Lettre sur les épreuves orales


Les professeurs de lettres soussignés du Lycée Claude Monet,
76620 LE HAVRE

à Messieurs les IA-IPR de Lettres de l’Académie de ROUEN
s/c de Monsieur le Proviseur du Lycée Claude Monet
LE HAVRE.

Le Havre, le 21 mai 2002.

Messieurs les Inspecteurs Pédagogiques Régionaux,

 

Ayant expérimenté les nouvelles formes de l’épreuve orale des EAF au cours d’un bac blanc organisé dans notre lycée en avril dernier pour tous les élèves de Première, nous avons constaté qu’elles posaient quelques problèmes aux élèves et aux examinateurs.

En effet, nous avons posé la question préalable à l’étude du texte, comme recommandé dans les instructions officielles, et nous avons constaté que la majorité des élèves étaient dans l’incapacité d’en tenir compte. Ils produisaient une explication du texte correspondant à leur travail de l’année, mais sans rapport, sauf hasard, avec notre attente précise. D’autre part, certains de ceux qui tenaient compte de la question se retrouvaient paralysés et produisaient une explication très médiocre.

C’est pourquoi nous nous sommes réunis pour envisager ensemble l’attitude que nous adopterions aux épreuves à venir. Il nous a semblé pertinent de poser cette question préalable sous une forme très générale, du genre : " Quel est l’intérêt essentiel de ce texte ? " Ainsi nous n’aurons plus de cas de conscience pour savoir comment noter une bonne explication qui ne tiendrait pas compte de la question, et une mauvaise explication qui l’aurait respectée. Cela nous paraît plus rassurant pour les élèves, plus juste, et permet de valoriser aussi ceux qui, sans avoir de brio " naturel ", ont fourni un travail sérieux.

Dans ces conditions, nous jugeons superflu le nombre de réunions programmées autour de l’épreuve orale. Il s’agit en outre d’une charge supplémentaire et peu utile, alors que les professeurs de professeurs de lettres, comme chacun sait, assument déjà un lourd travail.

Nous vous remercions par avance de l’attention que vous voudrez bien accorder à notre courrier, et vous prions d’agréer l’expression de nos respectueuses salutations.

Les professeurs de lettres soussignés du lycée Claude Monet, Le Havre.

NB :
  • La totalité des professeurs de lettres des classes de lycée ont signé, soit douze sur douze.
  • Copie de cette lettre est transmise à l’IG.