13-07-10
Analyses /
Passé et avenir de la filière littéraire : de la passion à la volonté.
Loin d’être victime d’elle-même comme on veut trop souvent le faire croire, la filière littéraire souffre d’abord d’un acharnement hostile dont on va faire ici l’historique. Dans l’ordre, on verra qu’une idéologie du soupçon s’attache de façon passionnelle à mettre la littérature en cause ; que l’institution n’a rien fait pour analyser ni enrayer le déclin de la filière littéraire ; et que le mouvement actuel de dissolution des disciplines s’incarne dans la réforme du lycée, qui ne dit « valoriser » la filière littéraire que par antiphrase. Enfin, s’il y a une solution et des propositions à faire, elles ne peuvent que sortir des cadres où le débat est actuellement enfermé.
Analyses /
DNB 2010.
On aura rarement autant malmené un texte littéraire, trahi un auteur, ni si bien poussé les élèves au contre-sens. Nous étions habitués aux questions sans intérêt, qui instrumentalisent les textes, pas encore aux questions qui les dévoient : cette année, nous avons atteint des sommets – ou plus certainement des abîmes.
ÉAF 2010
/
Quand le derviche tourne au paysan.
Cette erreur est affligeante pour ce qu’elle dénote de légèreté, d’à-peu-près, de négligence chez le (ou les) concepteur(s) d’un sujet national du baccalauréat, de surcroît supervisé(s) par un ou des membres de l’Inspection des Lettres. De nouveaux programmes arriveront pour la rentrée 2011. En profitera-t-on pour que l’élaboration des sujets de l’ÉAF soit de nouveau confiée à des commissions composées de professeurs chevronnés qui, donnant l’exemple de la rigueur littéraire, respectent les lycéens et la littérature ?
Presse /
Rue89 du 22-06-10 :
Stages de troisième : l'égalité des chances s'arrête à la supérette.
Censé stimuler des vocations, le stage de troisième reproduit les disparités sociales. Rue89 a comparé trois collèges. Où les collégiens font-ils leurs stages ? Les entreprises sur lesquelles ces stages ouvrent les yeux ne sont pas les mêmes, qu'on vive dans le Ve arrondissement de Paris ou à Aubervilliers.
Presse /
Libération / C'est classe ! du 27-06-10 :
Profs de latin-grec: le rêve d'être footballeurs...
Il faut saluer le sens de l'humour et l'esprit d'à propos de la très sérieuse Association des Professeurs de Langues Anciennes de l'Enseignement Supérieur (APLAES), membre du Forum des Sociétés Savantes. Deux jours après la convocation de l'ancien meneur des Bleus à l'Elysée (au moment même où un à deux millions de personnes défilaient contre la réforme des retraites), elle a diffusé un communiqué au ton acidulé, intitulé Emoi national.
Presse /
Le Monde du 06-07-10 :
Le rapport sur l’enseignement de la philosophie qui met le feu aux poudres .
Profitant de la réforme à venir des programmes de terminales technologiques (applicables à la rentrée 2011), l’association pour la création d’instituts de recherche sur l’enseignement de la philosophie (Acireph, association regroupant des professeurs favorables à une réforme de fond de l’enseignement de la philo), relance la guerre des programmes.
Presse /
Slate.fr du 06-07-10 :
La filière littéraire, un cursus à réinventer.
Ceux qui croient sauver la filière en répétant que les humanités ont une valeur en soi car elles permettent à chacun de développer son esprit critique, etc. ne font pas beaucoup avancer les choses. Oui bien sûr, ce sont des matières passionnantes, mais il faut changer le système rigide qui limite le littéraire dans ses choix et ses horizons intellectuels.
Presse /
Libération du 07-07-10 :
Peut-on se passer d’enseignants ?
La période est inquiétante. Les suppressions de postes, les réductions de possibilité de formation continue et la quasi-destruction de la formation initiale ne sont pas seulement des attaques quantitatives contre l’éducation : elles auront des effets catastrophiques sur l’ensemble du système éducatif au niveau qualitatif.
22-06-10
Réforme /
Dernières nouvelles de l'ÉAF 2010 - Sujets de l'épreuve écrite.
Adressez-nous aussi les « roses » de l’écrit de votre académie (les consignes de correction de l’écrit, à l’origine nationales et interprétées ensuite dans chaque académie par les réunions restreintes de correcteurs pour donner lieu aux consignes académiques). Veillez particulièrement à noter tous les cas de décalage entre consignes écrites et consignes orales (données lors du retrait des copies).
Réforme /
B.O. n°18 du 6 mai 2010 - Baccalauréat professionnel - Épreuve orale de contrôle - session 2010
En français, le libellé du sujet invite le candidat à présenter une lecture d'œuvre intégrale ou un groupement de textes choisis parmi ceux étudiés pendant l'année de terminale. Les candidats n'ayant pas suivi la formation de terminale, en particulier ceux se présentant à l'examen au titre de l'expérience professionnelle, présentent une œuvre littéraire ou cinématographique qui les a particulièrement intéressés.
Presse /
Libération du 16-06-10 :
«L’application servile de règles».
Membres du jury de l’agrégation externe de philosophie, nous n’accepterions pas d’être reconduits dans cette fonction si n’était pas supprimée la nouvelle épreuve, intitulée «Agir en fonctionnaire de l’Etat et de façon éthique et responsable», introduite par arrêté ministériel pour la session 2011 dans les Capes et les agrégations de toutes les disciplines. Nous en dénonçons le principe et refusons catégoriquement de la faire passer. Elle tend à réduire l’éthique à l’application mécanique et servile de règles apprises. Elle dénature l’esprit des concours de recrutement des fonctionnaires. Ce faisant, elle porte atteinte à la conception républicaine du service public.
Presse /
Libération du 16-06-10 :
Agrégation : les philosophes recalent l’épreuve d’éthique.
Il est rare qu’un jury d’agrégation, le concours phare de l’enseignement, parte en campagne. C’est pourtant ce qui arrive aujourd’hui : près de la moitié des membres du jury de philosophie sont prêts à démissionner, car ils refusent de faire passer, l’an prochain, une nouvelle épreuve appelée «Agir en fonctionnaire de l’Etat et de façon éthique et responsable». Le jury de lettres modernes s’est lui aussi déclaré hostile.
14-06-10
Analyses /
L'autonomie au lycée : l'inégalité en kit.
A tous les étages de l’organisation du nouveau lycée mise en œuvre à partir de la rentrée prochaine, une part importante de décision est laissée aux choix locaux. Un tel système est lourd de conséquences pour l’égalité des élèves et des chances, la qualité de l’enseignement, et le devenir des établissements.
Analyses /
Pour abattre les S.E.S., demandez le programme (Blog Parienty)
Le choix du « tout scientifique » est également une très grave erreur pour des raisons pédagogiques faciles à comprendre. Dans l’enseignement secondaire d’aujourd’hui, il est vital de capter et maintenir l’intérêt des élèves, en leur proposant d’examiner des questions qui font sens pour eux. A quoi sert de leur proposer des outils s’ils n’en perçoivent pas l’utilité ? En réponse à ce problème, les SES ont mis en œuvre une « approche par les objets », dans laquelle les outils théoriques sont toujours mis au service de l’examen d’une question servant de point de départ et non étudiés pour eux-mêmes. Cette démarche a donné de bons résultats, la discipline attirant un nombre croissant d’élèves. A l’opposé, la stratégie « scientifique » a conduit à vider les facultés d’économie.
Contributions /
« Agir en fonctionnaire de l'État et de façon éthique et responsable ».
Les signataires de ce texte, tous membres du jury de l'agrégation externe de Lettres modernes, ayant considéré les annales préparatoires de la nouvelle épreuve « Agir en fonctionnaire de l'État et de façon éthique et responsable », ayant par ailleurs constaté ensemble que cette épreuve était par sa nature, sa forme et ses intentions, contraire aux valeurs de ce concours, en réclament la suppression définitive et, à tout le moins, son déplacement vers la période probatoire qui suit l'obtention du concours.
Contributions /
Les bonnes surprises de la masterisation.
Je vous avoue que la préparation des concours a sans cesse été parasitée cette année par les annonces et contre-annonces concernant la réforme. Aujourd’hui j’apprends que je ne pourrai sans doute pas passer l’agrégation l’année prochaine alors que j’ai pu le faire cette année. Tous les étudiants voient leurs projets personnels bousculés, remis en question, perturbés. Nous nous sentons impuissants et surtout incompris par les directions de nos UFR et l’administration de nos universités.
Presse /
Libération du 04-06-10 :
Bourrage de classes : l’oubli forcé du ministère.
Il suffit d’aller sur le site du ministère de l’Education, de cliquer sur «outils de documentation», puis sur «archives», et de faire défiler. Le 1er mars 2006, on tombe sur une étude très instructive : «L’impact de la taille des classes sur la réussite scolaire dans les écoles, collèges et lycées français». Thomas Piketty, directeur d’études à l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS) et professeur à l’Ecole d’économie de Paris, et Mathieu Valdenaire, doctorant à l’EHESS, démontrent que le nombre d’élèves par classe influe sur les résultats scolaires, particulièrement en primaire et s’agissant d’enfants de milieux défavorisés, et que c’est même un outil clé pour lutter contre les inégalités. «Une réduction d’un élève dans une classe de CE1 conduit à une augmentation d’environ 0,3 - 0,4 point du score moyen obtenu aux épreuves d’évaluation de mathématiques de début de CE2», écrivent-ils. En enlevant cinq élèves d’une classe en ZEP, poursuivent-ils, on réduit même de «46% l’écart entre les scores moyens à ces évaluations obtenus en ZEP et hors ZEP».
Presse /
Blog.educpros.fr du 04-06-10 :
Il est où, le rapport annuel des Inspections générales ?
« L’inspection générale de l’éducation nationale et l’inspection générale de l’administration de l’éducation nationale établissent un rapport annuel qui est rendu public » (article L 241-1 du Code de l’Education). Sauf erreur de ma part, il n’y en a pas eu depuis celui qui avait été publié en décembre 2007. Il faut dire qu’on n'en est plus à ça près.
Presse /
Blog.educpros.fr du 09-06-10 :
Où en est le journalisme éducation ?
J’ai évidemment regardé d’un œil attentif la Ligne jaune animée par Guy Birenbaum qu’arretsurimages.net a consacré à la façon dont travaillent les journalistes spécialisés dans les questions d’éducation.
25-05-10
Analyses /
Complément au communiqué concernant le projet de programmes de français au lycée.
Tout programme, s’il ne se donne pas le but illusoire de présenter un panorama de la littérature française du Moyen Âge à nos jours, constitue une manière d’anthologie et toute anthologie impose des choix, des compromis nécessaires mais qu’il est difficile d’assumer. C’est sans doute la raison pour laquelle le projet présenté, tout en se montrant sélectif, “couvre” en fait un champ très large ; pour ne pas donner l’impression d’alourdir le programme, il pratique le croisement de l’histoire littéraire avec les « genres et formes » et cela ne va pas sans difficulté.
Presse /
EducPros.fr du 17-05-10 :
Formation des profs : la masterisation et ses bugs.
Des textes officiels manquent à l’appel pour clarifier les conditions d’admission en master, l’inscription aux concours, le déroulement des stages dans les établissements scolaires et, dans un an pile, l’avenir professionnel et universitaire courtelinesque de tous ceux qui auront eu le M2 et pas le concours ou vice versa.
17-05-10
Actions / Communiqué de presse du 17 mai 2010.
Les nouveaux programmes de français au lycée : une avancée condamnée d’avance ?
En fin de compte, Sauver les lettres considère que les avancées manifestes de ce projet de programme ne seront effectives que si l’horaire hebdomadaire accordé au français augmente en primaire et au collège, et en Seconde retrouve au moins son volume actuel, sinon davantage. Ce volume doit être fixé par un texte national, et non partiellement laissé à l’autonomie des établissements comme le prescrit la réforme Chatel du lycée – laissant à l’arbitraire 30 % du temps scolaire de l’élève de Seconde, et creusant plus encore les écarts entre établissements.
Analyses /
Histoire des arts (ou de l’art ?)
La revue Le Débat n° 159 mars-avril 2010 reproduit le texte de la conférence inaugurale donnée par Pierre Rosenberg, ancien conservateur en chef du musée du Louvre, lors du colloque national consacré à cette question et qui s’est tenu en Sorbonne les 15 et 16 septembre 2009 [...] : « l’histoire de l’art est une discipline à part entière, une profession, un métier que l’on apprend et que l’on enseigne ! On ne s’improvise pas historien de l’art. »
Presse /
Témoignages.re du 10-05-10 :
Enfants, enseignants et parents condamnés à payer le prix fort.
Le gel des dépenses de l’État au cours des trois ans à venir va poursuivre le démantèlement des acquis issus de l’application du programme du Conseil national de la Résistance, notamment dans l’Éducation nationale.
Presse /
Le Monde du 13-05-10 :
La Cour des comptes dénonce le système scolaire français.
"Il est désormais impératif de remplacer la logique de l'offre scolaire – qui repose sur des moyens alloués en fonction des programmes : tant d'heures de cours, qui signifient tant d'enseignants, qui signifient tel budget –, par une logique fondée sur la demande, c'est-à-dire sur une connaissance nettement plus précise des besoins des élèves", insiste le rapport.
Presse /
VousNousIls.fr du 13-05-10 :
Professeurs stagiaires à la rentrée: conditions d'exercice "intenables".
D'une part, parce qu'ils auront un service de 18 heures hebdomadaires (emploi du temps d'un certifié), au lieu de huit heures avant la réforme, soit "une charge de travail qu'on n'a jamais vue", a-t-elle dit. D'autre part, parce que le temps de formation chaque semaine (une demi-journée ou une journée banalisée) se fera en plus du temps de service.
Presse /
Tribune de Genève - blog du 15-05-10 :
La dépêche d'Ems du DIP.
La dépêche d’Ems de Madame Guerrier, c’est cette circulaire dont parle André Duval, depuis quelques jours, sur son blog, et qui amenait hier matin le député radical Jean Romain à exposer, sur Radio Cité, le contenu d’une interpellation urgente au Grand Conseil. Dans cette missive, adressée à ses subalternes avec force exécutoire, Madame Guerrier décrit comme automatique le passage de 1E à 2P. Le problème (et Jean Romain n’a pas eu à se fatiguer exagérément pour aller le dénicher), c’est que le chapitre 27, alinéa 2 de loi sur l’instruction publique stipule exactement le contraire : « Le passage d’une année à l’autre n’est pas automatique » !
07-05-10
Réforme /
Consultation nationale sur les projets de programmes. (Eduscol)
Dans le cadre de la réforme du lycée général et technologique, des projets de programmes ont été élaborés pour la classe de première ou pour le cycle terminal [...] Tous ces programmes seront applicables à la rentrée 2011. L'ensemble de ces projets est mis en consultation du lundi 3 mai 2010 au vendredi 28 mai 2010.
Contributions /
Littérature et société : Montaigne et Guide Vert, même combat !
Les modalités d’évaluation sont révélatrices des ambiguïtés, voire de la vacuité de cet enseignement : l’évaluation doit en effet « prendre en compte la spécificité des démarches engagées », ce qui signifie que l’évaluation n’aura aucune valeur en dehors du groupe concerné, puisque toutes les démarches seront différentes. En outre, l’important est « le niveau d’engagement des élèves » : cette notion est floue et subjective par nature, d’ailleurs l’évaluation « ne passe pas nécessairement par une note chiffrée ».
Contributions /
Littérature et société : de la cosmétique appliquée au lycée. (RE)
Un esprit prosaïque observera que passer dix-huit malheureuses heures (54/3) ou même 27 (54/2) sur des questions aussi vastes, grandioses et englobantes qu’«écrire pour changer le monde », «des tablettes d’argile à l’écran numérique » ou « de l’agora aux forums sur la toile », c’est peut-être un peu… rapide, léger, superficiel. Mais c’est ça l’exploration moderne, coco : embrasser le monde en dix-huit ou vingt-sept heures, trop fort le mec. Exploration ne signifie pas approfondissement. Exploration, ça signifie survol, comme Nicolas Hulot en U.L.M. « Littérature et société vus du ciel », ou le lycée façon Artus-Bertrand.
Presse /
Canoë-Infos du 19-04-10 :
Courchesne promet un bulletin unique.
QUÉBEC - La ministre de l’Éducation, Michelle Courchesne, entend introduire un bulletin unique avec des évaluations inscrites en chiffres dès septembre 2010 pour les élèves du primaire et du secondaire. Mme Courchesne souhaite donner plus d’importance à l’évaluation des connaissances acquises par les élèves dans le nouveau bulletin. «Le bulletin devra refléter un nouvel équilibre entre les connaissances et les compétences des élèves», a confirmé l’attachée de presse de la ministre, Tamara Davis.
Presse /
Le Monde du 30-04-10 :
Sciences cognitives : vers une nouvelle critique littéraire ?
"Nous partons du principe qu'il y a une différence entre la lecture d'auteurs comme Marcel Proust ou Henri James et celle d'un journal, qu'il existe un bénéfice cognitif à lire de la littérature complexe", explique Michel Holquist.
Presse /
Blog Le Monde.fr du 05-05-10 :
L’ultra-vérité sur SOS-Education (3).
On peut gloser à l’infini sur ce type de méthode. D’un côté, il est indéniable qu’elles s’apparentent à celle des sectes : vous croyez tenir entre les mains un tract pour un cours de musique et une amie mieux informée vous révèle qu’il s’agit de la scientologie… D’un autre côté, toutes les tendances politiques ont, à un moment ou un autre, recours à ces avances plus ou moins masquées. Celles-ci n’étant qualifiées de manipulatrices que lorsqu’elles sont utilisées par l’adversaire.
Presse /
Touteduc.fr du 05-05-10 :
Ecole primaire: l'institut Montaigne veut remettre "l'élève au centre".
L'Institut plaide enfin pour la création des EPEP (les établissements publics d’enseignement primaire) et de directeurs ayant un véritable statut, et dont l'autorité se substituerait pour partie à celle des IEN (Inspecteurs de l'Education nationale).
Presse /
Libération du 06-05-10 :
«L'assouplissement de la carte scolaire accentue la ghettoïsation».
L'un des arguments des partisans de la suppression de la carte scolaire était de dire: «il faut laisser le choix aux familles, elles se tourneront moins vers le privé». Est-ce que ça marche?
C'est faux. Tout simplement parce que les lycées publics les plus cotés sont toujours aussi pleins... Accorder plus de dérogations n'augmente pas le nombre de places! Donc, cela ne change rien sur ce point. Au contraire. Lors de l'enquête, on s'est rendu compte que cet assouplissement de la carte scolaire favorisait même les inscriptions dans les établissements privés. Pourquoi? A partir du moment où on donne le choix aux familles, on crée des frustrations.
Presse /
Le Parisien du 05-05-10 :
Primaire : lecture, calcul, orthographe... des chiffres accablants
Entre 1987 et 2007, le nombre d’erreurs faites par des élèves de CM 2 à la même dictée est passé de 10,7 à 14,7 . C’est ce qu’a montré, en 2009, une étude publiée par l’Education nationale. Au cours de la scolarité, le niveau en orthographe ne va pas s’améliorer. En 2008, l’association Sauver les lettres a réalisé une dictée de vingt lignes auprès d’un échantillon de 1 348 élèves en seconde. Résultat : deux tiers d’entre eux ont décroché une bulle !
