Dans les copies, on ne tiendra pas compte de la faute d'orthographe sur le nom de Blaise Cendrars ("Cendars" dans le sujet).

Ou ne pénalisera pas une analyse successive des quatre sonnets. En revanche le texte de Boileau n'a pas à être intégré dans le corpus à étudier. Il devrait permettre uniquement une relecture des poèmes pour répondre à la partie de la question relative à la forme des sonnets Les candidats devront retrouver au moins deux "rigoureuses lois" celle des règles strophiques (quatrains/tercets) et celle des rimes (deux rimes seulement dans les deux quatrains).

La disposition précise des rimes des tercets n'est pas indiquée par Boileau et son étude n'a pas à être forcément attendue. L'irrégularité des tercets de Laforgue pour la disposition des rimes par exemple. On valorisera les copies qui l'évoqueraient.

La deuxième partie de la question porte sur l'effet produit par le non respect des "rigoureuses lois" et la- réponse doit accorder une place de choix au texte de Cendrars. On valorisera une analyse de la thématique du cirque et des acrobaties verbales.

On cherchera à prendre en compte la variété possible des réponses à la question même si elles ne reposent pas uniquement sur des analyses techniques.

Le texte de Laforgue, déroutant pour les élèves à cause de son caractère provocateur (mélange de spleen et de dérision, spleen sans idéal), n'aura sans doute pas été souvent choisi.

On valorisera donc, dans l'analyse de l'expression du désespoir, les copies qui auront étudié par ordre croissant d'importance :

- l'isolement du poète ; omniprésence des marques de la personne traduisant l'exaspération du "moi", la position de paria, en retrait du monde des vivants

- son hypersensibilité, sa morbidité : désespoir des vers 2-3, souligné par les allitérations, le champ lexical de la mort, l'emploi du temps présent qui suggère que le poète n'a ni passé, ni avenir, la "pointe" du sonnet qui évoque la dégradation du corps

- la perte de toute valeur : le divorce entre le corps et l'esprit de l'"extase" du vers 7 au "pouce rôti" du vers 14 ; l'opposition entre l'horizontalité initiale ("ce monde est bien plat", vers 1) et la verticalité "du méandre bleu qui vers le ciel se tord" (vers 6). [L'aspiration à l'idéal s'oppose à l'horreur d'ici bas] ; abandon de la lutte et des idées salvatrices (vers 1, la religion , la poésie se révèle in fine un paradis artificiel et éphémère).

La provocation et la dérision n'auront peut-être pas été perçues par des élèves qui ne connaissent pas Laforgue ou ce type de littérature.

En revanche, ils auront plutôt abordé les thèmes de l'évasion du rêve et des paradis artificiels ou mythologiques.

Critères d'évaluation à privilégier

- La compréhension de niveaux essentiels du texte.

- Une interprétation fondée sur une observation méthodique du texte

- Un principe d'organisation cohérent

- La lisibilité, la correction de l'expression et de l'orthographe.

Le sujet ne peut guère dérouter les candidats qui ont travaillé sur l'objet d'étude "la poésie". Que le professeur ait dans l'année travaillé sur les tomes fixes ou les contraintes formelles, ou qu'il ait choisi des expressions plus libérées, les candidats ont nécessairement rencontré le problème soulevé par le sujet. On attend d'eux qu'ils mobilisent leurs connaissances et leurs références, pour proposer une réflexion argumentée et illustrée. On ne peut attendre aucun plan-type : l'important est que le candidat structure sa réflexion et organise son propos.

Cependant il est très difficile de faire la preuve par des exemples que les contraintes constituent un obstacle à l'expression libre et originale des poètes : il est impossible d'opposer Cendrars et Du Bellay en portant un jugement de valeur.

On propose les critéres d'évaluation suivants :

- compréhension du sujet et de sa problématique

- argumentation et organisation du propos

- exploitation du corpus

- mobilisation pertinente des poèmes ou des recueils lus et étudiés connaissance de l'objet d'étude et de ses enjeux

- lisibilité, correction de l'expression et de l'orthographe.

Remarque préliminaire

Le troisième sujet "invention" de l'épreuve de français de la série littéraire prévoit l'écriture d'une lettre. Il a été demandé oralement aux candidats de ne pas signer cette lettre Cependant, on ne tiendra pas compte au moment de la correction du cas des candidats qui, pour une raison ou une autre, auraient signé leur copie ou encore, du cas de ceux, qui ayant signé, auraient occulté la signature avec du blanc ou une rature.

