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PÉTITION NATIONALE POUR LA REFONTE URGENTE
DE L’ÉPREUVE ANTICIPÉE DE FRANÇAIS "NOUVELLE FORMULE"

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Monsieur le Ministre,

L'Épreuve Anticipée de Français du Baccalauréat modifiée après une consultation non représentative des professeurs nous paraît, dans l’intérêt même des élèves, inacceptable et irréalisable sous sa forme actuelle. Aussi, nous vous demandons de surseoir à son application et d’ouvrir d’urgence une concertation qui en redéfinisse les modalités.

Nous récusons :
. le principe du « corpus » de textes, qui disperse l’attention des élèves et les contraint à un comparatisme superficiel et formaliste ;
. l’« empilement des connaissances » et l’excès de technicité qui caractérisent le programme et les épreuves du nouvel examen, détournant les élèves du sens et de la dimension esthétique de l'œuvre littéraire ;
. le sujet d’invention, s’il ne doit servir aux élèves qu’à fuir les efforts demandés par la dissertation et le commentaire composé, discréditant ainsi un examen qui donne accès à l’enseignement supérieur ;
. l'inutile complexité de l’épreuve orale.

Nous demandons :
. que l'Épreuve Anticipée de Français soit, grâce à une définition simple et claire, remise à la portée de la culture générale des élèves de première ;
. qu’elle comporte pour la session de juin 2002 et à titre de moratoire : à l’écrit, une dissertation et un commentaire composé ; à l’oral, l’explication d’un texte choisi dans la liste présentée par le candidat.

Certains que vous ne souhaiterez pas imposer aux professeurs de français une réforme qu’ils rejettent comme une caricature de leur discipline et comme une atteinte à leur liberté de pédagogues, nous vous prions de croire, Monsieur le Ministre, à notre parfait dévouement au service de l’École.

 

NOM Prénom

Fonction, lieu de travail

Adresse (facultative)

Signature

 

 

   

 

Renvoyer les signatures à : Sauver les lettres, 58, rue Montorgueil, 75002 Paris.

Vous pouvez soutenir cette action en adressant un chèque de 8 Euros (52,48 F ) à l'ordre de "Sauver les lettres", pour les frais de diffusion de cette pétition.
Pour faire signer la pétition, présentez-la en main propre à chacun de vos collègues de toute discipline.

Parmi les premiers signataires :
Adrien BARROT (Philosophe), Jérôme BASTIEN (MCF IUT, Belfort), Paul BERNARD (de l'Institut, Académie des Inscriptions et Belles-Lettres), Georges BISCHOFF (Univ. Marc-Bloch, Strasbourg), Gabriel de BROGLIE (de l’Académie française et des Sciences morales et politiques), Révérend Père A.-M. CARRE (de l’Académie française), Jean-Claude CASANOVA (de l'Institut, Ac. Sc. mor. et pol.), Gustave CHOQUET (de l'Institut, Ac. des Sciences.), Philippe CHOULET (Philosophe), André CORET (C.N.R.S. Nancy), Cécile DAUDE (MCF Univ. de Besançon), Jean-Marie DENTZER (de l'Institut, Ac. Inscr.et B-L), Michel DEON (de l’Académie française), Maurice DRUON (de l’Académie française), Jacques DUPAQUIER (de l'Institut, Ac. Sc. mor. et pol.), Robert ETIENNE (de l'Institut, Ac. Inscr. et B-L), Marc FUMAROLI (de l’Académie française), Philippe GAUTHIER (de l'Institut, Ac. Inscr. et B-L), Jacques GERNET (Pr. hon. au Collège de France), François GREGOIRE (Pr. de Lettres Classiques, Rouen), Paul GUICHONNET (Corr. de l'Institut, Ac. Sc. mor. et pol.), Christian JABY ( Pr. hon. de 1ère Sup.), François JACOB (de l’Académie française et des Sciences), Juliette de LA GENIERE (de l'Institut, Ac. Inscr. et B-L), Jacques de LAROSIERE (de l'Institut, Ac. Sc. mor. et pol.), Jacques MAILLARD (C.N.R.S.), Alain MICHEL (de l'Institut, Ac. Inscr. et B-L), Michel MOHRT (de l’Académie française), Pierre MOINOT (de l’Académie française), Gilbert MOLINIER (Philosophe), Gilles MONTIGNY (Pr. C.P.G.E., Versailles), Georges MORALES (Pr. Univ. de Lyon), Pierre NORA (de l’Académie française), Yves POULIQUEN (de l’Académie française), Francis RAPP (de l'Institut, Ac. Inscr. et B-L), Robert REDECKER (Philosophe), Jean-François REVEL (de l’Académie française), Angelo RINALDI (de l’Académie française), Jean ROBIEUX (Corr. Ac. Sc.), Jacqueline de ROMILLY (de l’Académie française), Pierre ROSENBERG (de l’Académie françàise), Maurice SACHOT (Univ. Marc-Bloch, Strasbourg), Michel ZINK (de l'Institut, Ac. Inscr. et B-L).

Bilan des signatures à la date du 20/05/2002

Voir aussi la Lettre ouverte rédigée à Montaigne le 16/01/2002 et la pétition diffusée par le Snes.


Oral EAF session 2002


Réunion du collectif lettres Montaigne du 10 avril :

Le collectif a décidé d'envoyer une demande d'audience à madame Weinland pour le mercredi 15 mai ( premier mercredi non férié du mois...) afin de porter les revendications des signataires de la lettre pétition du 16 janvier. Un double de cette demande sera envoyé au ministre de l'Éducation Nationale.