20-04-10
Réforme /
Circulaire de rentrée 2010. (MEN)
L'École met en œuvre les principes de la devise républicaine : liberté, égalité, fraternité. À cette fin, les politiques éducatives menées en France visent à donner à chaque élève les moyens de la réussite au service d'une société juste. La personnalisation du parcours scolaire de l'élève vient à l'appui de cet objectif d'égalité des chances qui guide la rénovation du système éducatif.
Réforme /
Rapport Grosperrin sur la mise en œuvre du socle commun. (AN)
Selon certains interlocuteurs de la mission, l’organisation et l’état d’esprit des inspections générales du second degré serait un frein à la mise en œuvre rapide du socle commun. Ainsi, pour M. Claude Lelièvre, historien, le fait que l’Inspection générale de l’éducation nationale comporte douze groupes disciplinaires, correspondant aux matières enseignées dans les collèges et les lycées, n’aide pas à l’appropriation du socle. [...]
3. Un diplôme national du brevet bancal voire baroque
Le diplôme national du brevet, dont les modalités d’attribution ont été redéfinies par l’arrêté du 9 juillet 2009, est devenu un objet composite qui ne devait malheureusement pas aider le collège à s’approprier le socle commun.
Analyses /
La réforme du lycée en section scientifique.
Certes, en terminale S, les élèves gagneront trente minutes de mathématiques. Mais ils en auront perdu une heure en première, et quasiment une heure en seconde ! En physique, ils perdront trente minutes en classe de seconde, et une heure et demie en première, sans aucune compensation en terminale ! Quant à la biologie, elle diminue de trente minutes en seconde, et de une heure en première, également sans compensation en terminale. Ceci est à comparer à la perte d’une seule heure d’Histoire au total pour la série S. Les bacheliers S auront perdu plus de quatre fois plus d’heures de sciences que d’heures d’Histoire.
Analyses /
Classement des lycées ou publicité pour l’enseignement privé ? (Statistix)
Dans l’article « un bon lycée n’a pas toujours 100% de réussite au baccalauréat » (édition du 15 avril, page 9), le journal Le Monde classe les lycées selon « leur valeur ajoutée » : ce n’est pas pertinent, pour au moins deux raisons.
Analyses /
Le "ludique" en question.
Au début du Satiricon de Pétrone (1er siècle ap. J.C.), Encolpe s'en prend vivement au professeur d'éloquence Agamemnon dont les méthodes pédagogiques, comme celles de ses collègues, lui paraissent aussi grotesques qu'inefficaces. Agamemnon laisse patiemment passer l'orage avant de lui répondre en ces termes...
Analyses /
Entretien avec Denis Kambouchner, Philippe Meirieu et Bernard Stiegler. (Skhole)
Il s'est agi de discuter avant tout de la transformation des systèmes scolaires dans le contexte des mutations techno-culturelles de l'époque. Partie I : Ecriture et numérique, comment l'école du livre doit tenir compte du nouveau monde sur écran ? Partie II : L'école dans la "société de la connaissance". Partie III : L'école et l'idéal démocratique.
Analyses /
Construire l'école transparente ? (Skhole)
Les conséquences de « l’Espace Numérique de Travail » sur le métier des enseignants, les conditions d’apprentissage et les rapports pédagogiques.
Contributions /
Deuxième motion du jury du Capes de Lettres classiques .
Les membres du jury du Capes de Lettres Classiques ont pris connaissance des conditions dans lesquelles le Ministère, par l’intermédiaire de monsieur Santana, a convoqué individuellement Mme S. Luciani, vice-présidente du jury, suite à leur première motion, fruit d’une concertation collective et argumentée, votée à une large majorité, soutenue par la 8ème section du CNU comme par toutes les associations de promotion des humanités classiques [...]
Contributions /
Remédiation.
Ayant terminé ma période de quarante années depuis bientôt dix ans, je persiste à méditer un P.P.E.O.A.H., à savoir un Projet de prévention contre les éruptions d'outrecuidance à alibi hiérarchique. De tels symptômes risquant de tourner à la pandémie, je souhaite, pour y faire face, initier une remédiation qui impliquerait soit le recours à un usage forcené de la convivialité, soit l'adoption de l'impitoyable posture d’écoute bienveillante aujourd’hui en vigueur dans les équipes éducatives. Car il serait inéquitable que la violence d’un inspecteur se trouvât stigmatisée, quand celle des élèves difficiles bénéficierait d’une approche consensuelle.
Presse /
Fabula du 03-02-10 :
Communiqué sur la réforme du lycée du Forum des Sociétés Savantes du 23 janvier 2010 .
Les sociétés et associations constituant le Forum insistent sur leur attachement à l'équité géographique de l'offre de formation. Elles désapprouvent la disparition d'enseignements disciplinaires précis contre un volume horaire sans cadrage. Elles dénoncent un déséquilibre accru entre filières et l'irréversibilité de l'orientation. Elles regrettent l'incohérence de la formation scientifique pour les scientifiques et l'incohérence de la formation en langues pour les linguistes. Elles expriment leur inquiétude sur l'avenir des séries technologiques.
Presse /
Libération du 08-03-10 :
Et si l’orthographe était notre identité?
Enfin, le sens est nécessairement affecté par l’orthographe. Une blague d’écolier en témoigne. Dans une dictée, un enfant note à la place de la phrase prévue «Les poules sortaient dès qu’on leur avait ouvert la porte» l’énoncé suivant : «Les poules sortaient ; des cons leur avaient ouvert la porte.»
Presse /
Le Monde - blog du 17-03-10 :
Le Latin Outre-Manche.
A l’heure où la réforme des lycées en France va immanquablement conduire à une marginalisation voire à la disparition de l’enseignement des langues anciennes, c’est une tribune du maire de Londres, Boris Johnson, qui a retenu hier mon attention. Sous le titre “This lunacy about Latin makes me want to weep with rage” (Cette folie au sujet du latin qui me donne envie de pleurer de colère), il dénonce la politique actuelle du travailliste Edward Balls concernant l’apprentissage du latin, le qualifiant d’âne intergalactique.
Presse /
Alternatives économiques - blog du 28-03-10 :
Comment rendre l'Etat inefficace ?
Assister à la mise en place au quotidien des politiques publiques donne de plus en plus le sentiment que l’intérêt général joue un rôle très limité dans leur élaboration. On en donne ici deux illustrations, prises dans le domaine de l’éducation, puisqu’il est toujours plus facile de parler de ce qu’on connaît. Le premier exemple est celui de l’arrivée dans les établissements scolaires de professeurs n’ayant jamais enseigné ; le second concerne le processus d’élaboration des programmes scolaires.
Presse /
LibéToulouse du 30-03-10 :
Charles de Gaulle à Muret dénonce la «violence du rectorat» et résiste à la réforme.
Ce mouvement a débuté avec l'annonce de la suppression de plusieurs filières de bac pro ne permettant plus à un nombre important d'élèves de BEP de poursuivre leurs études, alors même que cela leur avait été assuré quand ils ont commencé leur formation. [...]
Nous venons de recevoir le projet de réforme des bac STI (secteur industriel), projet qui n'a de réforme que le nom, tant il appauvrit ce qui fait l’intérêt de notre formation et qui entérine la mort annoncée de cette filière pourtant porteuse d'emploi dans l'industrie, secteur si cher à notre Président.
Presse /
Le Monde du 05-04-10 :
La crise éducative, symptôme et creuset de la crise sociétale.
L'école, aujourd'hui, est sommée de s'adapter au marché, de créer de futurs agents "opérationnels". Nous aurions plutôt envie, à l'heure d'une crise écologique sans précédent, de l'inviter à renouer avec la beauté, la gratuité d'un savoir qui permettrait véritablement de s'orienter dans le monde, ce qu'autrefois on appelait les "Humanités". Au risque, sinon, de devoir nous demander à l'instar de Pierre Rhabi, non seulement quelle terre nous allons laisser à nos enfants, mais aussi "quels enfants nous allons laisser à cette terre"...
Presse /
Figaro-blog du 12-04-10 :
L'école de Jules Ferry est morte... mais qui l'a tuée?
L’époque qui va des Lumières à la deuxième moitié du XXème siècle, et durant laquelle fut pensée, puis instituée, une école dont la mission était de fonder une République d’hommes libres en instruisant les futurs citoyens, c’est-à-dire en leur transmettant les savoirs qui leur permettraient de ne pas dépendre d’autrui dans leurs jugements, cette époque s’achève à présent. L’école ne sert plus à instituer en instruisant, elle n’a plus de lien avec la nation, n’est plus garante des valeurs de la République par l’apprentissage d’un savoir universel.
Presse /
VousNousIls du 15-04-10 :
Education: les postes supprimés rapportent peu comparés aux problèmes posés (Ferry).
"Avec les actuelles suppressions de postes, on économise 500 millions d'euros par an. Cela plombe le ministre, empêche les réformes audacieuses et les économies sont annulées dans la seconde par d'autres décisions, comme la suppression de la pub à la télévision publique ou la TVA pour les restaurateurs, qui font perdre environ huit à dix fois plus que ce qu'on a économisé à l'éducation! ça vaut la peine?", s'est-il interrogé.
La réforme de la formation des enseignants, dite "masterisation", "est calamiteuse" et l'actuel ministre "Luc Chatel le sait", a ajouté M. Ferry.
22-02-10
Analyses /
L'imaginaire réformateur - PISA et les politiques de l’école. (Skhole)
On n'a pas prêté assez d'attention au rôle des comparaisons internationales dans l'élaboration des pratiques d'éducation en France. Elle est grande et elle n'est pas toujours bien fondée. L'enquête PISA, qui propose un programme international d'évaluation des acquis des élèves, en apporte l'illustration. Cette enquête a pris au fil des années une importance croissante, au point de modifier la philosophie des politiques d’enseignement au niveau mondial.
Analyses /
La fin de l'éducation nationale. (RE)
La réforme du lycée dissout de fait l’Education nationale en bafouant deux principes républicains : l'égalité des citoyens devant la loi et le droit à une instruction publique de qualité. En effet, sous prétexte de lutter contre le déséquilibre actuel des filières généralistes, elle supprime :
- les horaires nationaux,
- les programmes nationaux,
- le droit des élèves à suivre les cours de professeurs qualifiés par d'exigeants concours nationaux.
Analyses /
Littérature et société : de la cosmétique appliquée au lycée. (RE)
Le nom du produit, on le sait, coco, c’est très important. Tout est dans la connotation, c’est ce qu’on apprend aux pubards. « Enseignement d’exploration », ça vous pose son lycéen, pardon, son apprenant. « Qu’as-tu appris à l’école, mon fils, à l’école, aujourd’hui ? » chantait Graeme Allwright en notre jeune temps. Réponse 2010 : -- J’ai pas appris, papa, j’ai ex-plo-ré.
Analyses /
Mémoire et lien humain. (Mezetulle)
On croit que la mémoire nous aliène. Mais celui auquel on ne veut rien apprendre n'aura pas l'esprit vierge : il aura l'esprit déformé. Au contraire, il faut que par la mémoire nous soyons liés à tout le savoir humain pour être libres. Comment comprendre que la constitution de la personnalité, avec ce qu'elle a de singulier et de plus intime, dépende dans sa liberté même de la mémoire qui nous lie à l'humanité ?
Analyses /
La sélection dans l’enseignement supérieur : le grand mensonge. (SLU)
Sélection, sélection : si l’on en croit les uns et les autres, ce serait là le secret des classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE) ou des sections de techniciens supérieurs (STS), et ce serait le sésame pour une refondation de l’université. Tant et si bien que l’enseignement supérieur est désormais présenté par le ministère du même nom comme divisé en deux, filières sélectives contre filières non sélectives, entendez la fac. Or, les choses sont un peu plus compliquées...
Analyses /
Lettre ouverte sur les projets d'informatisation généralisée.
Depuis quelques années, les décideurs de l'EN ont lancé l'école dans une course généralisée à la technologie. Bien entendu, absolument rien ni personne n'a démontré que les élèves apprenaient mieux ni ne réussissaient mieux leurs devoirs et examens grâce à l'informatique. En revanche, la pratique du copier-coller va bon train. Mais ce n'est qu'un aspect du problème.
Analyses /
La littérature en phase terminale. (Fabula)
Le programme de Littérature, en classe de Terminale L, fait depuis la création de cette spécialité l'objet d'un vaste consensus. Il a permis à des milliers de futurs étudiants en sciences humaines de découvrir d'indiscutables chefs-d'oeuvre, qui ont tous marqué l'histoire des lettres françaises et européennes...
Presse /
Libération / C'est classe ! du 21-01-10 :
A peine profs et déjà à plein temps.
A peine reçus au Capes et déjà nommés dans des classes, sans préparation spécifique: les pires craintes des opposants à la "masterisation" se confirment. Avec la réforme de la formation des enseignants, les profs qui viennent de décrocher leurs concours seront aussitôt nommés sur des postes à plein temps. Ils n'auront droit qu'ensuite à un peu de pédagogie.
Presse /
Le Monde du 02-02-10 :
La réforme du lycée entérine les inégalités scolaires.
Le ministre a habillé son projet d'un vocabulaire séduisant (accompagnement personnalisé, alternatives au redoublement de la classe de seconde...) et certains ont accepté de s'y laisser prendre, au risque de porter une lourde responsabilité dans la mise en place d'une réforme destructrice.
Presse /
Le Monde du 12-02-10 :
Les classes préparatoires, intolérable exception ou modèle possible de l'enseignement supérieur ?
L'autre reproche le plus courant relatif aux classes préparatoires et, a fortiori, aux grandes écoles est leur élitisme social. La preuve en serait que les enfants des classes populaires y sont moins représentés que dans les années 1950. Paradoxe si l'on pense qu'à l'époque les lycées n'admettaient que 5 à 10 % d'une classe d'âge, contre 60 % aujourd'hui. A moins que, précisément, la massification et la baisse du niveau d'exigences qui l'a accompagnée n'aient produit cette situation. Car, plus les exigences baissent, plus les enfants des classes populaires en pâtissent ; leur milieu familial ne peut en effet pas compenser la perte des savoirs et des savoir-faire enseignés à l'école par le passé, notamment dans le domaine de la culture et de la maîtrise de la langue.
Presse /
Libération / Great America du 16-02-10 :
Comment dépenser moins? Supprimer la terminale!
Un élu de l’Utah propose une solution radicale pour réduire les déficits monstrueux de son Etat (700 millions de dollars) : supprimer le « 12th grade », l’équivalent de notre terminale. La disparition de la dernière année de lycée permettrait d’économiser 240 millions de dollars, a calculé Chris Buttars, élu au Sénat de l’Utah, et d’autres économies pourraient être faites aussi en réduisant les transports scolaires.
Presse /
Le Canard enchaîné du 17-02-10 :
Des programmes scolaires tamponnés à l'Elysée.
La sortie était passée inaperçue. Auteur, Henri Guaino, invité, le 25 octobre dernier, de l'émission « C Politique » sur France 5. Le conseiller spécial de Nicolas Sarkozy y avait exposé, comme le signale l'hebdo « Télé Obs » (5/2), sa vision toute bonapartiste de l'élaboration des programmes scolaires. Il s'agit d'un « choix idéologique et politique », s'est emporté Guaino. Il ne faut plus que ces programmes soient « traités par des spécialistes, des inspecteurs de l'Éducation nationale ». Par qui. alors, et où ? demande l'interviouveur, Nicolas Demorand. « A l'Assemblée nationale ou à l'Élysée? » Réponse : « Les deux! »
Presse /
Libération du 17-02-10 :
Au bout de la langue.
Un discret cercle de réflexion, auquel contribuent d’éminents linguistes, tente de rationaliser l’orthographe du français.
18-01-10
Contributions /
Réforme du lycée : en janvier, on solde les Lettres !
Professeur de Lettres modernes dans un lycée de Rouen, je fais comme tout le monde mes comptes en lisant le projet de réforme de L. Chatel. Cette année, mon service est composé d'une Terminale L à 4h, d'une Première S à 4h et d'une classe de Seconde à 6h (4h classe entière plus 1h de module plus 1h d'aide individualisée). Avec la première chaire, cela fait tout juste 15h, le compte est bon...
Contributions /
Lettre ouverte aux professeurs de français.
La nouvelle réforme prévue par notre énième ministre de l’Education nationale a suscité de nombreux remous à propos de la suppression de l’Histoire-Géographie en classe de Terminale S. Il est étonnant que la suppression, sur trois années de lycée, d’à peu près 4 heures d’enseignement obligatoire du français ait suscité si peu de réactions, à croire que cette suppression est passée inaperçue. De fait, elle est bien camouflée et pourtant…
Contributions /
Doublement du nombre de postes aux concours du privé.
Alors que le nombre de postes au CAPES externe (enseignement public) est en lègère diminution (5006 postes cette année contre 5095 l'an dernier), et toujours largement inférieur au nombre de départs en retraite, le nombre de postes au CAFEP-CAPES (concours externe du privé), lui, est cette année multiplié par deux et même plus (1260 postes contre 569 l'an dernier) !
Contributions /
Le Monde sert la soupe.
Troisième surprise, dans la fiche "notoriété de la réforme". 1007 personnes ont été consultées. 16 % du panel consulté sait de quoi il s'agit et répond en connaissance de cause. 84 % ne sait rien - mais est quand même interrogé, et même répond.
07-01-10
Analyses /
La réforme managériale et sécuritaire de l’école. (Aped)
L’école-entreprise, tel semble bien être l’objectif des nouveaux réformateurs de l’école à l’ère néolibérale et sécuritaire. Ne serait-il pas temps de faire de l’école une machine « efficace », de la soumettre à la saine pression concurrentielle du marché, à l’évaluation généralisée des résultats, à la surveillance numérique des élèves et des professeurs, au dépistage des comportements anormaux ? L’heure n’est plus à la démocratisation de la culture, elle est à la croissance de la productivité des enseignants et à leur mutation en hommes d’entreprise.
Actions /
Audience au ministère du 1er décembre 2009.
Les associations signataires de ce compte-rendu ont été reçues mardi 1er décembre de 9h30 à 11h au Ministère de l’Education nationale, en même temps que M. Olivier Soutet, directeur de l’UFR de Langue française de Paris-Sorbonne, et Mme Joëlle Ducos, présidente de l’Association des Médiévistes, par M. Bernard Thomas, conseiller auprès du Ministre, et M. Erick Roser, conseiller pour les affaires pédagogiques.
Presse /
VousNousIls.fr du 18-12-09 :
Jean-Michel Léost : Un ministre de l'Education doit réfléchir à ce qu'est une bonne réforme.
Cette réforme nous paraît très dangereuse. Elle n'est en effet le fruit d'aucune réflexion sur les objectifs et les fins de l'enseignement. La part d'autonomie introduite dans les établissements nous semble également très néfaste : elle va créer une source supplémentaire de disparités entre établissements et entre élèves. La réforme aura, enfin, des conséquences sur le métier d'enseignant, en augmentant les effectifs des classes par le regroupement d'élèves de sections différentes, voire le nombre de classes par professeur, en limitant la liberté pédagogique et en instaurant une concurrence entre les disciplines pour bénéficier des heures de dédoublement.
Presse /
Le Monde du 19-12-09 :
Les historiens ont pour éthique de désengluer discours et postures.
Si, comme le disait Aristophane, "le démagogue englue la cité dans sa salive", les historiens, comme les littéraires en général, ont pour éthique et vocation de désengluer, en interrogeant les discours, les postures et la cohérence, ou non, des actes et des pratiques. Y aurait-il une cohérence, justement, après les déclarations sur l'inutilité du latin, sur La Princesse de Clèves et sur la "médiocrité" de la recherche française ? Ces déclarations et décisions sont-elles simplement sottes, ou bien lourdes d'un projet ?