Le sujet d'invention propose un certain nombre de contraintes :

- caractérisation de l'énonciateur : première personne, point de vue personnel

- caractérisation du destinataire : une revue de poésie ou une personnalité (rédacteur en chef, directeur)

- caractéristiques épistolaires.

(On attend une formule d'adresse et de conclusion de niveau de langage correct).

Le sujet incite également le candidat à défendre un poème du corpus dont il devra mettre en évidence les qualités par des commentaires précis relatifs à la thématique, aux procédés d'expression et à leurs effets. Ces éléments de commentaire devraient constituer l'essentiel de l'argumentaire de l'élève pour qu'il puisse justifier sa conception de la poésie.

Le sujet invite en outre à comparer le poème choisi à d'autres types de poèmes et à témoigner de sa culture poétique personnelle. On valorisera donc les candidats qui auront su élargir le champ des exemples en se fondant sur leur connaissance de l'objet d'étude. On n'admettra pas, en revanche, une comparaison du poème choisi avec des textes en prose (même poétique),.le sujet ne portant pas sur l'opposition entre prose et poésie.

Les critères d'évaluation

- Le respect des contraintes imposées par le sujet

- L'utilisation pertinente d'un texte du corpus

- La connaissance de l'objet d'étude et de ses enjeux : références à d'autres types de textes

- L'inventivité, les trouvailles personnelles

- La lisibilité et la correction de l'expression et de l'orthographe.

" La finalité des questions est d'amener le candidat à faire une lecture attentive de l'intégralité du corpus ". On prendra donc en compte la compréhension globale des textes en rapport avec la dénonciation de la guerre.

On entendra par " analyser les différents procédés littéraires " repérer quelques choix d'écriture parmi ceux qui suivent.

- Choix du genre littéraire : récit (apologue, conte, conte philosophique) plaidoyer, dialogue théâtral, article, démonstration.

- Choix du registre :

- Choix des procédés de style :

- Choix de stratégie, de point de vue :

On n'attend évidemment pas que tous ces éléments soient présents dans la réponse.

On rappelle que toute forme d'organisation ( qu'elle suive les étapes du récit ou qu'elle suive un plan thématique) et acceptée.

Le terme " maison ", faute de note, a pu être mal compris mais cette erreur ne semble pas empêcher l'interprétation générale du texte

- La construction du récit : un enchaînement de faits, un engrenage

- Le contraste entre la banalité du point de départ et les ravages de la guerre

- La vivacité de la narration

- La satire contre les prétentions nobiliaires, l'orgueil et la stupidité du " prince ", les pulsions guerrières des autres princes, l'enrôlement des religions (" cette entreprise infernale " / " fait bénir ses drapeaux et invoque Dieu ")

- La condamnation d'un système ( les alliances, l'enrôlement des mercenaires )

- La défense en creux de principes ou d'idéaux humanistes : la paix, le respect du droit, de la volonté du peuple.

RAPPEL : Du fait des nouvelles épreuves les candidats ont disposé de moins de temps pour cet exercice que les autres années. II ne faut en aucun cas attendre un commentaire exhaustif.

"On valorise les copies qui témoignent d'une démarche argumentative bien maîtrisée, en s'appuyant sur des références et des connaissances" (recommandations académiques).

On pourrait attendre des candidats, par exemple, qu'ils se soient interrogés sur

- la complexité des formes d'argumentation qu'offrent les textes littéraires (à cause de leur diversité même, de leur caractère de plus en plus élitiste dans le monde d'aujourd'hui, de la difficulté inhérente à l'écrit)

- l'efficacité des procédés et stratégies utilisées par les auteurs pour mieux persuader et convaincre (par exemple, l'identification du lecteur avec un personnage).

On pourra valoriser les copies qui, sans négliger la réflexion sur l'écrit, s'interrogeront sur l'efficacité d'autres modes d'expression, en particulier de l'image.

On tiendra compte de la difficulté du sujet dans l'evaluation.

1) Respecte les consignes

- l'écriture d'un dialogue théâtral

- la présence de trois personnages (Hector, Priam, Andromaque) et leur prise de parole

- le respect de leurs liens affectifs et de leur position par rapport à la guerre

- une argumentation contre la guerre proférée par un homme

2) Développe une argumentation pertinente

- Le candidat doit développer plusieurs arguments différents (" les raisons pour lesquelles lui aussi condamne la guerre ")

- On pourrait développer par exemple les arguments suivants :

3) La langue

On valorisera toutes les marques de l'écriture scénique :

- Registre adapté au propos et à la situation

- Oralité

- Didascalies

On sanctionnera les copies dont le développement est manifestement insuffisant On attend, comme pour les autres sujets proposés, une pleine utilisation des trois heures dont le candidat a disposé.