II invite les collègues à diffuser largement ces revendications dans leurs établissements , en popularisant dans l'immédiat les points suivants :

* moratoire pour l'oral pour cette année

* refus de l'envoi des descriptifs

* refus des questions préalables à l'oral

* ouverture d'une véritable réflexion et d'un vrai débat sur les programmes et les épreuves de première

II appelle tous les collègues signataires de la pétition (et des différentes pétitions lancées sur l'EAF) à se retrouver en masse au métro Solférino le mercredi 15 mai [date à confirmer début mai, ndlr], à partir de 14h, pour se rendre ensuite au 107, rue de Grenelle.

Il demande aux syndicats de soutenir cette initiative.

Nouvelle réunion pour faire le bilan de cette action le mercredi 22 mai à 14h au lycée Montaigne.


A Monsieur le Ministre,
A Madame la Rectrice,
Aux IPR de lettres,
Aux chefs d'établissements,

Objet : nouvelles modalités d'organisation de l'épreuve orale de l'EAF

Nous demandons l'abrogation des textes du BO qui déterminent la nouvelle épreuve orale de français au baccalauréat et l'ouverture de négociations afin d'en redéfinir les modalités pour la session 2003.

En tout état de cause, nous sommes résolus pour la session 2002 à refuser l'envoi des "descriptifs" avant l'épreuve et à ne pas participer à la réunion préparatoire prévue.

Il n'est pas admissible en effet d'alourdir inutilement l'organisation de l'examen et d'imposer aux professeurs dans l'urgence et sans concertation ce nouveau déroulement de l'oral.

En conséquence, nous donnerons comme par le passé aux élèves une liste des œuvres et textes étudiés dans l'année, refusant la nouvelle dénomination "descriptif des lectures et activités".

Ceux d'entre nous qui seront convoqués comme examinateurs de l'épreuve orale procéderont conformément aux anciennes modalités: après avoir pris connaissance de la liste présentée par les candidats, ils leur proposeront un texte à commenter, éventuellement accompagné de la question suivante: "Quel est selon vous l'intérêt du texte ?". Pour la seconde partie de l'épreuve, l'entretien pourra être guidé éventuellement par la question: "Quels sont les rapports entre ce texte et l'objet d'étude (ou le groupement de textes ou l'œuvre intégrale) auquel il appartient ?".

Texte signé par de nombreux professeurs de lettres de la région nantaise.
Télécharger ce texte : oralnantes.rtf


Un collectif de professeurs de lettres opposés à la nouvelle formule de l'EAF s'est réuni le 16 janvier et le 30 janvier. Il a lancé, le 16 janvier, une lettre ouverte à la doyenne de l'Inspection Générale des Lettres et au ministre de l'Education Nationale. Cette lettre n'a reçu aucune réponse digne de ce nom.

Réuni le 6 mars, le collectif

- décide de ne pas présenter de listes-fleuves selon les modalités préconisées

- décide de ne pas poser de question préalable, surtout après avoir pris connaissance des modèles ubuesques présentés par le groupe lettres de l'Inspection Générale, qui reviennent à supprimer l'explication du texte

- affirme sa colère devant une réforme ajustée à vue de mois en mois et devant le mépris dans lequel les professeurs sont tenus

LES ÉLEVES NE SONT PAS DES COBAYES.

LES PROFESSEURS DE LETTRES NE SONT PAS DES ENFANTS APEURÉS PAR LA NOUVEAUTÉ, MAIS DES PROFESSIONNELS RESPONSABLES.

RENDEZ-VOUS AU LYCÉE MONTAIGNE, MERCREDI 10 AVRIL, 14 HEURES.


à Monsieur Jack Lang, ministre de l’Education Nationale
et à Madame Katherine Weinland, doyenne de l’Inspection Générale des Lettres

Paris, le 11 mars 2002

Nous tenons à vous faire part de notre vive inquiétude en ce qui concerne les modalités prévues pour l’EAF (Epreuve Anticipée de Français) et à préciser les points suivants :

Pour l’oral :

Nous demandons la suppression de la question préalable à l’étude du texte. En effet, cette question supposerait que le texte ait pu être étudié de façon exhaustive en classe, afin que nos élèves soient prêts à traiter toutes les questions essentielles qu’il pose. Or cette étude exhaustive est impossible, compte tenu du lourd programme imposé cette année.

Nous demandons également la suppression de la question préalable à l’entretien car elle risque de réintroduire l’ancienne “question d’ensemble” abandonnée en 1996.

La forme précédente de l’examen nous paraît plus satisfaisante (première partie vérifiant les connaissances de l’élève sur le texte ; deuxième partie, entretien librement mené par l’examinateur qui s’assure que ce que dit l’élève n’est pas une pure restitution du cours).

Nous refusons le principe de la liste détaillée par séquences dont le modèle a été très tardivement fourni dans le B.O. du 3.01.02 : outre que certaines rubriques se recoupent, aucun examinateur n’aura le temps de se plonger dans le détail des activités de ses collègues (rappelons que nous faisons passer neuf à dix élèves par demi-journée).

Nous refusons également la communication anticipée des listes : au moment où nous essaierons de terminer en hâte le programme, après que les élèves auront soutenu leurs TPE, il nous sera totalement impossible de boucler les listes à l’avance et encore plus d’étudier celles des collègues.

Lycée Claude Bernard, Paris