13-12-09
Actions /
Contre-appel pour le français.
Pourquoi ne lançons-nous pas d’appel pour le français ? En seconde, le passage de 4 h 30 pour tous, et 1 h d’aide individualisée, c’est-à-dire 5 h 30 d’horaire pour les élèves, à 4 h, le justifierait. En première littéraire, le passage de 6 h à 4 h en tronc commun + 2 h de " littérature " induira une perte d’efficacité pédagogique, et est lourd de menaces concernant la définition d’un tronc commun non " littéraire ". A cela s’ajoute la disparition des mathématiques, qui achèvera d’en faire la série d’orientation par défaut, celle des " nuls en maths ". En terminale, le français, jadis option dans toutes les séries, est aujourd’hui enseigné en L uniquement, où il est une matière obligatoire ; il passe de 4 h à 2 h. Excusez du peu, puisqu’il s’agit de revaloriser la filière littéraire ! Et que le programme comme l’horaire de TL faisaient – phénomène rare – l’objet d’un consensus.
Pourquoi ne pas lancer cet appel ? Parce qu’il est tout aussi scandaleux de voir les élèves de seconde passer de 6 h à 4 h de mathématiques, de voir… cessons la litanie à peine entamée, seules l’ECJS et l’EPS conservent leur horaire.
Parce que la logique à l’œuvre est unique et concerne toutes les matières : il s’agit de supprimer des postes. C’est tout. Et comme laminer les disciplines ne suffit pas, on ajoute l’arme magique, des heures flottantes à " effectif restreint ", déconnectées des matières, qu’il suffira de réduire pour s’adapter au plus juste des suppressions. Pas trop encore l’année prochaine… mais les recteurs chargés de " moduler " la dotation horaire auront les mains libres pour accomplir un jour ce prodige : faciliter l’entrée dans le supérieur en diminuant l’horaire des disciplines, puis l’horaire tout court.
Nous vous invitons donc à signer cet appel commun : http://pascettereformdeslycees.org/.
Collectif Sauver les lettres
Contributions /
Lu sur le net.
Sur le site de François Bon : fin de la Direction du livre et de la lecture (16/11)
Par décret du 15 novembre 2009, la Direction du livre et de la lecture au ministère de la Culture est purement et simplement liquidée. Voir notamment l’article 5 et son petit codicille en toute fin pour rappeler que le livre existe, ou existait : ça confine au camouflet.
Un nouvel "Appel pour l'histoire" sur Fabula. (10/12)
« L'Histoire est la conscience de l'humanité » a écrit il y a plus d'un siècle et demi le grand journaliste libéral Emile de Girardin. C'est à cette conscience de l'humanité que s'attaque aujourd'hui le ministre de l'Education nationale Luc Chatel, diplômé de marketing, ancien chef de produit, puis chef de groupe enfin directeur des ressources humaines de l'Oréal leader mondial de cosmétiques.
Presse /
VousNousIls.fr du 27-11-09 :
Réforme du lycée: sept syndicats contre, deux et la FCPE sont pour.
Les deuxième et troisième syndicats du secondaire, le Sgen-CFDT et le SE-Unsa, qui représentent ensemble un peu moins de 20 % des voix aux élections, ont jugé avec la fédération de parents FCPE, dans un communiqué séparé, que la réforme ouvrait "des perspectives encourageantes pour les lycéens".
Presse /
Le Monde du 01-12-09 :
Quand l'Europe n'apprend plus à lire à ses jeunes.
Entre 2001 et 2006, le groupe des adolescents qui peinent à comprendre ce qu'ils déchiffrent est passé de 21,3 % à 24,1 % d'une classe d'âge, selon un rapport de la Commission présenté le 26 novembre pour être officiellement adopté par le Conseil européen en février 2010.
Avec son taux de 21,7 %, de très mauvais lecteurs, la France n'a pas de quoi faire la fière. Elle se situe, certes, en dessous de la moyenne de l'Union européenne, mais le tracé de sa courbe, lui, suscite quelques inquiétudes. La performance française a largement décru entre 2001 et 2006.
Nous sommes même un des pays qui a le plus plongé en cinq ans. Le groupe de nos mauvais lecteurs s'est accru de 42 %, alors que la moyenne de l'UE connaissait un gonflement de 13 % de ce groupe.
Presse /
Le Journal du dimanche du 06-12-09 :
Il faut sauver l’histoire!
"Les élèves de terminale S représentent aujourd’hui la moitié des effectifs. Trop d’élèves seront privés d’un enseignement indispensable à leur culture générale, déplore Hubert Tison, président de l’APHG. Cela dénote une volonté de rupture avec les humanités et avec des valeurs supposées être de gauche. Dans une vision utilitariste de la société, tout enseignement qui ne débouche pas sur un métier concret est mal vu."
Presse /
Le Journal du dimanche du 06-12-09 :
"Il est impératif d’annuler cette décision".
Il est impératif d’annuler cette décision, inspirée par un utilitarisme à courte vue, qui se trouve en contradiction avec les objectifs proclamés du système éducatif français sur le plan de la formation intellectuelle, de l’adaptation au monde contemporain et de la réflexion civique des futurs citoyens.
Presse /
La lettre de l'éducation du 07-12-09 :
Agnès Joste :« Le ministère vient d’inventer une filière littéraire, sans littérature ».
Pourquoi le collectif Sauver les lettres demande-t-il le retrait de la réforme du lycée ?
Par cette réforme, l’éducation nationale manque à son devoir d’instruction à l’égard des élèves. La réforme de Luc Chatel, tout comme celle de son prédécesseur, réduit le temps d’enseignement. Elle a pour seul objectif les suppressions de postes.
Presse /
Mediapart du 09-12-09 :
Les lobbyistes d'Acadomia: «Satisfait ou remboursé» !
Acadomia, la plus grosse entreprise de soutien scolaire en France (« Bachelier ou remboursé »), vient de remporter une véritable Blitzkrieg au Parlement - un modèle du genre. Grâce à une campagne de lobbying d’une dizaine de jours, Acadomia a obtenu que le Sénat enterre, lundi 7 décembre, un amendement « hostile » voté par l’Assemblée nationale trois semaines plus tôt, à une large majorité.
Ce dernier, déposé par le député UMP Lionel Tardy, s’annonçait catastrophique pour le chiffre d’affaires de la firme créée en 1989 (37 millions d’euros en 2008) : en quatre petites lignes, il supprimait le crédit d’impôt offert aux familles consommatrices de cours privés à domicile, autorisées jusqu’ici à déduire de leur déclaration d’impôts 50% de leurs dépenses parascolaires. En clair, l’amendement tuait la poule aux œufs d’or.
Presse /
Le Monde du 10-12-09 :
La priorité est la défense des matières scientifiques pour le public littéraire.
Aujourd'hui, les intellectuels et les hommes politiques de gauche se mobilisent pour sauver l'histoire. Mais combien s'insurgent contre la faiblesse de la formation scientifique des littéraires ? Et combien en a-t-on entendu, l'année dernière, lorsque le ministre de l'éducation nationale projetait de supprimer tout bonnement toutes les sciences expérimentales (physique, chimie, géologie, et biologie !) des programmes communs de seconde ?
Presse /
Le Monde du 10-12-09 :
Pour l'épreuve d'histoire dès la classe de première.
Sauver les lettres
Le troisième avantage de l'évolution proposée par le ministère est de redonner de l'attractivité à la série littéraire qui est en perdition (10 % des bacheliers seulement !). A trop vouloir défendre l'histoire-géographie en terminale scientifique, ne risque-t-on pas de porter un coup fatal à la série littéraire ?
Presse /
Ouest-France du 10-12-09 :
Luc Chatel : « La réforme du lycée se fera ».
Le ministère garantit les programmes, les grilles horaires. Les examens restent nationaux. Mais qui mieux que les chefs d'établissement et les conseils pédagogiques, peut adapter notre système éducatif à la réalité des élèves ? Je fais confiance aux gens de terrain. Tout ne peut pas se décider à Paris. Je vais garantir des dotations horaires globales : chaque établissement choisira de dédoubler telle classe, de renforcer tel cours...
Presse /
Libération - C'est classe ! du 10-12-09 :
Réforme du lycée: les disciplines se rebiffent.
Sans être totalement exhaustif, il faut aussi citer la déception des professeurs de français. Richard Descoings, le patron de Sciences Po inspirateur de la réforme actuelle, puis Luc Chatel avaient annoncé une grande revalorisation de la série littéraire (L), toujours plus désertée. Elle ne passe pas par un renforcement des lettres. Et encore moins des maths, qui sont supprimés en première L.
Presse /
Le Nouvel Observateur du 10-12-09 :
La mère de toute réforme.
En un mot, croyez-en mon vieux scepticisme, ne réformez plus, c'est puéril, essayez de faire fonctionner ! Et pour cela, il y a une tâche prioritaire : préserver l'Education nationale des voyous ! Combien de temps tolérerez-vous sans réagir, monsieur le Ministre, que vos fonctionnaires soient bafoués, insultés, humiliés dans l'exercice de leurs fonctions ?
26-11-09
Actions /
Communiqué de presse du 26 novembre 2009.
Le nouveau lycée Sarkozy-Chatel : un écran de fumée.
Le collectif Sauver les lettres demande le retrait de la réforme du lycée annoncée par le ministère le 19 novembre dernier. Il dénonce avec force le langage trompeur des annonces officielles, relayé sans distance par des médias mal informés : l’emballage scintillant dissimule de profondes régressions. Les mesures envisagées réduisent en effet le temps d’enseignement, laminent des matières entières ou mettent en péril leur maintien, et nuisent à la formation des lycéens. Aucune des nouvelles dispositions n’améliore la situation actuelle. Enfin le prétendu " rééquilibrage " des filières est de la poudre aux yeux : la filière littéraire en particulier ne peut que souffrir des restrictions objectives qui lui sont imposées.
21-11-09
Analyses /
Réforme du Lycée : les implicites du discours présidentiel. (Mezetulle)
En fait, ce n’est pas tant la valeur et « l’importance » du projet que l’extrême urgence de l’imposer qui justifie l’intervention inattendue du Chef de l’État. La réforme du Lycée avait pourtant déjà provoqué, sous le ministère de M. Xavier Darcos, l’indignation et le mécontentement de l’ensemble de la communauté éducative, à tel point qu’elle dut être provisoirement suspendue. Le nouveau projet, en dépit de quelques renoncements apparents, en conserve malheureusement le principe essentiel : l’objectif est encore de diminuer les horaires disciplinaires et de modifier les missions et les statuts du corps enseignant pour, contrairement aux propos tenus, réaliser des économies budgétaires.
Presse /
Libération - C'est classe ! du 17-11-09 :
La "masterisation" à nouveau dans l'oeil du cyclone.
Les critiques sont aussi parfois contradictoires. Le Sgen-CFDT et le Snuipp, par exemple, mettent en avant l'insuffisance de formation au métier lui-même et à la pédagogie. A l'inverse la Société des agrégés estime que les propositions ministérielles sont "une déclaration de guerre à tous ceux qui veulent défendre le niveau de concours nationaux et disciplinaires, le recrutement de professeurs qui dominent leur discipline, ce qui suppose une préparation sérieuse et efficace de ces concours".
10-11-09
Analyses /
Le lycée 2010 : sous la propagande, les miettes !
Reculer pour mieux sauter : le gouvernement n’a rien abandonné en 2009 de ses projets de 2008 pour le lycée, en particulier la suppression de milliers de postes, et la réduction de l’offre d’enseignement. Seuls l’enrobage et la stratégie diffèrent. Il ne faut pas s’y laisser prendre. Aux annonces précises de Darcos, qui avait suscité il y a un an un tollé en publiant horaires et grilles d’organisation de la nouvelle classe de Seconde, a succédé le 13 octobre dernier un discours lénifiant et opaque de Sarkozy, destiné à juguler toute réaction. Mais sous la propagande enfumée, il faut lire les projets.
Réforme /
B.O. n° 40 du 29 octobre 2009 - Socle commun de connaissances et de compétences - Évaluation préparant au diplôme national du brevet
L'attestation [...] est renseignée dès la classe de 4ème par les professeurs principaux après concertation avec les équipes pédagogiques lors d'un conseil de classe ou à tout autre moment approprié en cours d'année. En 3ème, lors du conseil de classe du troisième trimestre, le chef d'établissement valide ou non l'acquisition du socle commun. L'organisation de la concertation entre les professeurs des différentes disciplines est donc primordiale tant au niveau de la classe qu'entre les coordinateurs des différentes disciplines. Elle peut s'effectuer au sein du conseil pédagogique.
Réforme /
B.O. n° 40 du 29 octobre 2009 - Évaluation de l'histoire des arts pour le diplôme national du brevet
L'évaluation est organisée sous l'autorité du chef d'établissement dans le cadre de l'emploi du temps des élèves au sein d'une séquence pédagogique menée par un des professeurs associés à l'enseignement de l'histoire des arts. Elle s'effectue au moment jugé opportun par les professeurs concernés et prend la forme d'un entretien oral mené par un binôme de professeurs comportant au moins un professeur d'un enseignement artistique ou d'histoire.
Analyses /
Le jeu de masques de l’orientation active.
Le Bulletin Officiel de l’Education Nationale (BOEN) du 31 janvier 2008, appliquant une mesure annoncée dans le " Plan Pluriannuel pour la Réussite en Licence " (PPRL) de décembre 2007, et précisée dès le 21 décembre dans une circulaire du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche (MESR), présente le dispositif d’orientation active mis en place de façon définitive et généralisée dans toutes les académies à la rentrée 2009.
Analyses /
L’approche par compétences : une mystification pédagogique. (ED)
Ce qui caractérise l’approche par compétences, c’est que les objectifs d’enseignement n’y sont plus de l’ordre de contenus à transférer mais plutôt d’une capacité d’action à atteindre par l’apprenant. Une compétence ne se réduit ni à des savoirs, ni à des savoir-faire ou des comportements. Ceux-ci ne sont que des « ressources » que l’élève ne doit d’ailleurs pas forcément « posséder », mais qu’il doit être capable de « mobiliser » d’une façon ou d’une autre, en vue de la réalisation d’une tâche particulière.
Contributions /
Les comptes de SOS éducation et autres associations célèbres.
J’avais déjà relevé dans mes articles précédents le fait que beaucoup d’associations sans pour autant vouloir truquer leurs comptes, faisaient une présentation pour le moins flatteuse de leurs activités et sont tentées d’estomper le coût élevé du « fund raising ».
Presse /
Le Canard enchaîné du 21-10-09 :
D'Émile aux Berlingots.
Le nom d'Emile Zola va être retiré du fronton d'une crèche de Carpentras (Vaucluse) et remplacé par « Petits Berlingots ».
Presse /
Ouest-France du 02-11-09 :
En fac de lettres, ils se remettent à l'orthographe .
« On perd beaucoup d'étudiants à la fin de la première année, juste parce qu'ils n'arrivent pas à s'exprimer », explique Isabelle Trivisani-Moreau, directrice adjointe du département lettres. Les chiffres en témoignent : cette année à Angers, 50 % des étudiants entrant en lettres avaient obtenu moins de 10/20 aux épreuves anticipées de français au bac.
Presse /
Libération du 04-11-09 :
Etats-Unis Pour les profs, la carotte ou le bâton.
La ville de Washington teste un système d’évaluation des enseignants du public appelé à être généralisé dans le pays. A la clé, un bonus pour les uns, un licenciement pour les autres.
15-10-09
Réforme /
Proposition de loi tendant à assurer une mixité sociale dans les collèges. (Sénat)
La présente initiative prévoit d’identifier les collèges de ces zones, qui constituent le maillon particulièrement faible de notre chaine éducative, et d’y appliquer une augmentation des taux d’encadrement pour parvenir à un maximum de vingt élèves par classe, une intensification des mesures de soutien scolaire, une présence renforcée des conseillers d’éducation, ainsi que d’y aménager l’accueil des élèves pendant les vacances scolaires dans le cadre du dispositif « école ouverte ».
Analyses /
Quand le socle sonne creux...
Puisque nous reparlons pas mal du socle commun de par chez moi, avec son inscription plus que probable dans les prérequis à l'obtention du brevet des collèges, j'ai eu envie de faire le point sur la bête, et de détailler ce qu'il nous dit vraiment. Pour ceux qui ne le maîtriseraient pas (une honte !), je vous suggère d'allez voir le B.O.
Analyses /
Quand le Baccalauréat est donné par le Public, le Privé peut le vendre ! (Agoravox)
Acadomia, une officine de soutien scolaire, ne manque pas d’air. Même le ministre de l’Éducation nationale a été choqué par sa campagne publicitaire. C’est dire ! Son affiche est pourtant des plus sobres. Rien à voir, cette fois, avec une précédente campagne où l’on voyait une gamine boudeuse tenir un drapeau tricolore avec pour slogan explicatif ce beau solécisme : « Elle a pris le pouvoir sur le français ».
Presse /
Le Figaro magazine du 25-09-09 :
Le grec en banlieue, c'est possible.
Un professeur raconte son expérience. Comment, dans un lycée à la dérive, il a su donner à ses élèves le goût du grec. La culture classique, instrument de promotion sociale.
Presse /
Le Parisien du 28-09-09 :
Les étudiants vont devoir renouer avec la dictée.
Des milliers d’élèves de différents campus bénéficient cette année de cours d’orthographe. Une nécessité car les recruteurs apprécient peu les fautes des diplômés…
28-09-09
Analyses / Modèles d’humanité et modes de formation intellectuelle.
Si chaque époque tend à cristalliser un mode de formation intellectuel particulier, c’est aussi parce que, parmi les solutions alternatives qui auraient pu émerger, l’une s’est trouvée en position dominante en raison de circonstances qui n’ont pas favorisé nécessairement les meilleures solutions, les plus complètes, les mieux à même de répondre aux besoins éducatifs du temps et d’assurer le plus grand développement possible à l’humain. Notre époque voit s’affronter de grandes alternatives pédagogiques dont l’enjeu ne saurait être minimisé. Il est d’autant plus important que les évolutions des systèmes éducatifs sont aujourd’hui pratiquement mondialisées. Ce qui caractérise le plus cet enjeu, et qui dépasse la division entre les lettres et les sciences, est relatif au rôle prêté aux enseignements disciplinaires dans la formation intellectuelle et humaine des élèves. On observe en effet, dans les débats actuels comme dans la littérature, une disjonction entre formation de l’esprit et transmission des savoirs.
Analyses / L'école du sang.
Quelques mois après juillet 1789, la gauche française naît dans le sang versé, celui d’un roi condamné à la guillotine. La République s’est affirmée dans la cruauté, qui est en même temps refus de l’hérédité et gloire à l’affranchissement personnel. Deux siècles plus tard, en juillet 1989, un gouvernement de gauche, par la loi d’orientation sur l’éducation (plus connue sous l’appellation de « loi Jospin »), réintroduit dans l’école le sang, c’est-à-dire la famille, la lignée. Ces deux gestes symboliques (en finir avec la famille royale et oser se gouverner par soi-même, faire des parents des acteurs de la communauté éducative) se répondent l’un l’autre et s’annulent. Car comment ne pas voir dans cette école du sang le signe précurseur d’une école du cens où les enfants (du peuple) n’auront aucun droit à l’émancipation ?
Presse / France Inter du 25-09-09
Le livre à François de Closets je suis pour à 100%, c'est un livre qu'il a écrite lui-même alors que l'orthographe il est pas bon [...]
