Relax le bac
Dans la série baccalauréat 2004, « Le Canard » bat sa coulpe d’avoir loué dernièrement (9/6) les seules vertus de l’épreuve de pétanque que l’académie d’Aix-Marseille a instaurée cette année. Car une autre option, bien plus redoutable, a été proposée par cette même académie aux candidats dispensés de sport : la relaxation. Comme pour les boules, une difficulté majeure s’est posée : quels exercices soumettre aux futurs bacheliers, et comment les noter ? Un casse-tête qui n’a visiblement pas effrayé le rectorat, comme en témoigne la grille d’évaluation proposée par ses services, laquelle fixe « les compétences attendues » du candidat en matière de « détente musculaire et mentale » et de « gestion de l’émotion ». Parmi les tests proposés, il y a celui-ci, particulièrement relaxant : « L’élève avance vers un mur les yeux fermés : deux passages. Selon le handicap ou l’inaptitude : en marchant vite, en courant, en fauteuil roulant. » Une épreuve susceptible de rapporter 10 points sur 20, mais qu’il faut aller chercher : le « niveau n’est pas atteint », stipule la note, si « l’élève ralentit ou s’arrête avant le mur, met ses bras en protection, ouvre les yeux ». En revanche, il décroche un max de points s’il « avance rapidement vers le mur en toute confiance, sans geste parasite ». Comme quoi, grâce à l’option relaxation, on peut avoir son bac en allant droit dans le mur !