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Lycée et Bac Blanquer
Réforme 2016 du collège.

Qui sommes-nous ?
Nous sommes des enseignants de lettres et d'autres disciplines, des professeurs des écoles, des citoyens, animés par un idéal scolaire de gauche. Réunis dans un collectif fondé en 2000, nous sommes en lutte, depuis la "réforme" Allègre,
contre l'affaiblissement, le dévoiement, voire la disparition de l'enseignement de la langue et de la littérature, et contre une série de transformations qui ont pour conséquence une baisse graduelle des exigences et des résultats de l'école publique.
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Appel au ministre de l’Education nationale : Plaidoyer pour une grammaire scolaire, l'Obs 07/03/2023
Il est grand temps d’ouvrir les yeux.
Moins médiatique que celle de l’enseignement de la lecture, la question de l’enseignement de la
grammaire n’en est pas moins cruciale. Dans ce domaine-là aussi, l’Éducation nationale n’a eu de
cesse, réforme après réforme, de tout bouleverser, en puisant dans des travaux scientifiques qui lui
servent de caution. Ainsi, dans la dernière terminologie officielle publiée sur le site du ministère (1),
dans la phrase « Je vais à Paris », « à Paris » est un COI (complément d’objet indirect du verbe
aller), et non un complément de lieu, comme le pense encore naïvement une grande majorité de Français …
Il ne s’agit pas là d’une simple question de terminologie. Ce qui est en jeu, c’est toute une conception de la grammaire et de son enseignement. Et, par conséquent, la sécurité des élèves en classe et la confiance des familles en l’école [... pdf ]
Appel à signatures (Lien vers la pétition) !

Propositions pour une nouvelle école démocratique
Tribune parue dans l'Obs du 18/04/2017 /
Propositions pour une nouvelle école démocratique (Sauver les lettres)
- 1er principe : L’instruction de tous doit être la finalité de l’école. L’institution scolaire a pour mission de donner à tous les élèves, quels que soient leur origine et leur milieu, une véritable formation intellectuelle exigeante. Nous considérons qu’elle est défaillante quand, au prétexte de s'adapter à un prétendu «déficit» des plus démunis culturellement, elle propose aux jeunes un simulacre d’instruction, à coup de gadgets pédagogiques et d’activités infantilisantes.
- 2ème principe : Il faut instaurer les conditions d'une égalité réelle des élèves dans l'accès au savoir. Pour réaliser l’égalité d’instruction il faut défendre le collège unique et enseigner les mêmes savoirs avec les mêmes exigences dans tous les établissements du territoire. Ce sont les méthodes qu’il faut adapter aux élèves, non les contenus. (...]
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Analyse, février 2025 -
« Ta saleté de chat, dans mes bégonias, a encore fait pipi ». Réflexions sur « la grammaire
du français » officielle (Véronique Marchais)
La vraie catastrophe se trouve là, avec l'adoption officielle de la nouvelle nomenclature Eduscol et la tentative d'imposer
le passage par les manipulations pour étudier les fonctions. Il faut être prêt à enseigner que dans "Zoé est dans sa
voiture", "dans sa voiture" serait COI du verbe être. C'est ça, la vraie nouveauté de ces programmes. C'est à s'arracher
les cheveux.
APPEP (Association des professeurs de philosophie de l’enseignement public) – Communiqué de presse du 21 février
2025 –
Prompter n’est pas penser.
On ne peut reléguer l’autonomie intellectuelle au statut de finalité secondaire, comme semble le faire la ministre en ne
mentionnant qu’au passage l’exigence de « faire comprendre aux élèves qu’ils ont besoin de développer leurs propres
capacités ». L’autonomie intellectuelle est le sens même de l’école. C’est au premier chef celui de la philosophie, dont
toute la signification scolaire tient à l’idée d’une école qui émancipe par la connaissance authentique, œuvre d’une
pensée qui élabore et éprouve par elle-même ses concepts, et non par un rabâchage ou tressage de prétendues données
brutes.
Le Monde du 4 mars 2025 -
Groupes de besoins au collège : l’inquiétude confirmée pour les élèves les plus en
difficulté (Eléa Pommiers)
[...]Ce décrochage est [...] source de tourments. « C’est une catastrophe pour les plus fragiles », fustige ainsi Julie,
professeure de mathématiques à Colombes (Hauts-de-Seine). Son groupe en difficulté a beau ne pas dépasser la dizaine
d’élèves, « rien ne fonctionne », constate-t-elle, déplorant notamment la disparition de l’entraide entre les élèves. « On
n’apprend pas que de l’enseignant, dans une classe, on se nourrit aussi de ses camarades, par mimétisme, par
émulation, par coopération entre un meilleur et un moins bon... »
Démocratisation scolaire, 17 juin 2024 –
Apprendre à lire. Une note majeure du CSEN
La note n° 11 (juin 2024) du Conseil scientifique de l’éducation nationale présente les résultats de l’enquête Formalect,
laquelle fait le point sur la façon dont on enseigne la lecture en France.