22-09-09
Analyses / Les nouveaux programmes de l’enseignement de français au collège : c’est toujours ça.
Dans le B.O. spécial n° 6 du 28 août 2008, les professeurs ont pu prendre connaissance des programmes du collège qui s’appliqueront dès cette année (2009 / 2010) en classe de Sixième. Leur mise en place se poursuivra à raison d’un niveau par an au cours des années qui viennent ; ils couvriront donc les quatre niveaux du collège lorsque débutera l’année scolaire 2012 / 2013, année de leur application en classe de Troisième. Le commentaire ci-dessous porte sur les seuls programmes de l’enseignement de français ; il souligne en quoi ces nouveaux programmes améliorent les précédents, mais il en montre aussi les graves défauts.
Analyses / L'Art de faire des histoires.
Vous aimez l'art ? Alors, vous allez adorer détester l'histoire de l'art [...]. C'est le nouveau gloubi-boulga qu'on va servir à vos enfants, et, par la même occasion, à leurs enseignants. Pour les plus nostalgiques de l'interdisciplinarité forcée, cela leur rappellera les merveilleux itinéraires de découverte, où, sous prétexte d'ouvrir les élèves au monde pluridisciplinaire des projets proactifs, on leur faisait façonner des haches préhistoriques ou organiser défilés de mode et banquets médiévaux.
17-09-09
Réforme / Troisième note de synthèse sur la mise en oeuvre de la réforme de l’enseignement primaire.
Juillet 2009. Rapport de l'inspection générale de l'Education nationale. Pdf.
Analyses / Lettres et démocratie.
Une société qui réserverait la culture littéraire à une élite ou qui remplacerait la culture littéraire par les sémaphores trompeurs d’une prétendue culture de communication aboutirait à construire un monde barbare d’hommes déshumanisés où pour le profit des uns, les autres seraient assujettis à leurs purs besoins végétatifs. C’est au demeurant le souhait clairement exprimé par une aristocratie intellectuelle qui estime que l’égalité nuit à la culture déplore que musées, théâtres et autres lieux du même type ne soient pas réservés à une élite. Leur argumentation ne repose pas seulement sur un solide égoïsme prétentieux de privilégiés, mais sur la conviction erronée que toute égalité débouche nécessairement sur un nivellement par le bas. C’est ignorer qu’une telle attitude est suicidaire parce qu’une communauté humaine s’enrichit au contraire du développement de tous et c’est ajouter le mépris à cette méconnaissance.
Analyses / La masterisation expliquée à la Princesse de Clèves.
Suite aux décrets du 29 juillet 2009 concernant de fait la formation et le recrutement des enseignants (réforme de la "mastérisation"), quelle est la situation pour l’ensemble des étudiants concernés ? Nous distinguerons la situation à terme (qui entrera en vigueur à partir de septembre 2010) et la situation transitoire pour la présente année 2009-2010.
Analyses / Comment défendre l'école publique aujourd'hui ?
L'école publique exige d'être défendue comme institution et comme concept. Défendre l'école comme service public ne suffit pas. La revendication des moyens restera vaine si l'on poursuit la liquidation du paradigme républicain. Après trente années de « querelle de l'école », il est temps, pour la gauche, de clarifier le modèle qu'elle entend défendre pour l'école publique et de rompre avec l'idéologie pédagogiste.
Presse / Le Figaro du 03-09-09
Si discrimination il y a, elle n'est pas le fait de la langue, plaident les professeurs, mais des programmes qui, jusqu'en 2007, demandaient d'«observer les variations des verbes selon la personne», mais pas d'apprendre les conjugaisons. Un élève de lycée a bénéficié en moyenne de 2 000 heures de cours de français dans sa scolarité, contre 2 800 il y a quinze ans. Réformer l'orthographe n'y changera rien.
Presse / Le Figaro du 03-09-09
François de Closets parle de l'injustice qui frappe ceux qui ne sont pas doués d'une bonne mémoire visuelle.
C'est une bêtise. Simplifier l'orthographe usuelle, la façon dont s'écrivent les mots, c'est rêver d'une coïncidence parfaite entre le son et la lettre. Cette correspondance est déjà de 85 % dans la langue française (elle est de 95 % en espagnol ou en italien et de 60 % en anglais). Il existe une façon de faire correspondre parfaitement la lettre et le son : c'est d'employer l'alphabet phonétique international. Mais ça ne garantit nullement que l'on comprenne ce que l'on retranscrit.
Presse / L'Humanité du 04-09-09
On ne peut pas dire que les politiques actuels recherchent moins d’éducation. Ils ont l’objectif de 50 % d’une génération au niveau bac + 3. L’économie capitaliste en a besoin dans le cadre de l’économie de la connaissance. Il s’agit plutôt de rompre avec une conception de l’école comme service public d’éducation nationale avec le même objectif pour tous. Objectif d’égalité, de culture commune entre tous les citoyens du pays. La stratégie consiste plutôt à mener des politiques d’impulsion, de privation ou de contrainte, pour que la demande d’éducation soit satisfaite tout en dégageant l’État d’un certain nombre d’obligations. Prenons l’école élémentaire : on supprime le samedi matin ; dans le même temps, on charge les programmes avec l’apprentissage de l’anglais et de l’histoire de l’art. Autrement dit, on diminue le temps d’enseignement et on augmente les objectifs. Puisqu’il est impossible de réaliser un tel programme dans cet espace-temps, l’exigence se reporte sur les familles. Tout cela n’est pas écrit noir sur blanc. Mais c’est ce que sous-tendent des réformes que l’on nous présente comme techniques et isolées mais qui, en réalité, forment un puzzle très cohérent.
Presse / Télérama du 06-09-09
Fanny Capel : Je ne veux pas idéaliser l'époque de Jules Ferry, mais c'est un consensus politique fort qui a permis de faire une école primaire, laïque gratuite et obligatoire. On poursuivait un idéal issu des Lumières – celui d'élever l'ensemble d'un peuple à l'autonomie intellectuelle, à la culture et au sens critique. Notre collectif, « Sauver les lettres », propose de faire partager une culture longtemps considérée comme bourgeoise à l'ensemble d'une population. Est-ce parce qu'on ne lit pas Hugo ou Zola à la maison qu'on va renoncer à le faire à l'école ? Mais l'école est faite pour ça, c'est le « dépaysement », la bulle qui doit rester préservée des contraintes économiques. Le mot vient de skhole (qui, en grec, signifie loisir) - c'est-à-dire le temps qu'on dégage pour cultiver son esprit et son corps. Il ne devrait pas y avoir tant de divergences sur le sens de ce mot. Mais la droite aujourd'hui au pouvoir considère que l'école est un service rendu au monde économique : elle doit produire des employés malléables, efficaces, pas trop critiques si possible. Du coup, on va faire de l'orientation la colonne vertébrale du lycée - pourquoi ? pour que les jeunes gens rentrent dans les bonnes cases. Ce n'est pas la conception de l'école que je défends.
Presse / VousNousIls.fr du 08-09-09
"Les conséquences du resserrement du temps scolaire se font sentir sur la fatigue des élèves et des enseignants", un constat ayant "conduit parfois à la suspension de l'aide personnalisée" de deux heures par semaine.
"De l'avis général des enseignants, le temps manque pour faire tout le programme d'enseignement, ce qui était d'ailleurs prévisible.
L'année scolaire n'est plus que de 144 jours théoriques (quatre jours pendant 36 semaines), et 140 jours en fait, alors que la moyenne européenne est de 185 jours" selon les données de l'OCDE, est-il écrit dans le rapport.
Selon ses auteurs, "l'évolution souhaitable de la situation n'est pas dans le retour au samedi matin, que personne ne revendique, mais dans la scolarisation du mercredi matin, en vue d'alléger la journée de travail scolaire".
31-08-09
Analyses / Le niveau baisse-t-il vraiment ?
Fanny Capel vs François Dubet. Magnard. Septembre 2009.
11-07-09
Analyses / Le sujet de français au Brevet : une stérilisation savante de la réflexion des élèves.
L’inspection pédagogique de l’Éducation nationale s’est encore surpassée cette année pour proposer un sujet de Français au Diplôme national du Brevet. Qu’elle ait cru devoir rendre hommage au récent prix Nobel de littérature, Jean-Marie Gustave Le Clézio, en choisissant une page d’un de ses livres, pourquoi pas ? Mais pourquoi celle-là ? Quelle représentation fataliste et voyeuriste du monde révèlent un tel choix et le sujet de rédaction censé en découler !
Bac 2009 / Les leurres des bonnes intentions.
Invoquer une vertu propre des programmes abusivement extensifs : contraindre à multiplier les sections théâtrales, est un argument tout autant spécieux. Il est aussi peu réaliste que le réformateur du français Alain Viala, prétendant que l’ampleur excessive de ses programmes de lycée de 1999 conduirait à augmenter les horaires de français : « Ce programme a été pensé sans vouloir se plier a priori à une contrainte horaire, mais pour donner des arguments face à cette contrainte horaire ». On sait ce qu’il en est advenu…
Bac 2009 / Pratique théâtrale et discrimination.
Une autre sorte de discrimination n’a pourtant pas été relevée, et qui permettrait à mon sens de penser autrement le problème, sans sacrifier les principes. Il est évident en effet que les établissements dotés de classes théâtre conséquentes, avec option de spécialité et option facultative, se trouvent fort avantagés par rapport à ceux qui n’en sont pas pourvus. Non seulement parce que les élèves inscrits dans cette section bénéficient de nombreuses heures de pratique et de théorie, ayant en sus la chance de se rendre régulièrement à des spectacles vivants (théâtre, chorégraphie, opéra, cirque …) et de rencontrer, lors de leur apprentissage, des professionnels.
06-07-09
Réforme / Résultats des évaluations des acquis des élèves de l'école primaire.
Résultats nationaux des évaluations 2009 : 27% des élèves de CE1 rencontrent des difficultés en français et 25% en mathématiques.
Communiqué / Bac de français 2009 : une prime au milieu social !
Le collectif Sauver les lettres s’élève contre les sujets proposés aux élèves de Première lors des épreuves anticipées écrites de français 2009, que ce soit en séries générales L et ES/S ou en séries technologiques ST. Démesurément spécialisés au regard de possibilités d’élèves de dix-sept ans, les questions préalables et les sujets de dissertation ont mis en difficulté les candidats, et embarrassent leurs correcteurs. Apparemment " sérieux ", donc inattaquables par les média dont aucun ne pourrait dire que " le niveau baisse ", ces sujets inaccessibles ouvrent en fait la porte à une discrimination sociale effective, et à une correction erratique.
Bac 2009 / Sur le théâtre en classe de Première, sur la beauté, sur les ouvertures.
Pourquoi diable un professeur de lettres serait-il un “prof à tout faire” ? Avoir voulu que les professeurs de lettres en lycée enseignent le théâtre scénique (certains en sont capables) respire l’amateurisme du pédagogisme ; cet amateurisme imprègne notre discipline au moins depuis la réforme de 2001-2002 : depuis 2002, tant de sujets d’ÉAF en témoignent.
Bac 2009 / De la lecture considérée comme l'un des beaux-arts.
Un texte littéraire est comme une pièce d’appartement qui sécrète ses alcôves, ses réduits, ses cachettes à peine avouables, ses placards pleins de cadavres, ses exquis parfums pour ceux qui ont du nez, et des jeux de lumières que le moment du jour ou de la nuit fait jouer en lui donnant toute sa quintessence.
Presse / Le Figaro du 06-07-09
Dans le détail, 27 % des enfants ont des difficultés en français dont 18 % ont des acquis fragiles et 9 % des difficultés lourdes : ces derniers n'ont pas terminé leur apprentissage de la lecture et déchiffrent encore mal. En mathématiques, ils sont 25 % à avoir des difficultés : pas moins de 15 % ont des acquis fragiles, quelque 10 % ont des difficultés lourdes et ne maîtrisent qu'incomplètement la numération.
05-07-09
Analyses / Brevet 2009 : la locution quelque chose.
On connaissait le diplôme, on connaissait le brevet ; mais le pédagogiste, toujours innovant, a quant à lui inventé le diplôme du brevet pour mieux montrer aux élèves les charmes de la redondance, de la paraphrase et des lapalissades... On en trouve de nouveaux exemples dans l’édition 2009 du DNB.
Presse / Franc-Parler du 02-06-09
Il faut imposer la norme standard et l’enseigner, à savoir la langue que l’on utilise dans la presse, à la radio, qui est utile pour travailler, pour écrire, pour vivre tout simplement et pour se mouvoir en dehors de son milieu. La langue "passe-partout". Jamais la conquête des savoirs scolaires ne s’est faite sans exposition à cette norme, c’est dans cette langue que l’on lit des livres, que l’on augmente son savoir de manière autonome. C’est avec cette langue que l’on est libre.
29-06-09
Analyses / Vers une culture numérique lettrée ?
L’institution scolaire, à condition qu’elle comprenne et évalue correctement ce qui est ici en jeu, ne peut ni ne doit avoir pour rôle d’accompagner servilement le développement de ce nouveau milieu technique et psychique dans lequel grandissent déjà largement les enfants d’aujourd’hui, milieu dont les normes et les usages sont définis pour l’essentiel suivant les critères des multinationales du secteur.
Analyses / L'éducation par l'instruction.
Instruire exige d’abord une discipline, sans laquelle l’esprit accaparé par les passions n’est pas libre d’apprendre. Remplacer la discipline par la pédagogie, c’est organiser le désordre puisque c’est tenir la classe par le jeu des passions et des intérêts de l’élève. Un maître rigoureux pourrait-il échapper aux tribunaux dans une société qui refuse la discipline pour ses enfants ? Resterait pour retrouver un semblant d’ordre à inventer une éducation civique pour l’école maternelle : une société qui a renoncé à l’instruction ne peut en effet se maintenir que par la prédication.
Analyses / Le subjonctif de la haine et la haine du subjonctif.
La haine du subjonctif et celle de la culture se rejoignent ici car la culture a pour désir de discerner dans le réel le possible aimable et de le pousser à l’existence. Pour cela, elle requiert un sujet susceptible de penser la réalité, de la juger et de l’interpréter. Gloire donc au subjonctif – simple moyen, parmi d’autres, de la culture et non preuve de sa possession.
Bac 2009 / Le sujet de la série L à l'ÉAF de 2009 : coïncidences ... coïncidences ?
Quand il n’a pas une véritable formation dramatique, un professeur de lettres ne peut être qu’un très pauvre amateur en la matière; la banalité, les impressions de surface, les erreurs, les contresens rempliront son propos sur "la représentation" [...] Dans le cadre de notre enseignement secondaire général, l’objet d’étude "théâtre, texte et représentation", relèverait donc d’une imposture.
Bac 2009 / Epreuves de baccalauréat et art théâtral.
Il faut bien admettre, de bonne foi, que certaines réformes (elles sont rares) peuvent permettre des ouvertures enrichissantes et singulièrement efficaces. L’étude sérieuse de l’art théâtral en est une.
Contributions / Livraison V de la revue skhole.fr
Nous sommes heureux de vous annoncer la livraison V de la revue skhole.fr, qui fête à cette occasion sa première année d'existence.
Presse / L'Humanité du 22-06-09
Deux enquêtes du sociologue Choukri Ben Ayed soulignent le rôle positif de la mixité sociale dans la réussite scolaire de tous.
Presse / Le Monde du 25-06-09
La nomination de ce père de quatre enfants, qui s'est jusqu'alors peu exprimé sur l'éducation, a été reçue comme une surprise générale.
Presse / Libération {Sciences²} du 25-06-09
A bon motif, mauvaise solution. C'est ce qui ressort de l'exemple de recrutement d'universitaires selon les modalités LRU relaté ci dessous. Il concerne l'université de Paris-Ouest P-10 Nanterre et le recrutement de trois universitaires en économie.
Presse / Fabula du 26-06-09
Le jeudi 25 juin 2009, Claire Bottineau-Sicard, agrégée de Lettres, aurait dû faire passer les épreuves anticipées de français (EAF) au lycée Saint-André de Choisy-le-Roi, établissement privé catholique sous contrat. Comme le bac est un examen national, et que la France est un pays laïque, elle avait demandé très justement qu'on retire une croix de bois près du tableau, afin que les candidats (qui provenaient tous d'établissements laïques) ne soient pas gênés par cette marque trop ostentatoire.
22-06-09
Analyses / Les effectifs d'élèves étudiant le latin et le grec au collège et au lycée.
L’avenir des langues anciennes est donc entre les mains des gouvernements, comme le disait Heinz Wismann, chargé de rapport sur les langues anciennes ; les élèves intéressés et demandeurs sont là, il suffirait de ne pas les décourager ni les marginaliser par des mesures négatives, idéologiques comptables, ou mal informées. N’en déplaise au chargé de mission sur la réforme des lycées, la progression de l’étude du grec et du latin en second cycle est le signe d’une demande moderne incontournable.
Contributions / Oraux de rattrapage du bac pro 2009 : sans nous !
En juin et juillet 2009 se dérouleront, pour la première fois, des oraux de rattrapage au baccalauréat professionnel. Si le projet de mettre en place un oral de rattrapage au Bac Pro est louable, celui de la session 2009, décidé dans la précipitation, organisé sans concertation, n’est qu’une mascarade et n’aura aucune valeur pédagogique.
Presse / Marianne du 10-06-09
Dans une interview accordée à BondyBlog le 25 mai 2009, Richard Descoings a estimé utile de contester l'intérêt de l'apprentissage du latin et du grec anciens. Deux enseignantes de la Coordination Nationale des Associations Régionales des Enseignants de Langues Anciennes, regroupant 29 associations régionales) lui répondent.
Presse / Libération du 18-06-09
Dans le tumulte que suscitent les réformes de l’Université et de la formation des maîtres, un projet s’avance masqué. Il chemine, silencieusement mais sûrement, vers son objectif : en finir avec un enseignement élémentaire et généraliste de la philosophie.
Presse / VousNousIls.fr du 19-06-09
Les épreuves ponctuelles seraient au nombre de trois à l'écrit, comme aujourd'hui: français, mathématiques et histoire-géographie. Seule nouveauté, s'y ajouterait une épreuve orale en histoire des arts, selon le SE-Unsa et le Sgen-CFDT.
07-06-09
Réforme / Préconisations sur la réforme du lycée.
Le détail des propositions de M. Descoings consultable sur le site lyceepourtous.fr
* Introduction : questions de méthode
* Redéfinir le rôle du lycée
* Accompagner l’orientation des élèves
* Rééquilibrer les voies et les séries
* Rénover les enseignements et s’interroger sur les modes d’évaluations
* Repenser les emplois du temps et les missions de l’enseignant : pour une refondation du lycée
* Conclusion - Préconisation : les choix possibles
Analyses / Analyse du décret d'application de l'accord France-Saint Siège sur la reconnaissance des grades et diplômes dans l'enseignement supérieur.
En donnant à l'enseignement supérieur catholique le statut que permet cet accord, l'État français n'ouvre-t-il pas la voie à une reconnaissance plus grande du rôle du secteur privé dans l'enseignement supérieur et ne s'apprête-t-il pas à réaliser le rêve de la droite libérale la plus idéologiquement conservatrice qui est de favoriser une autonomie conçue comme une marche progressive vers la privatisation de l'enseignement supérieur ?
Analyses / La destruction perverse de l’École en deux images : un dessin de Chaunu dans Ouest-France.
