Epreuve orale de langue au bac STG

http://www.education.gouv.fr/bo/2006/42/MENE0602723N.htm


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Jusqu’à présent, les candidats du bac STG à l’épreuve de langue vivante, devaient présenter une dizaine de textes étudiés en classe. Le commentaire oral de l’un des documents était suivi d’un entretien avec l’examinateur.

Mais l’Europe est passée par là et la réforme de l’épreuve répond au " plan de rénovation de l'enseignement des langues"  prévu par le CECRL [1] : désormais les candidats devront subir une épreuve supplémentaire écrite et une épreuve orale totalement modifiée : seront ainsi évaluées les quatre sacro-saintes compétences (compréhension écrite, expression écrite, compréhension orale, expression orale) correspondant aux " activités de communication langagière " prescrites par le CECRL .[2]

L'expression orale sera évaluée dans le cadre d’un contrôle en cours de formation, remettant ainsi en cause le caractère final et national du baccalauréat.

Cette réforme fait apparaître une incroyable baisse des exigences :: " Ces documents ne doivent pas poser de problème de compréhension et s'il s'agit d'un texte, il ne doit pas dépasser 50 mots et la charge lexicale doit être réduite. Il doit faire référence à un domaine familier aux élèves et le message doit être compréhensible dès le premier abord. " Sans parler de l’évaluation, " abracadabrantesque ". (Voir tableau p.4 du BO).

The last but not the least, l'organisation même de ce nouvel examen est inacceptable :
- Aucune annale zéro pourtant réclamée depuis des mois par les professeurs, n’a été fournie.
- Afin de constituer une " banque de données ", l’Inspection impose à chaque professeur de trouver " 10 documents inédits assortis de 2 ou 3 pistes de relance ",(pour le cas où " le premier déclencheur de parole " n’aurait rien déclenché du tout !). Les professeurs doivent en outre s’engager à n’utiliser aucun de ces documents pendant cinq ans.
- Les modalités de l’épreuve ont été publiées au B.O du 16 novembre 2006, soit six mois avant l’épreuve, et un trimestre après le début de l’année qui doit y préparer les élèves. La demande de " banque de données " a été faite le 11 janvier 2007, et les documents devaient être fournis pour le 2 février, soit 3 semaines plus tard !

Outre qu’on puisse déplorer qu’il ne s’agisse plus que d’une vague épreuve de communication, on peut craindre que cette expérimentation ne s’étende à d’autres matières et à d’autres séries......

J.F. 02/2007

1. Conformément aux dispositions des articles D. 312-16 à D. 312-23 du code de l'éducation, la progression de l'apprentissage scolaire des langues vivantes sera mesurée à l'aune de l'échelle des niveaux communs de référence fournie par le Cadre européen commun de référence pour les langues (CECRL) publié en 2001 par le Conseil de l'Europe.
2. " L'expression d'activité de communication langagière, empruntée à la terminologie utilisée dans le texte du Cadre européen commun de référence pour les langues, est à entendre dans le sens que l'on donne habituellement à compétence : compréhension de l'oral, expression orale en continu, interaction orale, compréhension de l'écrit, expression écrite. Ainsi parlera-t-on désormais de " groupes d'activité de communication langagière " au lieu de " groupes de compétence" " (Educsol : http://eduscol.education.fr/D0067/cecrl.htm)