[...] Un premier niveau d’action concerne les supports pédagogiques. Une grande diversité de manuels d’enseignement
de la lecture sont actuellement en usage en France, mais ceux conçus selon les principes pédagogiques les plus efficaces
sont à l’heure actuelle très peu utilisés.
[...] Un deuxième niveau d’action, tout à fait décisif, se situe au niveau de la formation des enseignant·es et des
conseillers pédagogiques. La culture professionnelle en matière d’enseignement de la lecture est aujourd’hui encore
marquée par des principes pédagogiques anciens qui se révèlent peu efficaces.
Vousnousils du 19 juin 2024 -
Latin et grec au lycée : des disciplines toujours en souffrance. (François Martin)
On a [...] alerté le ministère sur ce qu’il se passe au collège. Comme au lycée, l’enseignement des langues anciennes est
pris sur les marges. Or les marges vont être utilisées pour créer les groupes de niveaux en français et en maths. Dans
plusieurs établissements, cela signifie la disparition pure et dure de l’option latin en 5e.
[...] Nous demandons juste que
les moyens donnés au latin et au grec soient vraiment fléchés. On est obligés de se battre pour le métier pour lequel on a
été recrutés. Le grec est le premier sacrifié, et juste après, le latin. C’est infernal.
Libération du 15 octobre 2024 -
Total, L’Oréal... quand des multinationales dictent leur loi à l’enseignement
supérieur (Marie Piquemal)
Pour se mettre en jambes à la rentrée, des étudiants de l’Ecole des mines de Nancy partent en excursion pour réaliser
une carte géologique. Apprendre à identifier les roches sédimentaires, les plis, les failles. Savoir en rendre compte de
manière concise. Afin de financer l’exercice, l’école publique a signé une convention de mécénat. En l’occurrence, la
multinationale Total leur a fait un virement de 2 000 euros. Sauf qu’en échange, «l’institut s’abstiendra de faire toute
communication directe ou indirecte, écrite ou orale, susceptible de porter atteinte à l’image et la notoriété de
TotalEnergies».
Libération du 7 novembre 2024 -
Derrière les murs de l’école la plus riche de France, Jeannine-Manuel : une
machine à cash alimentée par l’argent public. (Marie Piquemal)
Moins connue que Stanislas ou l’Alsacienne, l’école privée parisienne EJM attire les enfants des patrons du CAC 40 et
du show-biz. L’établissement, où la scolarité s’élève à au moins 9 500 euros par an, cumule subventions publiques,
importantes déductions fiscales et montage financier opaque. [...]
L’année dernière, l’association a engrangé au total 34,5 millions d’euros de «prestations de service», selon les comptes,
très peu détaillés, que Libération a consultés. A cette somme rondelette s’ajoutent donc plus de 14 millions d’argent
public : 10,8 millions versés directement par l’éducation nationale pour payer les enseignants et 3,25 millions de frais
de fonctionnement, pour payer la surveillance, l’entretien des bâtiments...
Vousnousils du 9 décembre 2024 -
CAPES 2025 : forte baisse des postes aux concours du second degré.
Le 5 décembre 2024, le ministère de l’Education nationale a dévoilé le nombre de postes proposés pour les concours
enseignants de la session 2025. Ce sont 4 890 postes qui seront ouverts dans le second degré, contre 5 122 en 2024,
soit une baisse de 232 postes. Une annonce qui inquiète la communauté éducative alors que les recrutements peinent
déjà à attirer les candidats dans plusieurs disciplines clés. [...] les mathématiques et la physique-chimie, déjà en crise,
continuent d’être impactées. [...] Depuis 2017, ce sont près de 33% de postes en moins aux concours, toutes matières
confondues.
Télérama du 10 décembre 2024 -
Éducation : mais pourquoi le ministère ouvre-t-il moins de postes... dans les
matières qui en ont le plus besoin ? (Laurent Frajerman)
Le chercheur Laurent Frajerman, professeur agrégé d’histoire et chercheur associé à l’université de Paris Cité,
décrypte cette stratégie.
Comment expliquer ces choix ?
Par la difficulté à recruter. L’histoire-géographie, la philosophie, les sciences de la vie et de la Terre, qui manquent
moins de candidats, gagnent des postes. En revanche, l’allemand et les lettres classiques (français-latin), qui se trouvent
dans la situation inverse, en perdent. Attirant moins d’élèves, présentées comme élitistes, ces matières sont devenues
une variable d’ajustement dans les emplois du temps et les dotations horaires, et ont perdu leur attractivité. Or le
ministère a bien compris que les médias ont fait du taux de réussite au Capes un marqueur de la crise du recrutement. Il
s’emploie donc à baisser le nombre de postes à pourvoir là où il peine à mobiliser. Quitte à envoyer un signal négatif
aux étudiants qui envisagent de se présenter.