Le comble est qu’on ne peut même pas reprocher au dessinateur d’avoir versé dans l’outrance de la caricature. « Topaze » de Marcel Pagnol présentait, dès 1928, une semblable scène mémorable où Topaze, le professeur, devant Mme la Baronne, était contraint par le chef d’établissement de recalculer la moyenne de son fils pour éviter qu’une addition de zéros donnât zéro ; mais ça se passait alors dans une pension privée. Aujourd’hui, c’est l’enseignement public qui connaît le même sort. La hiérarchie pèse de tout son poids pour que les notes soient surévaluées : tous les moyens sont bons pour tromper l’élève, « acheter la paix sociale » et prouver que l’institution fonctionne bien.
Analyses / Le savoir devenu un bien économique.
Cette révolution vise à créer une « économie de la connaissance ». Elle implique par conséquent un changement de paradigme. Le savoir n'est plus un bien en soi, mais un bien économique. A l'instar de la santé, il est désormais sommé d'entrer dans ce que Marx appelait la « forme-marchandise ». L'un des principaux effets de ce changement de paradigme a été de déplacer l'instance de légitimation en matière de savoir : les lieux académiques ont été progressivement dépossédés de leur légitimité au profit des institutions financières qui, au niveau mondial, décident désormais des politiques qu'il faut mettre en oeuvre au niveau national.
Actions / Université d’été 2009.
Université d’été de "Sauver les Lettres", 5 et 6 septembre 2009
Actions / Lettre au SIEC à propos de la réunion de retrait des descriptifs.
La réunion supplémentaire organisée cette année le lundi 8 juin ne nous semble ni opportune ni justifiée : elle nous empêche de faire cours et, surtout, elle peut être regroupée avec la réunion d’harmonisation de l’écrit prévue cette année le mercredi 24 juin.
Contributions / Sauver les mères !
Ceux qui ont encore en mémoire l’immortelle " charte pour une école du XXIème siècle ", de Claude Allègre, cornaquée par P. Meirieu, ont tous en mémoire son axiome de base : il faut placer l’enfant au centre du système. La disparition des pères et des mères au profit des papas et des mamans montre qu’ils ont réussi au-delà de leurs espérances, puisque l’enfant n’est pas seulement au centre du système scolaire, il est au centre de la société toute entière.
Presse / Libération.fr du 06-05-09
Alors que de nombreuses universités restent perturbées par le mouvement des étudiants et des enseignants, comme l’université de Lorient ou Rennes 2, Emmanuel Buron, maître de conférences en littérature française à Rennes 2, tente de décrypter l’un des points d’achoppement majeur du conflit, la “masterisation”, et en quoi selon lui celle-ci n’est pas acceptable.
Presse / Le Monde du 13-05-09
Année zéro de la déculturation ? Dès cette session, l'épreuve de culture générale disparaît d'un certain nombre de concours administratifs. Un futur gardien de la paix ne sera plus interrogé sur L'Avare, de Molière, ou sur Germinal, de Zola. Les concours, essentiellement des catégories B (ouverts au niveau bac ou équivalent) et C (niveau diplôme national du brevet ou CAP ou BEP), vont voir cette épreuve évoluer vers des questions plus en lien avec leur futur emploi et un adjoint administratif se verra évalué "sur sa connaissance des logiciels de bureautique, à savoir un tableur, un traitement de texte...".
Presse / Le Monde du 15-05-09
Les signataires sont des noms prestigieux, issus de tous les horizons politiques et de toutes les disciplines, allant du philosophe Marcel Gauchet au juriste Guy Carcassonne, en passant par le mathématicien Jean-Pierre Demailly, le professeur de sociologie François Dubet ou le philosophe Bruno Karsenty. Une partie d'entre eux avait déjà signé un texte dans Le Monde en janvier ("Université pas de normalisation par le bas").
Presse / Le Monde du 21-05-09
Le but poursuivi par Benoist Apparu est de proposer une architecture globale du lycée de demain, tandis qu'Yves Durand considère que le travail du rapporteur n'est qu'"une pâle reprise des propositions de Xavier Darcos et, en aucun cas, capable de rétablir le climat de confiance".
Presse / Le Monde du 21-05-09
En étendant l'accord aux enseignements profanes, la France a remis sous l'autorité canonique mais aussi "scientifique" du Vatican des institutions qui s'accommodaient mieux du contrôle tolérant de l'Etat que des injonctions vétilleuses de l'Eglise catholique. Un seul exemple en convaincra : les cinq "cathos" françaises devront-elles demain traiter à parts "scientifiques" égales le créationnisme et l'évolutionnisme ?
Presse / France3.fr du 29-05-09
Conclusion de ces attaques menées depuis trente ans contre l’université publique outre Atlantique ? A en croire Christopher Newfield, les Etats-Unis viennent de produire la première génération à être moins bien éduquée que la précédente, à l’heure où l’on chante les vertus de l’économie de la connaissance. Pour l'universitaire américain, "réduire les universités publiques à la mendicité constitue une entreprise centrale dans la transformation délibérée des citoyens d’Occident en clients démoralisés et à bas prix de nos sociétés « post-démocratiques". Si ce très riche numéro de la Revue internationale des livres et des idées ne suffit pas à renverser le mur édifié par trois décennies d’idéologie néo-libérale, il permet de mieux voir comment et pourquoi l’abîme s'est creusé sous nos pas.
Presse / Le Monde du 03-06-09
Il faut distinguer réforme et refondation. Si l'on veut refonder le lycée, il faut traiter avec ambition les deux sujets essentiels que sont l'emploi du temps des lycéens et la mission des enseignants. Deux sujets très compliqués et immensément conflictuels, sur lesquels il est indispensable de prendre le temps nécessaire.
23-04-09
Analyses / Mastérisation des Concours pour l’Enseignement secondaire : l’épilogue Italien.
Le modèle de parcours pour le recrutement des professeur du secondaire proposé par X. Darcos est très similaire au modèle en fonction en Italie entre 1980-2000 qui conjuguait Capes et
Agrégation en un concours unique (de difficulté intermédiaire) à passer après 4 ou 5 ans d'études universitaires (comme dans la réforme Darcos). Les conséquences d’un tel système ont donc déjà bien été observées en Italie depuis les années 80 et c’est donc de celles-ci dont on va parler.
Contributions / Éducation nationale : un recteur avoue.
Le 15 avril, avec l’appui d’associations de parents d’élèves, ils ont dès lors appelé les correcteurs, afin d’éviter tout malentendu et risque de poursuite, à ne pas harmoniser les notes cette année. D’où l’embarras des autorités académiques. Et cet article paru dans Corse-Matin le 18 avril, dans lequel Michel Barat, recteur de l’académie de Corse, affirme : « Le risque, c’est une baisse significative du nombre de reçus, en fonction d’une note brute qui n’aura pas été harmonisée en fonction du livret scolaire. Peut-être 20 %, peut-être plus. »
Contributions / Motion relative au projet de réforme du CAPES de Lettres classiques.
Nous, enseignants, enseignants chercheurs et étudiants, considérons que le projet de réforme des modalités du concours du CAPES de Lettres classiques, dont l’application serait désormais prévue à compter de la rentrée 2010, mettrait en grave danger l’enseignement du latin et du grec à l’Université. Nous réaffirmons notre opposition à ce projet et exigeons son retrait définitif.
Presse / Contretemps du 01-02-09
Dans la nouvelle culture de l’évaluation académique, introduite en Europe par le processus de Bologne et stimulée par la prolifération des classements universitaires mondiaux, les règles ont changé, le jeu se joue différemment. Votre vieille connaissance localiste des rouages mandarinaux ne vous suffira plus. Si vous voulez réussir à maximiser votre valeur académique, il existe pourtant des règles simples et efficaces. Encore faut-il les connaître.
Presse / Libération-C'est classe! du 04-04-09
Le gouvernement gagne ainsi sur tous les tableaux. En supprimant une année pour préparer le bac, il économise des postes d'enseignants. Il diminue en plus les horaires d'enseignement - deux choses dont les élèves vont pâtir. Et le bac pro, qu'il veut soi disant mettre à égalité avec les autres bacs, va se retrouver encore plus dévalorisé.
Presse / Le Monde du 11-04-09
L'une des priorités est d'en finir avec la suprématie de la filière scientifique qui fournit 33,4 % des bacheliers généraux (S) et technologiques (sciences et technologies de la gestion, etc.). M. Descoings se demande ainsi : "Pourquoi ne pas renforcer encore les enseignements de sciences en S, afin que seuls les véritables scientifiques la choisissent et non plus tous les bons élèves ?" La question d'enrichir, en mathématiques et peut-être en langues, une filière littéraire en train de se transformer en peau de chagrin avec 11,7 % des bacheliers, est aussi ouverte, afin d'en élargir les débouchés.
Presse / Causeur du 20-04-09
Il y a eu quelques émissions remarquables sur le service public, un véritable travail de fond de la part des journalistes de Libération. En dehors de cela, dans la majorité des cas, la couverture médiatique du mouvement est accablante. On a le choix : ici, les idées toutes faites ; là, le poujadisme ; presque partout, la plus radicale absence d’informations précises sur le contenu de la réforme et les raisons exactes de son refus par les universitaires.
Presse / Le Monde du 21-04-09
Plusieurs municipalités socialistes remettent en cause la semaine de quatre jours généralisée dans les écoles primaires à la rentrée. Décidée en fin d'année scolaire 2007-2008 par le ministre de l'éducation nationale, Xavier Darcos, la suppression des cours le samedi matin s'est faite au détriment des élèves, considèrent ces élus qui ont engagé des concertations dans leurs villes ou projettent de le faire.
Presse / Le Monde du 23-04-09
C'est un changement complet de métier. Il est visible que la mesure de cette transformation n'a pas été prise. L'autonomie des universités veut dire en pratique la mise au pas des universitaires. Toute la philosophie de la loi se ramène à la seule idée de la droite en matière d'éducation, qui est de créer des patrons de PME à tous les niveaux, de la maternelle à l'université. Il paraît que c'est le secret de l'efficacité.
05-04-09
Analyses / Quelques réflexions sur la " mastérisation " des concours.
Disons-le tout net au cas où le lecteur ne l’aurait pas encore compris : le ministère consacre ici une nouvelle fois le monopole intellectuel des fameuses " sciences de l’éducation ". Il en est avec elles comme avec le freudisme : un champ disciplinaire solidement enraciné grâce à des positions universitaires dont on se demande parfois ce qui pourrait bien les justifier, d’autant plus que ses représentants exercent, sur les jeunes enseignants en l’occurrence, un véritable terrorisme intellectuel dont on verra plus loin ce qui le rend administrativement possible.
Analyses / À propos de notre évaluation du niveau des élèves de seconde.
Les élèves admis en seconde GT qui ont passé notre test depuis 2000 sont plus sévèrement triés que ceux qui le passaient lors du BEPC en 1976. Cette année-là en effet, 13,5% des élèves sortant de 5ème ont rejoint une 4ème préparatoire de lycée professionnel, 13,7% une CPPN-CPA, et il y a eu aussi 2,6% de sorties du système scolaire ; les autres (soit 70.2% des élèves entrés en 1972 en 6ème) ont continué jusqu’en 3ème et passé le BEPC. En 2007, les orientations en lycée professionnel après la 3ème représentaient en revanche exactement 40,5%, et celles en seconde GT 58,4% seulement. Etant plus " sévèrement " sélectionnés, les élèves qui ont passé le test de 2008 en seconde auraient donc dû obtenir de meilleurs résultats que ceux qui l’ont passé à la fin de leur 3ème en 1976.
Analyses / L’agonie du latin et du grec dans l’enseignement public.
Le ministère joue l’asphyxie des heures dans l’Education nationale. Le but est à terme de faire en sorte que l’Education publique ne soit qu’un service public de service minimum pour les plus pauvres de notre nation. En effet, l’éducation nationale a cette tare d’enseigner à tous tout dans des conditions héroïques et satisfaisantes quoi qu’en disent les ronchons, et ce gratuitement. GRATUITEMENT ! Alors que cela pourrait tellement rapporter si l’éducation devenait un produit marchand. Alors, l’asphyxie de l’éducation nationale débute... Et ses premières victimes seront le latin et le grec... abandonnés par tous !
Analyses / "La journée de la jupe", une terrible fable sur la folie contrôlée... de l’Éducation nationale
On peut trouver ce film désespérant. Mais c’est la réalité qui l’est : l’impasse tragique où s’est fourvoyée l’École en renonçant à sa mission. "La journée de la jupe", en effet, n’offre pas de solution. Ce n’est déjà pas si mal d’être débarrassé de la guimauve démagogique à la sauce du film "Entre les murs". À défaut de pronostic et de thérapeutique, cette fable livre du moins un diagnostic qui fait voler en éclats les stéréotypes.
Analyses / L’étranglement progressiste de l’éducation américaine et de ses enseignants.
Les mouvements réformateurs d’inspiration progressiste se succédèrent aux Etats-Unis dans la première moitié du xxe siècle pour aboutir, en 1947, à la commission Life Adjustment Education for Youth, dont les conclusions représentèrent pour beaucoup un point encore jamais atteint de la dégénérescence de la pensée éducative.
Contributions / Concours général de français 2009.
Erreur dans le sujet de concours général de français 2009 : le mot "épuisable" a remplacé "inépuisable". Les candidats qui ont composé le jeudi 12 mars sont appelés à composer de nouveau. Une telle erreur ne se serait jamais produite depuis la fondation de l'épreuve en 1744.
Presse / L'Humanité du 13-03-09
Il faut, Monsieur le Ministre, pour dissiper nos craintes légitimes et celles de nos étudiants, retirer le projet actuel, réaffirmer que le succès au concours donne accès à une titularisation et non à une liste d’aptitude, rétablir l’année de stage pratique en alternance rémunéré et pris en compte dans la carrière, et enfin décréter un moratoire d’une année afin de laisser à une commission représentative le temps de décider du contenu scientifique des concours, de la nature des épreuves disciplinaires, des conditions de préparation et des moyens matériels et humains qui soient à la hauteur des ambitions légitimes en matière d’enseignement et de recherche proclamées publiquement par vous-même et par les plus hautes autorités de l’Etat.
Presse / Le Monde du 19-03-09
Le métier d'enseignant, du premier comme du second degré, s'apprend ; il faut le temps d'acquérir les connaissances nécessaires à un niveau mastère où se situe le concours, académiques, mais aussi résultat de stages permettant une réflexion sur le métier, ce qui débouche sans nul doute sur une épreuve pédagogique, et non administrative (un maître enseigne à des élèves), à l'oral des concours, ce à quoi les IUFM peuvent parfaitement contribuer.
Presse / Le Monde du 19-03-09
Pourquoi quelques propos du chef de l'Etat, certes malheureux mais qui ne vont pas au-delà des excès de langage dont il est coutumier, ont-ils suscité un rejet aussi passionné ? La fable Le Loup et Le Chien nous éclaire. Le loup mène une vie misérable. Mais il est libre. "Flatter ceux du logis, à son maître complaire" ne font pas partie de ses obligations. Nulle trace de collier sur sa nuque. Le chien est prospère, mais soumis. Le loup envie le chien à bien des égards, mais n'est pas prêt à payer le prix qu'exige l'accès à sa condition. Les professeurs lui ressemblent.
Presse / Trouw du 19-03-09
Zelfs op de Salon du Livre is de Franse taal niet langer in veilige handen. Met een misprijzend gebaar wijst Danièle Sallenave op het logo van de jaarlijkse uitgeversbeurs nabij Porte de Versailles in Parijs: een geblinddoekt figuurtje in de vorm van een boek. „Kijk, het lijkt wel of ie op de vlucht is”, zegt de gelauwerde romancière na afloop van een signeersessie bij de kraam van uitgeverij Gallimard. Sallenave ziet het als een bewijs van de systematische achteruitgang van het geschreven woord in Frankrijk.
Een paar maanden geleden legden leraren van het collectief Sauvez les lettres (zie kader) een dictee uit 1976 voor aan een groep van 1348 scholieren van 15 jaar. Slechts 14 procent haalde een voldoende. Bij een identieke test in 2000 was dat nog 30 procent.
08-03-09
Analyses / La destruction de l'enseignement.
Si réforme il y a de la formation des professeurs, elle devrait aller dans deux directions: une meilleure maîtrise de leur discipline (un certifié de lettres a aujourd'hui finalement fait relativement peu de littérature à l'université) et une meilleure formation pratique. Tout l'inverse de la réforme actuelle. Il faudrait aussi en finir avec l'idéologie ravageuse qui consiste à apprendre aux professeurs que l'enfant est en mesure de construire seul ses connaissances.
Analyses / Critique de la réforme de l'orthographe d'André Chervel.
Ce n’est pas seulement ni d’abord la maîtrise orthographique qui est devenue « l’apanage d’une classe cultivée », elle-même de plus en réduite en tant que telle, mais bien la maîtrise de la langue toute entière, sous sa forme « soutenue » et même « correcte », écrite et même orale. De ce point du vue, une réforme de l’orthographe me paraît tout simplement dérisoire.
Contributions / À propos du livre de Pierre Péan : une victime collatérale méconnue de l’humanitaire à la Kouchner : l’École !.
La campagne « Du riz pour la Somalie » restera un bel exemple de ce que l’humanitaire dévoyé à la Kouchner peut faire de pire : l’affiche qui a ameuté les établissements scolaires pour que chaque élève apporte un paquet de riz, le 20 octobre 1992, est sans doute l’une des plus obscènes qu’un leurre d’appel humanitaire puisse produire.
Contributions / Institut Universitaire de France : "La lettre des 122".
La recherche universitaire constitue le monde de l’exploration des inconnues. Il n’est pas celui de l’immédiateté, de la rentabilité à court terme et du paraître. La qualité de ses productions ne se mesure pas systématiquement avec des indicateurs chiffrés et des classements internationaux. Si l’Université est construite sur la seule finalité économique, cela ne peut que limiter sa vocation et contribuer à détruire la culture.
Contributions / Pour un Cercle des professeurs et des chercheurs disparus.
Le monde de l’Université et de la Recherche est en proie depuis quelques temps déjà à un processus de dégradation sans précédent en Occident depuis des siècles, et à de lourdes menaces non pas contre la liberté de pensée, apparemment portée au pinacle, au contraire, mais contre la pensée elle-même. Plus spécifiquement, ce que ces assauts menacent de faire disparaître, définitivement peut-être, c’est le rapport humaniste à la culture qui était au fondement de l’Université, ce mélange d’obligation et de plaisir pris à la connaissance désintéressée des œuvres d’art et de pensée, littéraire, philosophique ou scientifique.
Contributions / Halte au marchandage des exercices scolaires !.
Depuis quelques années, les sites de soutien scolaire privés en ligne fleurissent sur le Net, et c’est un fait que les élèves du secondaire y font de plus en plus appel, pour le meilleur et pour le pire. Il est déjà fréquent de trouver des corrigés entièrement recopiés dans les devoirs faits à la maison, et il arrive même désormais que l’on surprenne des élèves en train de les consulter en ligne sur leur téléphone pendant un devoir fait en classe…
Presse / VousNousIls.fr du 12-02-09
En janvier, M. Darcos s'est défendu d'avoir achevé son action mais à confié dans la presse qu'il ne pensait pas qu'il "mettrait en oeuvre la réforme des lycées à la rentrée 2010".
Presse / Libération-C'est classe! du 13-02-09
Le 30 janvier, les directeurs de trois UFR - lettres et langues, arts et sciences humaines, sciences et technologie - de l'université François-Rabelais de Tours, ainsi que les directrices des IUT de Tours et de Blois ont reçu une lettre pressante du rectorat (lisible ici). Le recteur y fait état de "besoins importants" dans dix matières - de la documentation à la techno en passant par l'histoire-géo et les maths. Et il demande aux universitaires de contacter des étudiants ayant au moins une licence pour enseigner en collège ou lycée.
