et à écrire des textes littéraires et des textes courants, ainsi qu'à s'exprimer oralement dans diverses situations. Les habiletés de l'élève se développent si on lui fournit des occasions fréquentes et régulières de lire, d'écrire et de communiquer oralement.

La réflexion sur la pratique

L'élève doit développer sa capacité de prendre du recul par rapport à sa façon de lire, d'écrire ou de communiquer oralement, afin de pouvoir observer, évaluer et modifier au besoin sa pratique. C'est le développement de cette capacité d'objectiver, telle qu'elle apparaît dans le programme de 1980, qui lui permettra de transférer ou de réinvestir ses apprentissages dans une nouvelle situation de communication. Ainsi, avant la pratique, l'élève évalue, avec l'aide de l'enseignante ou de l'enseignant, s'il ou si elle possède ou doit acquérir les connaissances nécessaires à la réussite de sa tâche. Durant et après une pratique de lecture, l'élève analyse sa compréhension et la démarche suivie pour comprendre. Pendant et après la production d'un texte, l'élève s'assure que son texte rend compte avec exactitude de ce qu'il ou elle veut énoncer, effectue un retour sur l'organisation de ce texte pour en assurer la cohérence et vérifie si son texte est conforme aux règles du fonctionnement de la langue.

L'acquisition de connaissances

Les connaissances à acquérir portent sur l'ensemble des éléments qui contribuent à donner du sens à un texte. Ainsi, l'élève devra développer ses connaissances sur le fonctionnement des textes littéraires et des textes courants et savoir appliquer les processus de lecture et d'écriture. Tout au long de son cours secondaire, l'élève apprend à connaître les diverses facettes de la langue et à les utiliser dans ses propres pratiques, en lecture, en écriture et en communication orale. La classe de français est, en effet, un lieu d'assimilation et d'intégration des connaissances relatives au fonctionnement de la langue, qu'il s'agisse du vocabulaire, de la grammaire de la phrase, de l'organisation du texte, de l'orthographe d'usage ou de l'orthographe grammaticale.

2 L'enseignement du français contribue à la structuration de la pensée des élèves et affine leur sens critique. La classe de français est aussi un lieu privilégié pour le développement du raisonnement, de la rigueur intellectuelle et du sens critique. Les élèves sont amenés à analyser le contenu des textes, à en saisir la structure, le style, l'intention, les valeurs, les buts. Ils et elles apprennent à interpréter un texte, à le laisser parler d'abord et à le critiquer ensuite, à partir de points de vue différents ou à partir de leurs propres opinions. Progressivement, les élèves acquièrent l'habileté à argumenter, c'est-à-dire la capacité de présenter, d'écouter ou de lire une argumentation, d'expliquer leur accord ou leur désaccord, de démontrer le bien-fondé de leurs prises de position, avec clarté et précision. Les jeunes développent en même temps leur créativité en exprimant leur imaginaire, leurs goûts et leurs sentiments, en faisant valoir leurs points de vue avec originalité et à-propos.

3 L'enseignement du français, de la lecture notamment, doit initier les élèves aux richesses culturelles du patrimoine littéraire du Québec et des pays de la francophonie, et cultiver leur intérêt pour la littérature des autres pays.

Une enquête récente démontre que les jeunes du Québec lisent de nombreux livres par année et que plus des trois quarts lisent avec plaisir (La lecture chez les jeunes du secondaire. Des policiers aux classiques, 1994). Ces ouvrages comprennent des textes littéraires et des textes courants. C'est un fait qu'il faut mettre en lumière, mais il faut aussi viser plus haut.

Au contact des œuvres littéraires, les élèves élargissent et approfondissent leurs intérêts culturels et développent leurs compétences comme lectrices et lecteurs autonomes et avertis.

On a établi à quatre œuvres narratives complètes par année le seuil en deçà duquel on ne peut parler d'une ouverture significative au patrimoine culturel. Il est souhaitable que ce nombre soit largement dépassé par tous les élèves. Le but visé ici est que les élèves, à la fin de leur cours secondaire, aient lu plus d'une vingtaine d'œuvres complètes.

On vise ici la lecture d'œuvres accessibles et d'œuvres dont la qualité est reconnue. Le choix de ces œuvres doit obéir à des critères liés à la diversité des genres littéraires, des styles, des thèmes, des époques et des provenances. Ce choix est aussi dicté par la préoccupation d'offrir aux jeunes du secondaire la lecture d'œuvres de la littérature du Québec, de France et d'ailleurs. Le rôle des enseignantes et des enseignants est d'accompagner les élèves dans leurs expériences de lecture, en les aidant à reconstituer le contexte historique, géographique et social dans lequel s'inscrivent les œuvres littéraires.

