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Pétitions

Bussy - ENS - Labrune - Le Havre - Lisbonne - Snes

Nous tous, élèves et professeurs de l'Ecole Normale Supérieure de Fontenay-Saint-Cloud, exprimons ici notre total désaccord avec un grand nombre des projets de réforme par lesquels M. le Ministre de l'Education Nationale entend modifier non seulement les programmes mais surtout les principes du système éducatif français, et nous protestons contre le manque de concertation avec lequel sont menés ces projets, dans le plus grand mépris des professeurs, des disciplines et des élèves.

Dans l'attente d'une prise en compte des propositions et des analyses du corps professoral, nous exigeons :

- l'annulation des projets en cours visant à réduire les options offertes dans les établissements secondaires : sectorisation des langues au profit du ìtout anglaisî ; élévation à 15 du nombre d'élèves requis pour l'ouverture ou la conservation des options.

- la suspension du nouveau programme de français applicable à la rentrée 2000 en classe de Seconde, qui fait disparaître le commentaire et la dissertation.

- l'affaiblissement incessant du contenu des programmes avec des baisses horaires à l'appui qui entravent la possibilité même d'acquérir des savoirs, notamment dans les disciplines scientifiques: hors module, un élève de seconde a aujourd'hui 2h30 de maths, 3h de français (rentrée 2000), 2h30 de LV1. Le ministère espère aussi éradiquer la LV2 en terminale après son évaluation anticipée en Première pour les scientifiques.

- la suspension de la réforme de la classe de Première sans qu'au préalable ait été tiré un bilan des effets de la réforme appliquée en classe de Seconde depuis la rentrée 1999.

- l'ouverture de négociations avec les personnels enseignants du secondaire concernant la pertinence des objectifs imposés par les réformes.

NOM QUALITE ADRESSE SIGNATURE
 

 

 

     


Cette pétition contre les réformes du secondaire a été distribuée à l'ensemble des élèves et des professeurs. Elle a été accompagnée de l'appel suivant :

Chers camarades,

Les atteintes de M. Claude Allègre au système éducatif actuel par le biais des diverses réformes passées et à venir nous amènent à lancer cet appel à la RÉSISTANCE. Depuis quelque temps déjà, des mouvements de protestation de la part d'enseignants se sont multipliés et se diffusent à travers toute la France grâce au support d'Internet, bien que les principaux quotidiens de presse écrite ne se fassent l'écho ni de leurs protestations ni de leurs analyses. Nous vous proposons donc d'y prendre part en tant que membres de l'Education Nationale, que vous soyez professeurs ou élèves de l'ENS et quels que soient par ailleurs vos projets professionnels.

Bien des articles des réformes lancées par Allègre sont inadmissibles, notamment:

- la sectorisation des langues vivantes et, par voie de conséquence, la disparition à grande échelle de nombreuses options actuellement enseignées (= limiter le nombre de langues vivantes proposées en option dans chaque établissement secondaire à deux voire trois: anglais, espagnol, éventuellement allemand, au détriment des autres). Ces mesures sont d'ores et déjà entrées en application dans certaines académies depuis la rentrée dernière.
- pour toutes options, y compris naturellement les langues vivantes et anciennes, le nombre minimal d'élèves requis pour l'ouverture ou la conservation d'un enseignement passe de 5 à 15. Rappelons que plus de la moitié des classes de grec ont des effectifs inférieurs à 6 élèves.
- la baisse continuelle depuis plusieurs années maintenant du nombre de postes ouverts au concours de recrutement (CAPES, Agrégation) avec, en parallèle, la recrudescence des recours à des vacataires et la précarisation de tout un secteur de la fonction publique.
- l'affaiblissement incessant du contenu des programmes avec des baisses horaires à l'appui qui entravent la possibilité même d'acquérir des savoirs, notamment dans les disciplines scientifiques: hors module, un élève de seconde a aujourd'hui 2h30 de maths, 3h de français (rentrée 2000), 2h30 de LV1. Le ministère espère aussi éradiquer la LV2 en terminale après son évaluation anticipée en Première pour les scientifiques
- la réforme des programmes de français de seconde parue dernièrement et applicable dès septembre 2000 qui sonne définitivement le glas de la dissertation de français et du commentaire de texte dès la rentrée 2000 et donc du baccalauréat session juin 2002. On abandonne ainsi les deux exercices fondamentaux de cette discipline ainsi que de toutes les autres disciplines littéraires au profit de 3 types d'exercices d'"écriture" grâce auxquels l'élève est supposé acquérir "la connaissance de l'héritage culturel de la communauté française et francophone, européenne et humaine" [citation du programme officiel publié par le CNDP disponible sur http://www.cndp.fr]:
- 1. "des écrits visant à fixer des connaissances (prises de notes, résumé, fiche de synthèse); à construire et restituer des savoirs, en français et dans les autres disciplines; à initier les élèves à l'écriture d'une lettre et du compte rendu" = faire du cours de français l'antichambre de l'entreprise: faire de la communication, savoir écrire une lettre de motivation et un CV.
- 2. "des écrits visant à convaincre ou à persuader" = l'épreuve qui a remplacé l'exercice argumentatif au brevet des collèges: on demande au candidat d'argumenter dans le sens du sujet sans contrepartie ni sans examen préalable de la question: une anti-dissertation. L'année dernière, par exemple, dans certaines académies il a été demandé à des élèves de 3e d'écrire un texte visant à convaincre leur mère de leur acheter un portable. L'école au service de l'économie libérale.
- 3. "des écrits d'imagination, en liaison avec des rubriques du programme" = généraliser la rédaction de la 6e au baccalauréat!
Nous affichons dans tous les lieux "communs" de l'ENS cette PÉTITION, où vous pourrez apposer votre signature. Nous avons besoin de votre signature à tous pour espérer, en nous joignant aux autres pétitions en cours, attirer l'attention de grands quotidiens de la presse écrite et ne pas sombrer à force de silence. Au moment où notre ENS déménage à Lyon et y est promise à une refondation pédagogique, prenons garde à ne pas disparaître nous aussi dans la grande liquidation de l'Education Nationale qu'opère son ministre de tutelle.

Vous trouverez des informations complètes sur les réformes envisagées, ainsi que les autres pétitions en cours, sur les sites suivants :
http://www.geocities.com/Athens/Thebes/8739
http://www.citeweb.net/sauv/

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