Presse / Times - Paris blog du 15-02-09
A teachers' campaign group gave a 1976 spelling and grammar test to a sample of 1,348 kids who began lycée -- high-school -- last autumn. Only 14 percent of the 15-year-olds could scrape beyond the 50 percent mark. Fifty-eight percent scored zero.
Presse / LeMonde.fr du 17-02-09
Une lecture en plein air de "La Princesse de Clèves", devant le Panthéon : c'est le mode d'action qu'ont choisi professeurs et étudiants pour protester contre les réformes dans les universités, lundi 16 février, adressant un pied-de-nez au chef de l'État. Nicolas Sarkozy avait critiqué l'étude de ce roman pour certains concours lors d'un déplacement à Lyon le 23 février 2006. Devant les caméras et l'assistance nombreuse, 300 à 400 personnes selon les organisateurs, l'ancien administrateur de la Comédie-Française Marcel Bozonnet a commencé la "lecture-marathon" du roman de Mme de La Fayette.
Presse / Rue89 du 19-02-09
Sur le site de l'Inspection académique de l'Isère, on trouve des petites annonces pour des "conseillers pédagogiques", des "référents de scolarisation", des "postes co-enseignants". Et sept directeurs d'école. Or l'une des sept annonces pour un poste de direction fait des vagues, localement comme sur le Net. C'est une annonce datée du 5 février qui a mis le feu aux poudres.
Presse / VousNousIls.fr du 20-02-09
Plus en détail, des questions sont systématiquement posées sur l'orientation : la place des enseignements de détermination en classe de seconde, la façon dont les lycéens sont orientés, plus ou moins volontairement, sur la voix technologique... L'évolution de cette voie engendre beaucoup de commentaires, au même titre que la prééminence de la filière scientifique pour le baccalauréat général. Autre point très souvent abordé, tant par les parents que par les lycéens, les horaires hebdomadaires, jugés trop lourds. Enfin, la façon dont les professeurs évaluent les élèves, et leur présentent ensuite les résultats de ces évaluations, suscite également de nombreuses interrogations.
Presse / L'Humanité du 21-02-09
S’adapter aux besoins des entreprises en travaillant à leur fournir une main-d’oeuvre hyperspécialisée n’est pas la bonne solution, parce que dans notre monde en perpétuel changement, les besoins des entreprises évoluent très vite, vouant à très court terme toute formation hypertechnique à être périmée. Ce qu’il faut, en revanche, c’est mettre en place à l’université des enseignements généralistes, dispensés en beaucoup plus petits groupes. À la Sorbonne, nous sommes en train de créer des « licences fortes », accessibles à tous, mais qui demandent aux étudiants un travail intensif. Cela exige des moyens. Or la logique gouvernementale va exactement dans le sens inverse.
Presse / Mediapart du 23-02-09
Treize universitaires répondent aux «grandes plumes» de la presse française, qui souvent «n'ont pas hésité à jouer d'un ressentiment anti-intellectuel et anti-fonctionnaires pour tenter de discréditer le mouvement, au mépris de la réalité».
Presse / L'Humanité du 24-02-09
La réforme du lycée dite « Darcos » est le symptôme d’une maladie institutionnelle et sociale ancienne mais qui présente aujourd’hui une inquiétante accélération. La réforme permanente s’oppose frontalement aux finalités de l’école qui a besoin de stabilité.
Presse / LeMonde.fr du 24-02-09
Des enseignants témoignent sur LeMonde.fr de leur période d'apprentissage en IUFM. S'ils ne sont pas favorables à leur fermeture, conséquence de la réforme de la mastérisation des concours de l'enseignement, tous sont critiques envers cette institution qui les a formés.
Presse / Le Monde du 24-02-09
En 2007, la proportion des bacheliers ES dans les classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE), filière économique et commerciale, était de 42 % des effectifs contre 48 % pour les S. L'accès aux CPGE reste réservé à une élite - 8,5 % des bacheliers ES y ont accédé en 2008 -, mais, une fois dans la place, la plupart sont assurés d'intégrer une école de commerce. Et non des moindres.
Presse / Libération-Sciences du 24-02-09
Dans le journal Challenges du 3 février, vous soutenez qu’«en lettres par exemple, la moitié des maîtres de conférences et le tiers des professeurs ne publient plus rien et ne font qu’assurer leurs 192 heures d’enseignement sur l’année». Le Figaro du 13 février confirme ces propos et rappelle qu’en sciences humaines et sociales, vous «estimez à 40 % le nombre d'enseignants du supérieur qui ne publient pas». Et le journal de citer vos dires : «C'est l'omerta, car personne ne veut l'avouer ! Aucune sanction n'est possible. Personne ne peut les obliger à faire de la recherche et certains s'en donnent à cœur joie.»
Presse / Libération-C'est classe! du 24-02-09
Les universitaires ont aussi leur honneur. Franz-Olivier Giesbert, le directeur du Point, vient de l'apprendre à ses dépens. Choqué par son édito, Olivier Beaud, juriste en pointe dans la contestation, a décidé d'arrêter net sa collaboration avec l'hebdomadaire (lire sa lettre ouverte à la fin).
Presse / Le Monde du 25-02-09
Des professeurs exerçant actuellement dans le secondaire pourraient être affectés, en service complet ou partiel, à l'université afin de créer des "passerelles" entre le lycée et l'enseignement supérieur. C'est une des pistes évoquées lors d'un déjeuner à l'Elysée, lundi 23 février, auquel Nicolas Sarkozy avait convié onze professeurs du primaire et du secondaire, dont certains auteurs de livres sur l'éducation, comme Rachel Boutonnet, Sébastien Clerc, Bruno Descroix, Mara Goyet, Cécile Ladjali ou Christian Muzyk.
Presse / Libération du 26-02-09
Les réformateurs envisagent une solution dont les conséquences pourraient bien précipiter le système d’enseignement secondaire dans la voie d’un échec plus général. Pour surmonter le problème du niveau de plus en plus faible des élèves en difficulté, ils proposent d’étendre à tout le système d’enseignement secondaire la logique réformatrice qui a conduit le collège à sa perte. Toutes les réformes du collège depuis quarante ans ont en effet été conçues pour les 15 % à 20 % d’élèves qui, comme le relevait un inspecteur général de l’Education nationale en 1980, Jean Binon «se trouvent dès la fin du CM2 en situation d’échec scolaire à peu près définitif… On ruine le dispositif d’enseignement pour eux, sans parvenir à ce qu’ils en tirent profit». Pour ces élèves, les problèmes qu’ils rencontrent doivent être résorbés bien en amont des cursus scolaires, avant que l’accumulation des difficultés n’entraîne des retards irrémédiables.
Presse / Le Monde du 01-03-09
Tous les niveaux de discours sont confondus, nivelés au ras de la langue par le plus authentique, irrépressible et immédiat "Casse-toi pauv' con". "Faire président" ne garantit plus la fonction présidentielle de règle et de régulation, de cohérence et de cohésion. L'adresse du même discours est sidérante : "Chère Christine Lagarde, (...) monsieur le Sénateur, et tous ceux qui sont importants, bonjour". De l'ironie, de la provocation, ou vraiment la volonté d'une nouvelle norme, hors langue, hors culture, hors civilité, au profit d'une efficacité supposée, avec pour indice le grand mépris ?
Presse / Le Canard enchaîné du 03-03-09
Mais Sarko a aussi conscience, paraît-il, des ravages de ses propres déclarations à l'emporte-pièce. Comme son discours du 22 janvier, où il vitupérait « l'immobilisme » d'une recherche aux résultats « médiocres ». Ou sa diatribe contre « La princesse de Clèves », roman du XVIIe siècle proposé dans un concours administratif. Son coup de gueule date de 2006, mais il est devenu le symbole du mépris envers la culture prêté à Sarko. Résultat le ministère de l'Education a recensé ces dernières semaines pas moins de 230 lectures effectuées dans les lycées, les universités et les lieux publics du chef-d'oeuvre de Mme de La Fayette ! Une façon perverse, bien évidemment, de se payer la fiole du chef de l'Etat.
Presse / Libération du 05-03-09
Acheter ses devoirs sur Internet, c'est ce que propose un nouveau site web lancé ce jeudi, au grand dam des enseignants. La formule n'est pourtant pas nouvelle.
09-02-09
Analyses / Dernières nouvelles du front.
Lucide, Daniel Arnaud a su trouver les mots pour répondre au François Bégaudeau d'Entre les murs, ainsi qu'à tous ceux qui s'extasient sur la « créativité du parler banlieue ». Elèves, professeurs, bureaucrates de l'institution scolaire, adeptes du « pas de vagues » et bien-pensants de tous ordres : chacun en prend pour son grade. Un ouvrage décapant.
Analyses / L'École et son double.
Dans cet ouvrage, est posée une question simple mais essentielle pour toutes les sociétés démocratiques et libérales : pourquoi le processus de démocratisation des systèmes éducatifs occidentaux a-t-il justifié un recours de plus en plus important à la pensée pédagogique dite moderne et un discrédit progressif de l'enseignement des disciplines, de leurs méthodes et de leurs contenus ?
Contributions / Discrimination négative .
C'est avec stupéfaction que j'ai pris connaissance d'un « cahier de l'élève » de l'Evaluation nationale des acquis en CM2 proposée en ce mois de janvier 2009 par le Ministère de l'éducation nationale. Vu le tollé provoqué dans le monde de l'école par cette initiative, je ne m'attendais pas à y découvrir l'expression d'exigences aussi élémentaires.
Presse / Le Parisien du 29-01-09
Depuis, selon ces militants. les élèves ont perdu 800 heures de français sur leurs quatre années de collège. Les notes glanées par les lycéens de 2008 au terme de l'exercice, selon le même barème que leurs « ancêtres » de 1976 (un point en moins pour une faute sur un mot deux points pour une faute de grammaire), donnent en tout cas le cafard. Près de deux tiers des élèves ont eu zéro. A peine 14 % s'en tirent avec la moyenne.
Presse / Le Figaro du 30-01-09
C'est le bilan d'une expérience menée sur des élèves de seconde au moment où sort une note du ministère de l'Education montrant que les écoliers font en moyenne 4 fautes de plus par dictée qu'il y a vingt ans. La lecture et les mathématiques souffrent également d'une baisse de niveau.
Presse / RTL du 30-01-09
Les jeunes Français sont-ils nuls en orthographe et en grammaire? Pour les tester, un collectif de profs de Français vient de soumettre à 1.300 élèves de seconde une dictée d'une dizaine de lignes. Résultat : les 2/3 des élèves ont eu zéro sur vingt.
Presse / Le Monde du 31-01-09
Il est clair que la société marchande, consumériste, n'accorde plus de valeur à la transmission de la langue, au passé, à l'histoire, aux livres. Qu'elle s'en défie. Qu'elle en a peur. On peut prendre un ton catastrophiste, apocalyptique, mais c'est inopérant. Je refuse les vaticinations, et je ne crois plus aux solutions globales. C'est trop tard. Mais il reste partout des braises. Il faut souffler dessus. Etre par exemple d'une exigence absolue en matière de langue, c'est la condition de tout. Pour tous, partout. Et ensuite, lire et faire lire... Offrir à chacun cette occasion unique d'être soi que donne la fréquentation des grands livres. D'être soi et d'être au monde.
Presse / France-Info du 31-01-09
Cette fois c’est sûr le niveau baisse, et à tous les étages. Deux études parues cette semaine le montrent…
La première est très officielle puisqu’elle sort des ordinateurs de la Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance du ministère de l’Education nationale. Elle mesure les performances des élèves de CM2 à vingt ans d’intervalle – 1987-2007.
Et le résultat est sans appel…
Sans appel en orthographe. Sur un texte de dix lignes, 26% des élèves faisaient plus de quinze erreurs en 1987, ils étaient 46% en 2007. Sans appel en lecture où les résultats, jusque-là stable, chutent depuis 1997. Seul signe d’optimisme : le calcul. Les résultats ont baissé entre 1987 et 1999 mais se sont stabilisés depuis.
La seconde étude porte sur les lycéens…
Oui. Etude officieuse cette fois ; elle a été réalisée par des professeurs de l’association Sauver les lettres, selon le même protocole qu’en 2000 et 2004 : ils soumettent à leurs élèves de seconde l’épreuve du brevet des collèges de 1976, et surtout ils appliquent dans toute sa rigueur le barème qui était alors en vigueur. Résultat : 58% de zéro, 14% seulement d’élèves au-dessus de la moyenne.
Presse / Le Monde du 05-02-09
"Moi, je ne vois aucun inconvénient à ce que, en accord avec les communes, les conseils d'école proposent de repasser à quatre jours et demi, j'y vois même beaucoup d'avantages." C'est ainsi que Xavier Darcos, ministre de l'éducation nationale, a répondu, mercredi 4 février, à la demande de la FCPE qui souhaite le retour à un rythme de quatre jours et demi par semaine, avec trois heures de cours le mercredi matin.
Presse / Le Point du 05-02-09
L’association Sauvez les lettres a soumis 1 350 lycéens de seconde à une dictée des annales du Brevet des collèges de 1976, notée selon le barème de l’époque. L’exercice n’a guère réussi aux élèves de 2008 : 14 % ont eu la moyenne, 58 % zéro. En cause : la non-maîtrise de la grammaire.
Presse / Educpros.fr du 06-02-09
Les rectorats incitent les lycées volontaires à mettre en place des expérimentations, dès septembre 2009, sur des points de la réforme repoussée… Dans l’académie de Bordeaux, par exemple, les établissements qui désirent mettre en place « un accompagnement individualisé », « une semaine de bilan et d’orientation en milieu d’année », « des groupes de compétences » en langues et « des séquences de préparation à l’enseignement supérieur en fin d’année et pendant les vacances d’été » doivent se manifester avant le 20 février 2009.
Presse / Le Monde du 07-02-09
Réduire la taille des articles, privilégier le vécu, se priver de l'expertise de journalistes hautement compétents dans leur secteur est suicidaire. Il ne faut pas déduire du fait qu'on parcourt un gratuit pour lequel on ne paierait même pas 10 centimes qu'on est prêt à acheter le même en mieux – mieux présenté et mieux écrit – pour 1,30 euro. Ce modèle du papillonnement correspond bien sûr à une tendance lourde de notre univers à base de martèlement des nouvelles et de renouvellement constant des images chocs. Mais cette tendance nourrit aussi par contraste le désir d'autre chose. C'est un tel antidote qu'on attend de la presse écrite. Il justifie plus que jamais son rôle.
Presse / Libération-Sciences du 07-02-09
Pour les professeurs des écoles, c'est la diminution de la formation pédagogique et la disparition de l'année de stage payée qui est au coeur de la colère des IUFM et explique pourquoi ils se mettent en grève. Pour les enseignants du secondaire, c'est presque l'inverse : les contestataires visent l'affaiblissement des contenus disciplinaires, la possiblité d'être recruté comme professeur de langue vivante sans examen oral, le risque de voir les reçus au master/recalés aux concours gonfler les rangs des futurs vacataires.
28-01-09
Contributions / Evaluer par compétences ?
Il est peut-être rassurant et plus " transparent ", au seuil d’une année et d’une salle de classe, de jeter le filet finement maillé de ces " compétences ". Mais ce " cérémonial " et cette pratique n’éloignent-ils pas beaucoup l’enseignant de son véritable but ?
Contributions / Niveau des élèves de CM2 : une étude non-publiée de la Depp.
Las de voir leurs travaux interdits de publication sur Internet, des chercheurs de la Depp, division des études et de la prospective du ministère, ont décidé de vous en faire bénéficier. L'étude compare les résultats en calcul et français d'écoliers de CM2 de 1987 à 2007.
Presse / Rue89 du 26-01-09
"En espérant que les enseignants seront enfin formés car pour l'instant ça laisse beaucoup à désirer. Quand un enseignant m'écrit, je trouve toujours une ou plusieurs fautes d'orthographe et quand il me parle c'est souvent du balbutiement approximatif sauf pour les revendications. Les IUFM ont été un désastre, mais vous n'y êtes pour rien. Cordialement."
27-01-09
Analyses / Rentrée 2008 : évaluation du niveau d’orthographe et de grammaire des élèves qui entrent en classe de seconde.
Comme cela avait été fait en 2000 et 2004, des professeurs de lycée de grandes villes et de villes moyennes, à Paris, en banlieue et en province, ont fait passer à leurs élèves de seconde, en début d’année, l’épreuve de français du brevet des collèges de 1976 : une dictée d’une douzaine de lignes, de difficulté moyenne (pas de subjonctif, pas d’accord de participe passé avec " avoir ") suivie de questions de vocabulaire et de grammaire.
Actions / Communiqué - Maîtrise de la langue en seconde : la dégringolade prévisible se poursuit ! .
Selon le test de rentrée effectué en septembre 2008 par Sauver les lettres sur 1348 élèves de seconde, ce sont désormais près de deux jeunes lycéens sur trois qui ne maîtrisent pas l’orthographe de base, et plus de huit sur dix qui ne maîtrisent pas l’analyse logique des phrases. Ils sont encore plus nombreux qu’en 2004, lors du précédent test.
22-01-09
Analyses / Manuel de destruction culturelle, chapitre 1: l'université.
Dans une grande université de la région parisienne*, et elle est loin d'être la seule, des professeurs ou des maîtres de conférences (agrégés, docteurs, chercheurs, etc.) passent beaucoup de temps à délivrer à leurs étudiants des cours d'orthographe (ailleurs, c'est de la syntaxe). Parce qu'on a fini par admettre, devant l'étendue des dégâts, qu'il fallait bien rédiger un peu correctement pour faire des études supérieures de Lettres. Voilà où en est l'université, voilà à quoi elle sert. Comme on ne peut pas sélectionner à l'entrée, et qu'on doit donc accepter tous les étudiants à la fois titulaires du baccalauréat et incapables de rédiger une phrase (ce qui fait énormément d'étudiants), on emploie des chercheurs de haut niveau à apprendre les règles d'accord du participe passé et les conjugaisons. Logique.
Analyses / Réformer l'école, c'est la refonder .
Tous les problèmes de l’école ont pour racine la négation de sa définition même, à savoir qu’elle a pour fonction de transmettre des connaissances, qu’elle est un autre monde que le monde dans lequel elle baigne et qu’elle doit nécessairement, pour accomplir sa tâche, entrer en conflit avec les demandes du moment. Sa vocation la conduit à défier les postulats fondamentaux de la société : c’est aussi sa grandeur. Sa réforme est donc inévitable puisqu’elle est depuis fort longtemps livrée aux demandes sociales et politiques.
Analyses / Entre les murs de Laurent Cantet.
Certains y discernent comme moi la condamnation de méthodes responsables d'une exclusion collective autrement plus dramatique, à long terme, que celle de Souleymane, car François Marin n'enseigne pratiquement rien. Les mêmes, cherchant vainement la mythique égalité du rapport pédagogique dans un film qui s'achève par un conseil de discipline, rappellent que ce n'est pas à l'école, mais par l'école, que s'institue la démocratie. Désapprouvant le refus que Marin oppose à son collègue d'histoire de commenter des pages de Zadig avec ses élèves, ils soulignent que Voltaire y fait pourtant preuve d'une remarquable pédagogie sur la question de la connaissance, de la justice et de la tolérance. Ils pointent enfin ceci : la classe que Marin croit incapable de lire Zadig lui oppose, à la fin du film, un démenti cuisant lorsqu'une jeune fille lui dit son intérêt pour la République de Platon, tandis qu'une autre, faisant le bilan de son année, vient lui confier avec détresse qu'elle n'en a rien retenu.