À titre indicatif, la répartition suivante est recommandée pour chacune des années du secondaire : des œuvres d'auteurs québécois, canadiens, français ou provenant de la francophonie dans une proportion de 80 p. 100 et des œuvres rédigées en français, de toutes provenances, ou des œuvres traduites dans une proportion de 20 p. 100. En première et en deuxième secondaire, la lecture d'œuvres contemporaines est privilégiée. Par la suite, on ajoutera la lecture d'œuvres marquantes d'auteurs du XIX'siècle ou des siècles précédents.

L'habitude de lire est non seulement associée à la fréquence et à la régularité des pratiques de lecture, mais aussi à l'intérêt suscité par le choix des textes. Il convient donc de se préoccuper des goûts, des intérêts et des besoins des élèves en leur offrant l'occasion de se familiariser avec toutes sortes de textes littéraires et de textes courants. Il ne suffit toutefois pas de varier les textes pour favoriser la progression des apprentissages : il doit y avoir un défi raisonnable à relever, qui prend appui sur la complexité accrue des textes.

Il est également recommandé que les élèves lisent de nombreux poèmes chaque année et, au second cycle, puissent assister à des pièces de théâtre, les visionner ou en faire la lecture.


III - Le fonctionnement de la langue

Les contenus d'apprentissage sont détaillés et doivent favoriser une intégration des éléments du fonctionnement de la langue et de leur apport au sens de la phrase et du texte en situation de lecture et d'écriture. Les élèves sont amenés à observer et à vérifier les structures de phrases, les liens entre les phrases, entre les paragraphes, liens qui contribuent à assurer la cohérence d'un texte. Les enseignants et les enseignantes favoriseront chez leurs élèves un travail systématique d'analyse sur des textes lus et sur leurs propres textes. Il va de soi que les élèves doivent être placés en situation fréquente d'écrire de courts textes. De telles pratiques d'écriture favorisent le transfert des apprentissages à d'autres situations. De plus, les élèves utilisent une terminologie appropriée pour expliquer les faits de langue contenus dans les textes lus et dans leurs propres textes.


IV - Les objectifs du programme

L'objectif global de l'enseignement du français est d'assurer aux élèves la maîtrise des habiletés à comprendre et à rédiger des textes variés, ainsi qu'à communiquer oralement.
À la fin du secondaire, on attend des élèves qu'ils soient des lecteurs avertis, des scripteurs habiles et des locuteurs efficaces, c'est-à-dire qu'ils disposent des moyens de répondre adéquatement à leurs besoins personnels et sociaux de communication.

En lecture

L'objectif général d'apprentissage de la lecture est d'amener les élèves à comprendre le sens des textes littéraires narratifs, poétiques et dramatiques, et des textes courants, à en reconstituer le contenu et l'organisation, à en discerner le point de vue et à y réagir.

À mesure que s'accroît leur habileté à lire, les élèves parviennent de mieux en mieux à analyser et à critiquer des textes, mettant ainsi en relation les connaissances acquises au fil de leurs lectures et sachant lire des textes de plus en plus complexes.

En écriture

L'objectif général d'apprentissage de l'écriture est d'amener les élèves à accroître leur habileté à exprimer leur pensée et leur imaginaire dans des textes conformes aux règles du fonctionnement de la langue écrite et dont le contenu et l'organisation favorisent la compréhension.

Bien écrire fait appel à un ensemble complexe d'habiletés. Tout au long du secondaire, les élèves doivent apprendre à développer leur capacité de tenir compte de tous les aspects de l'écriture d'un texte. Ils et elles doivent choisir, organiser et hiérarchiser le contenu pour atteindre le but poursuivi et concrétiser leur intention d'écriture. Ils et elles doivent rédiger leur texte en tenant compte des règles de la syntaxe, du lexique, de l'orthographe d'usage et de l'orthographe grammaticale, et présenter ce texte dans une mise en page correcte. Les élèves continuent à appliquer le processus rédactionnel amorcé au primaire. À la fin du secondaire, ils et elles doivent l'appliquer de manière autonome.

En communication orale

L'objectif général d'apprentissage de la communication orale est d'amener les élèves à exprimer leurs idées de façon précise dans toutes sortes de situations, particulièrement au cours de situations telles que la discussion, l'exposé ou le débat. Les élèves doivent en arriver à exprimer leurs sentiments, leurs points de vue et leurs connaissances dans différents domaines, dont celui de la langue elle-même. Ils et elles développent ainsi leur habileté à être des locuteurs efficaces.


On ne saurait trop insister sur le rôle capital des enseignantes et enseignants de français. Dans cet apprentissage singulier et fondamental de la langue, ceux-ci restent évidemment les chefs de file qui guident et stimulent les jeunes, autant par leur amour de la langue et leur culture que par leur compétence pédagogique. Ils et elles travaillent avec un matériau précieux, les mots, qui sont " les yeux de l'esprit " (Valéry). Cependant, tous les autres enseignants et enseignantes doivent aussi se sentir responsables du respect des mots et de la maîtrise de la langue par les élèves. C'est l'une des conditions essentielles de la réussite des apprentissages chez les jeunes qui fréquentent les écoles secondaires du Québec.

Pour télécharger le texte : quebec.rtf

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