à Madame WEINLAND, Doyenne de l’Inspection Générale

             Madame,

Nous tenons à vous faire part de notre vive inquiétude en ce qui concerne les modalités prévues pour l’EAF 2002.

Vous trouverez ci-joint une copie de la pétition nationale que nous avons signée. Nous tenons en outre à préciser les points suivants :

A l’écrit : nous demandons la réduction du nombre de textes du corpus : le temps qu’il faut pour lire et maîtriser ces textes est autant de pris sur l’exercice d’écriture : les élèves doivent ensuite se plier aux mêmes exigences que par le passé, dans un temps réduit. Nous craignons alors que, s’illusionnant sur la difficulté de l’écriture d’invention, ils ne se précipitent massivement sur ce sujet, avec des résultats dont l’expérience montre qu’ils sont rarement convaincants ; en outre, les exemples des Annales zéro semblent prouver que le corpus peut porter sur un aspect seulement de l’objet d’étude (ex : le monologue au théâtre) : cela suppose une préparation exhaustive, voire un bachotage contraire à l’esprit du programme ;

A l’oral : nous demandons la suppression de la question préalable dans l’étude du texte ; en effet, cela suppose que le texte ait été étudié exhaustivement en classe, de façon à ce que nos élèves soient prêts à traiter toutes les questions essentielles qu’il pose. Or cette étude exhaustive est impossible si nous voulons traiter entièrement le (lourd) programme. La forme précédente de l’examen (1^ère partie vérifiant les connaissances de l’élève sur le texte, 2^ème partie, entretien librement mené par l’examinateur, s’assurant que ce que dit le candidat n’est pas une pure restitution du cours) satisfaisait absolument tout le monde ;

Nous demandons également l’abandon de la liste détaillée par séquences dont le modèle a été (très tardivement) fourni dans le BO du 3 janvier 2002 : outre que certaines rubriques se recoupent, aucun examinateur (rappelons que nous faisons passer 9 à 10 élèves par demi-journée) n’aura le temps ni l’envie de se plonger dans le détail des activités de ses collègues. Nous refusons également la communication anticipée des listes : au moment où nous essayons de terminer en hâte le programme, après que les élèves auront soutenu leurs TPE, dans un 3è trimestre ridiculement court et mité par les jours fériés, il nous sera totalement impossible de boucler les listes à l’avance et encore plus de nous plonger dans celles des collègues !

Nous espérons, Madame la Doyenne, que nos remarques seront écoutées, et vous prions de croire à notre dévouement au service public de l’Education Nationale.