Contributions / Défendre la laïcité : une lettre ouverte aux Parlementaires.
Le 18 décembre 2008, la France et le Saint-Siège (le Vatican) ont signé au Quai d’Orsay un accord sur la reconnaissance des diplômes de « l’enseignement supérieur » catholique. Hormis le fait que cela construit une différence dans le domaine des diplômes, et que les diplômes de l’enseignement, sont valables pour tous les corps enseignants hors confession, ce qui en soi est une garantie d’équité, il est envisagé par l’Etat une remise en cause de la loi du 18 mars 1880 décrétant le monopole de la collation des grades par l’État, pour permettre aux établissements religieux de faire de même. Cette loi de 1880 a été confirmée en 1984 par le Conseil d’Etat qui a estimé que ce principe du monopole d’Etat de la collation des grades universitaires s’imposait même au législateur.
Contributions / Appel du 8 novembre : compte rendu de l'AG du 17 janvier 2009.
Désormais plus de 200 motions contre la réforme de la formation des enseignants et des concours de recrutement, plusieurs dizaines de formations et de département et une plus d’une dizaine d’université (de LSHS pour la plupart) s’engageant officiellement à ne remonter aucune maquette de nouveau concours.
Contributions / Sarko/Spino : à bas les Lumières, vive l'invention !.
"L’intelligence humaine est avant tout le produit des émotions, et ce serait une très grave erreur de centrer les enseignements sur les disciplines cérébrales en marginalisant celles qui font appel à l’intelligence des émotions et à l’intelligence du corps."
Presse / Libération du 08-01-09
Face à la colère du monde enseignant, le ministre de l'Education ramène de 3.000 à 1.500 le nombre de postes des enseignants en «Rased» (spécialistes de la difficulté scolaire) supprimés.
Presse / Vousnousils.fr du 18-01-09
"Nous ne publierons pas école par école les résultats, parce que je ne veux pas qu'il y ait une sorte de grand marché libéral de l'école et qu'on compare", a déclaré M. Darcos.
Le ministre répondait ainsi à la critique de syndicats pour lesquels ces évaluations, voulues par le gouvernement et organisées pour la première fois cette année, aboutiront à une "mise en concurrence" des écoles primaires et à des palmarès tels qu'il en existe déjà pour les lycées par exemple.
Presse / LeMonde.f'r du 19-01-09
On redémarre à zéro, comme cela a été dit par Xavier Darcos et Nicolas Sarkozy, c'est-à-dire concrètement sur la base de l'accord qui avait été trouvé au mois de juin avec les organisations syndicales et les organisations lycéennes, qui constituait un diagnostic et des objectifs partagés pour le lycée.
Presse / Vousnousils.fr du 21-01-09
Après les nouveaux programmes, la réorganisation de la semaine et les suppressions de postes, les évaluations cette semaine en CM2 ont encore accru la défiance des enseignants du primaire à l'égard du gouvernement, un historien estimant qu'un "point de non-retour" a été franchi.
24-12-08
Contributions / Pétition pour l'abrogation de l'article 89.
Le décret d'application de l'article 89 de la loi de décentralisation du 13 août 04, (au bénéfice de l'enseignement privé) est à nouveau d'actualité ; cette mesure, obligeant les communes à financer l'école privée choisie par les parents dans une autre commune, fera payer un lourd tribut à la collectivité et instaurera un système inégalitaire.
Presse / VousNousIls.fr du 22-12-08
Dans un document très critique, le collectif « Sauver les Lettres » explique ses craintes à propos des maquettes des futurs Capes de lettres modernes et classiques. Président de la Conférence des directeurs d'IUFM (CDIUFM), Patrick Baranger reconnaît comprendre ces inquiétudes.
Presse / Le Patriote du 23-12-08
On comprend mieux la pression qui s’exerce sur l’école quand on compare en aval avec la même pression exercée par l’économie et le patronat sur les contenus de formation et les diplômes. De 1975 à 2005, 2 fois plus de salariés ont bénéficié d’une formation payée par l’employeur. Dans la même période, la durée moyenne des formations à été divisée par deux, et on observe une diminution presque de la moitié du pourcentage de ces formations donnant lieu à reconnaissance (diplôme etc..), donc reconnue réellement par l’employeur. La masse salariale consacrée à ces formations a baissé. Ce qui est intéressant c’est le double discours : d’un côté on dit que les formations et diplômes ne valent rien, ne servent à rien (alors que les chiffres montrent le contraire), mais on accepte que les salariés aillent dans des formations sensées augmenter la compétence. En fait il s’agit d’augmenter la productivité, l’efficacité sur des points très précis, mais pas ceux permettant d’augmenter globalement le niveau de compétence du salarié (et donc du salaire) ni ce qui permet au travailleur de maîtriser mieux la portée de ce qu’il fait [...]. Il y a une parcellisation de la compétence.
19-12-08
Actions / Communiqué. Contre-réforme Darcos : il faut passer du recul à l’abandon.
Le collectif Sauver les lettres se félicite du recul du ministère sur la réforme du lycée prévue en classe de Seconde dès la rentrée 2009, et demande non le retrait provisoire de ce projet, mais son abandon définitif.
Contributions / Main basse sur l'école publique.
L'Education nationale, née de l'idéal de l'école laïque, gratuite et obligatoire, est aujourd'hui en danger de mort. Sous la menace d'une croisade qui, portée depuis plus de 15 ans par les franges catholiques les plus intégristes des mouvements ultra-libéraux, s'invite désormais au coeur de la réforme économique menée par l'actuel gouvernement.
Contributions / Le cynisme des chiens.
La peur et la répression ont remplacé la mission éducative de l’école. Quel échec ! Sait-on simplement que lorsque le chien et le gendarme se substituent à l’autorité du maître à l’école, c’est que les loups hurlent déjà aux portes de nos villes. Il s’ensuit en général un bruit de bottes sur les trottoirs.
Contributions / Les nouveaux «entrepreneurs associatifs».
Comment transformer une légitime indignation en une activité lucrative à défaut d’être vraiment efficace ?
Presse / Le Monde.fr du 17-12-08
Philippe Meirieu : Effectivement, le lycée ne peut se construire qu'à partir d'un référentiel final de collège qui soit stabilisé clairement. Ce qui n'est pas le cas aujourd'hui. La question de la maîtrise de la langue est tout à fait centrale dans la mesure où elle détermine complètement la réussite au lycée et dans l'enseignement supérieur. Je suis partisan d'en faire une priorité absolue de l'école maternelle jusqu'à l'université.
15-12-08
Analyses / Réflexions sur les maquettes des futurs CAPES de lettres.
Ce ne sont, nous dit-on, que des " documents de travail ". Il faut espérer qu’ils seront largement amendés voire carrément remis dans les cartons, car, en l’état, ils ont tout pour inquiéter : comment recruter, dans la cadre de ces CAPES tels qu’on nous les propose, des professeurs susceptibles de délivrer un enseignement de qualité ?
Alors, à programmes au rabais, enseignants au rabais ? Il est permis de se le demande
Actions / Communiqué. Maquettes des nouveaux CAPES de lettres : inacceptables en l’état.
L' " aptitude à exercer son métier dans le second degré " inquiète tout particulièrement. Comment définir des critères d'évaluation objectifs, quantifiables et sérieux pour cela ? Ces critères de recrutement sont indépendants des connaissances académiques. Le collectif Sauver Les Lettres ne craint pas de répéter que l’" aptitude à exercer dans le second degré " consiste d’abord à maîtriser correctement sa discipline, tout le reste s’apprenant de surcroît et non en amont.
Presse / Le Journal du Dimanche du 14-12-08
A quoi ressemblera la nouvelle classe de seconde, qui sera mise en place en septembre 2009?
Elle comprendra un tronc commun avec le français, les maths, l'histoire, deux langues vivantes et les sciences économiques. Jusqu'à présent, celles-ci n'étaient qu'une option.
Presse / Le Point.fr du 15-12-08
Parti vendredi pour une visite en Israël et en Palestine qui a duré trois jours, il s'est longuement entretenu au téléphone tout au long de ses visites avec Claude Guéant, secrétaire général de l'Élysée. Le ministre, qui a démenti catégoriquement l'information sortie du Figaro selon laquelle l'Élysée lui aurait demandé "d'approfondir le travail d'explication sur le lycée", soutient au contraire que c'est lui qui a proposé au Président de se donner davantage de temps et de ne pas courir le risque de voir cette réforme devenir l'étincelle qui mette le feu aux poudres.
14-12-08
Réforme / Maquette des CAPES de lettres modernes et classiques.
Un honorable correspondant nous a communiqué un document émanant apparemment de la DPE et portant la date du 28/11 ainsi que la mention "V3". Nous le reproduisons ci-dessous.
11-12-08
Analyses / Réforme du lycée : un remède pire que le mal ?
On peut toutefois déjà se demander si l’uniformisation horaire ne méconnaît pas totalement la spécificité des savoirs et leur caractère organique : une solide connaissance de la langue n’est-elle pas indispensable dans les autres matières ? Cela n’implique-t-il donc pas un horaire de français conséquent, par exemple ? Le danger est celui d’une atomisation encore plus grande des savoirs, d’une perte accrue de leur dimension organique, c’est-à-dire de leur sens. Ne risque-t-on pas de pratiquer un saupoudrage rhapsodique incapable de donner sens à l’articulation des disciplines ?
Contributions / Nouveau Capes Lettres modernes - Document de travail.
Depuis hier (8/12) circule un document de travail qui donne quelques informations sur le détail des épreuves des nouveaux concours.
Presse / Le Monde du 10-12-08
Réfléchir, chercher des arguments, les hiérarchiser cela s'apprend et cela s'apprend plus particulièrement en s'exerçant à rédiger une dissertation de culture générale. Supprimer cette épreuve c'est renoncer à cet enseignement. Or, il est particulièrement nécessaire à ceux dont l'éducation est la moins poussée. Il est d'ailleurs généralement très apprécié des étudiants et ceci quel que soit leur niveau de formation. Leur satisfaction est visible lorsqu'ils découvrent progressivement le plaisir de penser par eux-mêmes et le bonheur de conquérir leur liberté par l'exercice d'une pensée critique. Est-ce cela qui fait peur ?
08-12-08
Analyses / La philosophie dans " les Humanités ". Une exigence de rationalité.
Dans un rapport de 2006 sur la filière littéraire au lycée, l’inspection générale de l’éducation nationale recommandait de liquider l’enseignement actuel de la philosophie au lycée au motif qu’il conviendrait désormais " d’enseigner utile ". Le rapport précise que " le règne de la technique " n’est pas " propice à la promotion des ‘humanités’ ". Si le progrès technique n’entraîne pas mécaniquement un dédain des humanités, leur affaiblissement à l’école est cependant le symptôme de la dépréciation du savoir dans la société, dès lors que celui-ci ne serait pas directement exploitable et monnayable.
Contributions / Collège : la fin des " programmes bling-bling ".
Nous avons assisté à des " dérives " : les textes ne servaient plus qu’à illustrer des notions. Les nouveaux programmes insistent sur l’écriture, " au-delà du bilan de séquence " ou de la " pédagogie du prospectus ". Non aux " Diafoirus " de " l’ancré/coupé ", il faut commencer par la grammaire de phrase. Fin de " l’instrumentalisation de l’enseignement du français ".
Contributions / Perte de sens ?
J'aimerais que tous ceux qui s'intéressent aux combats de "Sauver les lettres" lisent l'essai de Marie-Claude Blais, Marcel Gauchet et Dominique Ottavi, Conditions de l'éducation ("Les essais", chez Stock).
Contributions / Vidéo sur la réforme des concours.
Vidéo réalisée par SLU
Presse / Le Figaro du 02-12-08
Les filières techniques de la fonction publique ont déjà fait leur mue et sélectionnent largement sur épreuves pratiques. En revanche, les concours plus administratifs, et notamment les catégories B (intermédiaires) et C, vont voir les épreuves de culture générale, si hexagonales, évoluer vers «des questions de bon sens, en rapport avec la matière, plutôt qu'un académisme ridicule», assume André Santini, ajoutant : «C'est la volonté du président.» Et de rappeler comment la secrétaire de Nicolas Sarkozy, fonctionnaire de catégorie C (la moins qualifiée), a échoué à un concours interne parce qu'elle ne savait qui avait écrit La Princesse de Clèves,«un sujet qui divise jusqu'aux spécialistes», selon André Santini.
Presse / Blog Assouline du 02-12-08
Cet article du New York Times [...] fait état de la nécessité pour un certain nombre de métiers, notamment les médecins, d’inclure la littérature dans leurs études. Un rapport montre en effet que l’exposition d’internes normalement constitués au rayonnement de grands textes de prose peut à terme modifier leur analyse clinique ; il préconise de leur faire écrire des nouvelles, de brefs essais et de la poésie. Les théoriciens de cette pratique l’appellent narrative medicine.
Presse / Le Monde du 05-12-08
Les enseignants de tous niveaux avec lesquels je discute se plaignent d'une insuffisante maîtrise orthographique de leurs élèves ou de leurs étudiants. On observe désormais à l'université ce qu'on constatait il y a quelques années au niveau du primaire ou des premières classes de collège. J'ai, moi-même, longtemps cru que ce discours du "Tout-fout-le-camp" ne reposait sur rien.
30-11-08
Analyses / Le lycée de Xavier Darcos : un miroir aux alouettes ?
Officiellement, il s'agirait de rapprocher le lycée de l'université, en rendant les lycéens plus « autonomes ». En somme, ce qui a tant de mal à convenir à des centaines de milliers d'étudiants frappés par l'échec du fait d'un sous-encadrement criant devrait être appliqué rapidement aux lycéens dont beaucoup sont des élèves scolairement fragiles, dont la plupart n'ont pas à domicile professeurs particuliers et parents en mesure de les aider.
Le raisonnement est étrange. En fait, il est biaisé. Quiconque ne comprend qu'il s'agit exclusivement « d'habiller » la baisse de 80 000 enseignants dans les quatre années qui viennent, dans le cadre d'une politique de réduction de l'emploi public, ne peut vraiment juger de la réforme dans ses fins, ses modalités, ses conséquences. La raison financière de cette réforme est aujourd'hui masquée, elle ne l'était pas hier. En 2007 dans sa Lettre aux éducateurs, N.Sarkozy avait dit clairement ses intentions: « Dans l'école que j'appelle de mes voux où la priorité sera accordée à la qualité sur la quantité, où il y aura moins d'heures de cours, où les moyens seront mieux employés parce que l'autonomie permettra de les gérer davantage selon les besoins, les enseignants, les professeurs seront moins nombreux. »
Analyses / Humanités au SNES.
L’intervention d’Hélène Merlin-Kajman, professeur de littérature à Paris-III et auteur de La langue est-elle fasciste ? a délibérément détoné, sur le fond comme sur la forme, ce qui a eu pour effet de rompre le consensus et de faire réagir l’assistance. Se référant d’entrée à La barbarie douce, ouvrage publié en 1999 par JP Le Goff, elle a exprimé son " désarroi " à propos de la responsabilité de la gauche dans la ruine des Humanités, qui pour elle ne meurent pas des seuls coups portés par le libéralisme sarkozien, mais aussi des désaccords entre " professeurs d’Humanités " : " des professeurs de Lettres ont voulu détruire les Humanités ! " Elle a alors proposé, en lieu et place d’un discours construit sur le modèle de ses prédécesseurs à la tribune, une " anamnèse " des faits - en clair un récapitulatif historique des initiatives antihumanistes venues d’une gauche sincèrement progressiste.
Contributions / Valérie Pécresse prix de la Carpette anglaise 2008.
Liste des prétendants au prix de la Carpette anglaise
- Xavier Darcos, ministre de l'Éducation nationale, pour la promotion continue d'une « France bilingue » qui est la traduction de l'anglophonisation à marche forcée de la France.
Contributions / Penser et repenser l'école.
Depuis son lancement en Juin 2008, le site skhole.fr se propose de penser et repenser l'école depuis les fondements, et en essayant d'échapper aux clichés d'un trop grand nombre de débats sur la question.
Ce mois-ci, nous publions la conférence "Réenchanter l'école", que nous avons donnée récemment à propos de la "motivation" scolaire, dans le cadre des rencontres de l'association Ars Industrialis.
Contributions / Mignonne, allons voir si la Halde...
« Nous n’avons pas eu la possibilité, faute de temps, d’étudier les textes des manuels. En effet, certains textes pourraient contenir des stéréotypes. Par exemple, en français, le poème de Ronsard "Mignonne allons voir si la rose..." est étudié par tous les élèves. Toutefois, ce texte véhicule une image somme toute très négative des seniors. Il serait intéressant de pouvoir mesurer combien de textes proposés aux élèves présentent ce type de stéréotypes, et chercher d’autres textes présentant une image plus positive des seniors pour contrebalancer ces stéréotypes. »
Presse / Libération du 17-11-08
Le ministre de l'Education nationale voulait consulter les élèves sur la réforme du lycée. Il a été hué à la fin de la journée. La preuve, selon le ministère, que ce n'était pas de la com.
Presse / Libération du 18-11-08
Quelles humanités ? Les cultures traditionnelles imposent aux adolescents une période de séparation d’avec la société des adultes avant l’intégration dans la communauté. C’est dans cet espace et ce temps différents qu’ils acquièrent les «mots de la tribu», les grands récits et un savoir-vivre ensemble. Les humanités à l’école pourraient, du moins en partie, assumer cette dimension de l’éducation, aussi nécessaire aux sociétés modernes qu’aux sociétés traditionnelles.
Presse / Le Canard enchaîné du 26-11-08
Les bons pères sont en embuscade pour mettre la main sur un nouveau créneau. C’est la revue « Enseignement catholique actualités » qui, en février 2008, a annoncé la couleur. Dans un dossier intitulé « Place aux tout-petits », les grands prêtres expriment leur désir d’ouvrir des crèches à l’intérieur de leurs établissements pour permettre un accueil précoce des enfants, « dès 18 mois ou même en deçà ».
16-11-08
Analyses / Le Ministère de l'Ignorance Nationale.
Les précédentes réformes des concours de recrutement des enseignants avaient pu choquer par leur « timide » prise en compte de la « réalité du métier ». Le symbole le plus fort de cette « professionnalisation » du recrutement était l'épreuve du dossier du CAPES qui avait vu des générations de futurs professeurs du secondaire se mettre à la « didactique » et apprendre à analyser, non des textes de philosophes ou d'écrivains, mais des pages de manuels ou des extraits de cahiers de textes. Mais à l'époque, il n'avait pas été question de réduire la part d'évaluation des connaissances disciplinaires : la « didactique » et sa langue de bois (j'en sais quelque chose : j'ai assuré la préparation à cette épreuve pendant dix ans) s'étaient simplement ajoutées aux concours existants, et formateurs et évaluateurs essayaient tant bien que mal, pour la plupart, de rattacher l'épreuve « maudite », méprisée par beaucoup de collègues, à une culture digne de ce nom.
Actions / L'Éducation Nationale en danger ! Pour une vraie formation des enseignants.
Les enseignants-chercheurs, les enseignants, les chercheurs, les parents d’élèves, les membres du personnel de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur ou de la recherche et les étudiants, réunis ce samedi 8 novembre à l’Université Diderot-Paris 7, protestent contre la mise en œuvre précipitée d’une réforme radicale de la formation des enseignants. Cette réforme est porteuse à terme d’un véritable bouleversement dans la nature des formations et dans le statut des savoirs au sein de l’enseignement primaire, secondaire et universitaire. Elle met gravement en danger la qualité de la formation des élèves à tous les niveaux de l’Éducation nationale. Elle complète et renforce la destruction du système national d’éducation et de recherche et contribue à mettre en position de concurrence établissements, formations et acteurs de l'enseignement.