Vousnousils du 7 novembre 2024 –
Des enseignants remplaçants font cours en visio faute d’effectifs (Sandra Ktourza)
Dans les académies de Lyon et d’Aix-Marseille, des brigades de professeurs constituées de professeurs remplaçants
(TZR), assurent les cours en distanciel, faute de personnel disponible. Les élèves ont donc cours avec un enseignant sur
écran, et la salle de classe est surveillée par un AED.
Ministère de l’Éducation Nationale, décembre 2024 -
Timms 2023 en Quatrième pour les mathématiques (Note
d’information n°24-48)
L’étude internationale Timss 2023 mesure les performances des élèves en mathématiques à la fin de la classe de
quatrième. Avec un score de 479 points, la France se situe sous la moyenne internationale des pays participants de l’UE
et de l’OCDE (507). En France, 3 % des élèves sont au niveau avancé en mathématiques contre 11 % en moyenne
internationale. Entre 2019 et 2023, le score moyen des élèves est stable en France mais les écarts s’accroissent entre les
élèves les moins performants et les élèves les plus performants.
Le Monde du 10 décembre 2024 -
« L’école primaire ne va pas bien et il ne faut pas regarder ailleurs » (Jean-Paul
Delahaye)
Inspecteur général honoraire de l’éducation nationale, Jean-Paul Delahaye revient, dans une tribune au « Monde »,
sur les mauvais résultats des élèves français en mathématiques dans l’évaluation internationale Timss.
La semaine de quatre jours est une déscolarisation de fait qui nuit à tous les enfants mais qui pénalise plus gravement
encore les plus démunis d’entre eux. Comment espérer améliorer les résultats scolaires avec aussi peu de jours de classe
(140 en France, 185 en moyenne dans les pays de l’OCDE) ? Comment améliorer durablement les résultats des enfants
des réseaux d’éducation prioritaire renforcée (REP+) en dédoublant certes leurs effectifs, mais en leur supprimant dans
le même temps une matinée de classe, c’est-à-dire du bon temps pour apprendre ?
Au total, nos classes maternelles et élémentaires ont les effectifs les plus lourds d’Europe, ont les rythmes scolaires qui
sont les plus insensés pour les élèves, et ont des enseignants très mal payés et mal formés. On peut difficilement faire
plus mal pour prévenir et traiter les difficultés au tout début de la scolarité. Ce sont les élèves qui n’ont que l’école pour
s’émanciper qui en payent le prix lourd.
Le Figaro du 16 février 2025 -
« Ils ne comprennent pas les consignes » : l’enseignement du français devient un vrai
défi (Aliénor Vinçotte)
«Madame, c’est quoi une “marge” ?» Cette question, posée par un élève de CM1 à une institutrice de Haute-Savoie que
Le Figaro a interrogée, illustre un problème grandissant dans les salles de classe : la maîtrise de la langue recule, et avec
elle, le nombre des mots acquis par les écoliers. De plus en plus d’enseignants témoignent de la difficulté à transmettre
le français à des élèves dont les bases sont fragiles. Entre l’influence des écrans, la baisse de la lecture et des méthodes
d’apprentissage en perpétuelle adaptation, la transmission de la langue devient un véritable défi. «Mes élèves manquent
de vocabulaire, de ce fait tout est plus sous tension parce qu’ils ne parviennent pas à exprimer ce qu’ils ressentent, par
exemple quand il s’agit de régler un conflit avec un camarade».
Le Parisien du 12 février 2025 -
« Si on n’a pas un gros caractère, c’est compliqué » : le difficile quotidien des
lycéennes en spécialité mathématiques » (Florence Floux)
Un peu moins d’une élève de Première sur deux arrête les mathématiques en Terminale. Si la réforme du bac est
régulièrement désignée comme coupable, le sexisme dont sont souvent victimes ces lycéennes peut aussi expliquer cette
situation.[...] Sarah, en Terminale, ne le sait que trop bien. « C’est simple, les garçons ne nous adressent pas la parole.
Et quand on leur demande pourquoi, ils nous répondent que ça ne sert à rien de parler à une fille si on ne veut pas sortir
avec. » Il y a aussi les moqueries lorsque l’un d’entre eux obtient une moins bonne note qu’une des - quatre - filles de la
classe, parce que c’est la « honte ».
Numérama du 29 janvier 2025 -
Lucie : que s’est-il passé avec l’IA française qui répond n’importe quoi ? (Julien Lausson)
Mauvaise en mathématiques, en histoire ou en logique : les débuts de Lucie, une IA générative française, sont laborieux.
Ce week-end, le chatbot a rapidement montré ses limites à cause de ses fausses réponses, et suscité bien des moqueries.
L’accès à Lucie a depuis été désactivé, et les concepteurs sont intervenus pour calmer le jeu.
[...] Si Lucie a autant attiré l’attention sur elle, c’est aussi en raison des projets à long terme qui lui sont associés.
Comme le pointait le 23 janvier le compte officiel dédié aux Lettres géré par éduscol, le portail national d’information
et d’accompagnement des professionnels de l’éducation en France, cette IA est censée être « adaptée pour le monde de
l’éducation courant 2025. »