Contributions / Lettre ouverte au Ministre de l’Education nationale (CNARELA).
Or la réforme de la classe de seconde du lycée organise la mort du latin et du grec :
• La réforme interdit de facto aux élèves scientifiques de choisir des langues anciennes en établissant une concurrence entre les modules Sciences et Humanités, en offrant dans les modules un enseignement renforcé des matières de tronc commun.
• La réforme, loin de supprimer les filières, les renforce en marginalisant encore davantage la filière littéraire sans présenter les débouchés qu’elle offre.
• La réforme remet en question la continuité d’enseignement du latin et du grec entre le collège et le lycée. De plus, les lycéens ne s’investiront pas dans un enseignement qu’ils ne pourront pas valider au baccalauréat.
Contributions / Réforme du lycée : motion du GELAHN.
L’Assemblée générale du GELAHN s’élève contre ce projet. Elle propose au contraire, pour favoriser une orientation pertinente des élèves, un tronc commun de matières obligatoires doté d’un horaire suffisant, assorti d’options non concurrentes : une option obligatoire ouvrant vers une filière, et une option facultative indépendante du choix futur de la série, l’une ou l’autre pouvant être une langue ancienne conservée jusqu’au terme des études secondaires.
13-11-08
Analyses / Les enseignements menacés dès la classe de seconde selon la logique de la réforme Darcos.
Analyse :
* Le glissement des matières obligatoires en matières optionnelles de renforcement dans un cadre horaire réduit supprime mécaniquement toutes les options actuellement offertes aux élèves.
* La semestrialisation aboutit soit à la disparition d’une matière, soit à un demi-programme interdisant un niveau suffisant pour la Première.
* Le processus aboutit à l’éviction prioritaire des langues anciennes et vivantes, visées depuis 2003 par le ministre Darcos, ancien doyen de l’Inspection Générale des Lettres et agrégé de Lettres classiques : " Les options qui consistent par exemple en l'étude d'une langue rare, doivent être rationalisées car elles concernent peu d'élèves, mais représentent un coût de recrutement très élevé. "
Contributions / Déclaration d’intention d’un collectif d’enseignants néo-titulaires.
Enseignants titularisés en 2008, nous venons d’apprendre que nous allions bientôt faire l’objet de la gracieuse générosité de notre ministre. Ce dernier en effet a annoncé en septembre qu’il octroierait, cette année, une prime de 1500 euros à chaque professeur titularisé en juillet dernier.
Pourquoi cette somme ? Pourquoi nous ? Pourquoi seulement nous ?
Presse / Agoravox du 14-10-08
Elle ne manque pas de sel, la présentation à usage pédagogique que donne du film « Entre les murs » de Cantet-Bégaudeau le site internet du Centre national de documentation pédagogique (CNDP), organe officiel du ministère de l’Éducation nationale. Le parti pris est résolument flatteur, voire flagorneur. Il est vrai que dès l’attribution de la Palme d’or du Festival de Cannes en mai dernier, le ministre avait donné le ton, selon Le Monde (27.05.2008), en voyant dans ce film « un très bel hommage rendu à tous les enseignants de France ».
Presse / Le Canard enchaîné du 22-10-08
Xavier Darcos le confie volontiers à ses proches (parmi lesquels un prédécesseur à son poste) : "La plupart des mesures que je prends servent surtout d'habillage aux suppressions de postes."
Presse / Libération du 03-11-08
Agrégée de lettres classiques et professeur de français au lycée d’Achères (Yvelines), Anne-Marie Giannechini anime le cours de grammaire et d’orthographe introduit à la rentrée en première année d’histoire. Après avoir passé un test, la majorité des nouveaux étudiants ont dû s’y inscrire. Durant un semestre, une heure et demie par semaine, ils revoient les bases de la syntaxe, la ponctuation, le lexique.«On s’est aperçu en corrigeant les copies que les étudiants n’arrivent pas toujours à exprimer leurs idées car ils maîtrisent mal la langue, explique Jenny Raflik, enseignante d’histoire contemporaine à Cergy, Cela pose particulièrement problème dans nos disciplines où il faut faire des dissertations, commenter des documents. En plus, beaucoup d’étudiants se destinent à l’enseignement.»
30-10-08
Réforme / Réforme du lycée : point d'étape.
Dès la rentrée prochaine, une nouvelle organisation des enseignements s'appliquera à la classe de seconde.
Elle comportera trois grands ensembles : des enseignements généraux de tronc commun, sur une durée totale de 21 heures, 6 heures d'enseignements complémentaires proposés sous forme de modules ainsi qu'un accompagnement personnalisé de 3 heures hebdomadaires [...]
Analyses / Contre la réforme des lycées annoncée par Xavier Darcos.
En réalité, on sait très bien d’où viennent les difficultés des lycéens et des bacheliers à l’université : non pas d’un manque liberté de choix, mais du fait que l’enseignement dispensé en amont ne leur a pas donné les bases suffisantes ; cela en raison d’une politique menée depuis longtemps et qui, par touches successives, porte atteinte à l’efficacité de l’école républicaine [...]
Analyses / Pourquoi défendre les humanités ?
Une conférence du cycle : "Quels humanismes pour quelle humanité aujourd'hui ?"
L’apprentissage des langues anciennes permet à l’élève d’effectuer un parcours intellectuel - qui pourrait d’ailleurs être le modèle de l’enseignement des autres disciplines - le menant de « l’orteil », un élément proche, corporel, de son environnement concret le plus trivial et le plus immédiat, sans prise de conscience particulière mais au contraire comme élément d’une fusion avec soi, à « l’article », mot-miroir du premier, mais tout différent [...]
Analyses / Sur la masterisation des concours de recrutement des enseignants.
Réduit à deux interrogations — l’une didactique (délirante, car comment un jeune sans expérience pourrait-il improviser un cours pour plusieurs niveaux), l’autre portant sur la « connaissance du système éducatif » —, l’oral ne laissera plus de place aux disciplines : on pourra ainsi être professeur de langue ou de musique sans avoir démontré sa capacité à s’exprimer correctement en anglais ou en italien ou à jouer d’un instrument !
Presse / Europe 1 du 02-09-08
Les deux heures de soutien ça permet de supprimer les RASED [...] et ça fait économiser 8000 postes.
Presse / L'Express du 10-10-08
Lorsque Xavier Darcos annonce l'ajout d'heures de soutien supplémentaires, il gagne la sympathie du grand public, mais derrière, il supprime l'accompagnement lourd. Qui peut être contre le fait d'ajouter deux heures pour aider les élèves? Personne, bien évidemment. C'est un tour de passe-passe.
Presse / Les Echos du 22-10-08
Les éditeurs scolaires, qui étaient déjà montés au créneau sur la réforme du primaire, ont émis des doutes sur le calendrier du lycée. « Les délais nous paraissent difficilement compatibles avec notre calendrier », affirme le Syndicat national de l'édition (SNE).
Presse / Le Monde du 23-10-08
Ce schéma reste à finaliser d'ici à la mi-décembre. Les syndicats SE-UNSA et SGEN-CFDT regrettent sa timidité. Au contraire, le SNES-FSU, qui avait quitté les discussions le 9 octobre et dont M. Darcos souhaite le retour, salue "de premiers infléchissements".
20-10-08
Communiqué / Le français et les langues anciennes dans la réforme des Lycées.
Les organisations soussignées, ayant examiné l’état actuel du projet de réforme du lycée, estiment que le nouveau dispositif compromettrait gravement la qualité de l'enseignement public, qui est un devoir de l'État.
13-10-08
Réforme / Dossier "mastérisation des concours".
Positions du Ministère, de la CDIUFM, de la CPU, projets divers, États généraux du 4 octobre, maquettes des futurs concours... Tribune libre : "Remarques sur la mastérisation des concours" par Pedro Cordoba (Analyse globale des problèmes et des solutions possibles. Critique des projet actuels. Contre-propositions détaillées).
Analyses / Entre les murs : la palme de la démagogie.
Que Laurent Cantet en soit conscient ou non, son film repose sur des prémisses idéologiques. Il le reconnaît d’ailleurs explicitement en approuvant la pédagogie de François Bégaudeau : " C’est sans doute celle que j’aurais souhaitée pour moi et mes enfants ".
Presse / Le Monde du 06-10-08
Le projet du ministre consisterait à bâtir un tronc commun pour tous les élèves de seconde, dans lequel on trouverait lettres, mathématiques, histoire-géographie, deux langues vivantes et sport. "A ce jour, note le JDD, la physique-chimie, l'éducation civique et les sciences naturelles ne font donc plus partie des enseignements obligatoires. Pas plus que l'économie, déjà exclue par une précédente réforme."
Presse / Les Echos du 10-10-08
Pour aligner les horaires des lycéens, parmi les plus lourds d'Europe, sur les standards internationaux, la réforme prévoit de ramener leur emploi du temps à 27 heures hebdomadaires contre 28 à 30 aujourd'hui. Un casus belli selon les partisans du « savoir » hostiles à un « lycée light », qui se recrutent à gauche (SNES) comme à droite (SNALC). « Sur trois ans, les lycéens perdront un trimestre de cours : ils auront un moindre niveau », déplore le SNALC, regrettant aussi la « logique d'économie ». Tel n'est pas l'avis du camp des pédagogues, qui brandissent l'exemple de la Finlande, où les élèves réussissent mieux malgré des horaires réduits. « L'important, ce n'est pas ce qui est dit aux élèves, mais ce qu'ils retiennent », fait valoir le SGEN-CFDT.
Presse / AFP - VousNousIls.fr du 10-10-08
La dernière épreuve - nouveauté par rapport à ce qui existe dans les concours actuels - consistera en un entretien avec le jury sur la connaissance concrète du système éducatif ("valeurs" et "exigences du service public", "système éducatif" et ses "institutions") et "son aptitude à exercer le métier".
05-10-08
Réforme / Formation des maîtres : rencontre CDUL-CDIUFM du 9 septembre.
Agrégation: quelques hypothèses sont évoquées:
- déclarer agrégés les meilleurs titulaires du CAPES
- fusionner agrégation interne et agrégation externe en un concours accessible aux titulaires du master, pour recruter des enseignants qui seraient affectés à cheval sur lycées et post-bac.
Analyses / Cantet et Bégaudeau : une conjuration.
Or de quoi s'agit-il ? D'un professeur qui a changé son rôle de maître en bousilleur d'enfants pour la plupart odieux, comme l'écrivain les a voulus : très uniformément stupides, grossiers, caractériels. Du coup, l'idée a pu germer que, dans cette sorte d'autoportrait pour un peu masochiste, dans ce martyre fictif, notre école naufragée recevait une volée de bois vert. Mais non, Cantet et Bégaudeau, conjurés sur ce point, affirment que leurs deux œuvres sont des documentaires sérieux et " engagés ", entés à la promesse d'un mouvement positif.
Analyses / Entre les murs, du livre au film, d’une imposture à l’autre.
Le film trahit plus franchement que le livre une idéologie contestable. Bégaudeau défend un modèle d’école, dans lequel instruire n’a pas sa place entre les murs et où les professeurs ressemblent à des éducateurs de rue. Il aurait été plus convenable de sa part d’annoncer d’emblée son projet. Cela n’invalide pourtant pas l’intérêt de son travail. Il arrive qu’une œuvre échappe à son créateur. Souhaitons que ce phénomène se produise avec Entre les murs, et que la représentation lucide d’une école à sauver s’impose à l’esprit des lecteurs et des spectateurs.
Analyses / Trop fort, Bégaudeau !.
Pourtant, je m’étais promis de ne pas aller voir son film et donc de ne pas en parler. La bande-annonce m’avait suffi, impression confirmée par ses innombrables interviews. Le récent dossier du Nouvel obs, rare voix détonante dans un choeur dirigée à l’origine par Sean Penn qui ne comprend pas le français, m’avait ragaillardi.
Analyses / " Entre les murs " : une opération politique réfléchie pour un exorcisme national ?
Qui, même parmi les thuriféraires du film, laisserait son enfant plus d’une semaine dans un pareil chaos ? Si l’on garde en mémoire un certain rapport de l’OCDE de 1996 qui a indiqué la marche à suivre pour « la faisabilité d’une politique de l’ajustement », extraordinaire euphémisme, entendu des seuls initiés, ne s’agit-il pas de hâter la liquidation d’un service public dont il ne reste déjà plus rien « entre les murs » et ouvrir la voie royale, avec l’assentiment du peuple, à sa privatisation ?
Actions / Lettre ouverte sur les délais de correction en philosophie.
Pour que l'institution garantisse des conditions convenables de correction des épreuves du baccalauréat, couronnement des études secondaires et premier grade universitaire, nous vous demandons :
1. Une avancée du calendrier des dates d'examen du baccalauréat.
2. Un retour à une épreuve anticipée de philosophie d'au moins 72 heures.
3. La définition pour chaque série d'un nombre maximum de copies par correcteur.
Presse / Le Monde du 03-10-08
Il n'y aura pas de palmarès des écoles primaires. La réforme de l'évaluation des acquis scolaires des élèves est rendue publique, jeudi 2 octobre, par le ministère.
Presse / Libération du 04-10-08
A terme, il est clair que les IUFM, bastion du «pédagogisme» honni par les «déclinistes» et la droite en général, sont désormais menacés de disparition.
Presse / letudiant.fr du 04-10-08
Doucement mais sûrement, la colère monte chez les professeurs de certaines disciplines : physique-chimie, histoire-géographie, sciences de la vie et de la Terre et surtout SES (sciences économiques et sociales). Xavier Darcos, le ministre de l’Education nationale, doit donner des précisions sur la réforme du lycée le 15 octobre 2008.
28-09-08
Analyses / Les nouvelles politiques éducatives.
De Nathalie Mons, PUF, 2007.
L’auteur s’intéresse à 39 pays de l’OCDE et a essayé d’établir des corrélations entre efficacité des systèmes scolaires primaires et secondaires des pays et politiques éducatives de ceux-ci, sans s’intéresser aux composantes " contenus des programmes méthodes pédagogiques ". Elle essaye donc de mettre en perspective les réformes récemment à l’oeuvre en France pour les situer sur l’échiquier en s’intéressant aux réformes de décentralisation, de différenciation de l’école unique et de libre choix de l’école.
Presse / Le Canard enchaîné du 10-09-08
Cette rentrée, sur fond de suppressions massives de postes, et avec une carte scolaire assouplie (avant d'être démantelée), est un couronnement pour Xavier Darcos. En 1992, alors inspecteur général de l'Education nationale, il fondait, avec quelques hauts fonctionnaires du ministère, la très droitière association Créateurs d'école.
Presse / Le Nouvel Observateur du 25-09-08
Au printemps dernier, le jury a primé une plongée dans cette quatrième d'un collège de France, un huis clos à mi-chemin entre la foire d'empoigne et le happening. Vision d'un réalisateur de talent ? Ou restitution fidèle de la réalité ? Huit professeurs réunis par «le Nouvel Observateur» ont accepté d'en débattre. Ils ont vu le film dans un climat de recueillement digne d'une épreuve sur table. Deux heures dix plus tard, quand ils se sont exprimés, c'était pour dire tout le mal qu'ils pensaient du long métrage unanimement acclamé jusqu'alors.
Presse / 20 minutes du 26-09-08
Le plus gros des suppressions proviendra des postes de stagiaires (4.500 dont 3.000 dans le primaire) et de la réaffectation au sein du primaire de 3.000 maîtres spécialisés dans la difficulté scolaire (sur 11.000 au total).
Presse / Le Monde de l'Education du 01-10-08
Les études littéraires reviennent de loin - Contre le texte devenu prétexte - Littérature de jeunesse en mode mineur - Images d'ados - Filière L : à revoir de fond en comble - A chacun son discours de la méthode - "Nous sommes tous des Emma Bovary", entretien avec Christophe Honoré - Les entreprises en quête de têtes bien faites - Architecture, l'autre façon de philosopher - Finance : des chiffres mais aussi des lettres.
06-09-08
Analyses / Prof... et fière de l'être !
J'ai voulu raconter le bonheur d'enseigner, durement conquis et toujours menacé. J'ai voulu partager ce que je vois, ce qui me met en rage, ce qui me transporte. Réaffirmer ce que je crois être juste - quitte à ramer à contre-courant. Privilégier la qualité plutôt que la quantité, rechercher la lenteur et non la vitesse, la transmission et non la communication.
Analyses / La science du pédagogue... et le cœur du jardinier
Christian Montelle tente d'explorer d'autres voies pour lutter contre le fléau de l'échec scolaire. Il rejette les approches mécanistes qui ne tiennent pas compte de la nature de l'enfant et appliquent des "remèdes" scientistes et technologiques à des élèves qui n'en sont que plus meurtris et humiliés.
Presse / Le Monde diplomatique du 01-08-08
Les problèmes de l’école publique américaine ont appelé plusieurs «solutions», dont la fuite vers l’instruction à domicile des élèves par leurs parents. Cette dernière ne concerne plus seulement les familles religieuses, soucieuses de préserver leurs enfants des «mauvaises» in?uences.
Presse / Le Monde du 02-09-08
D'abord 320, puis 307 et enfin 243. Une perte sèche de près de soixante-dix collégiens en trois ans. De moins en moins d'élèves, de plus en plus de dérogations. La rentrée a un petit goût amer au collège du Plateau, au Mans. D'année en année, le déclin s'accentue.
Presse / Le Monde du 03-09-08
Précision et richesse du vocabulaire, pertinence de l'articulation et de la discrimination des sons, conscience de l'organisation grammaticale, lucidité face aux enjeux de la communication et, enfin, familiarisation avec les textes, telles sont les compétences fondamentales qu'un élève doit posséder avant d'entrer à la "grande école" ; tels sont les engagements qui s'imposent à l'école maternelle.
Presse / The Guardian du 04-09-08
The French government's decision to introduce more English in schools is a smokescreen disguising cutbacks and job losses [...] There are 11,200 fewer teachers this year, and another 13,500 teaching positions will be axed in 2009. Sarkozy's government can keep announcing trendy measures, but if there's nobody to teach the kids, future French citizens will hardly come out of school literate in their own language, let alone bilingual.
29-08-08
Réforme / B.O. spécial n° 6 du 28 août 2008 : nouveaux programmes du collège
Article 2 - Les dispositions du présent arrêté entrent en application selon le calendrier suivant :
- rentrée 2009-2010 Classe de sixième ;
- rentrée 2010-2011 Classe de cinquième ;
- rentrée 2011-2012 Classe de quatrième ;
- rentrée 2012-2013 Classe de troisième.
Actions / Rentrée 2008 : pour une véritable évaluation de l'orthographe et de la grammaire.
Comme en 2000 et 2004, le collectif Sauver les lettres organise une évaluation du niveau en orthographe et en grammaire des élèves entrant en seconde en septembre 2008.
Presse / Le Monde du 29-08-08
Les partisans de l'école privée peuvent se réjouir. Tous ceux qui préfèrent la séparation de l'école et de l'Etat à la séparation de l'Eglise et de l'Etat, qu'ils soient ultracatholiques ou ultralibéraux, ou ultra-les deux, peuvent savourer leur victoire. La guerre scolaire est presque terminée. Et ils ont gagné.
Suite (2006-2008)