Lettre au SIEC
Les professeurs de lettres du lycée René Cassin à Gonesse (95) Gonesse, le 10 mai 2005 à Monsieur le Directeur du Service Inter-académique des Examens et Concours Monsieur, Nous sommes atterrés par la complexité, la lourdeur et la rigidité de la nouvelle procédure concernant l’organisation de l’oral de l’épreuve anticipée de français au baccalauréat. 1 - Il nous est demandé d’envoyer nos listes alors qu’il reste un mois de cours : on nous invite donc à commettre un faux en inscrivant des textes que nous n’avons pas encore étudiés. C’est de plus une démarche totalement anti-pédagogique : à l’heure où l’on prône une pédagogie qui tienne compte du rythme et de l’intérêt des élèves, comment être certain des textes, des documents annexes, que nous allons étudier avec eux dans les quatre semaines qui suivent ? 2 - Monsieur le Proviseur nous a demandé de fournir 12 exemplaires de cette liste, accompagnée de 12 exemplaires de chacun des textes qui y figurent. Un simple calcul montre l’aberration d’une telle procédure : étant donné que le lycée compte 14 classes de premières, nous devons fournir et envoyer 4700 photocopies. Si l’on multiplie ce chiffre par le nombre de lycées des trois académies concernées, on arrive au chiffre de deux millions deux cent dix mille photocopies. Ce gâchis nous paraît d’autant plus mal venu que les budgets sont sans cesse rognés, que les DHG fondent comme peau de chagrin, que nous n’avons même plus de feuilles d’examen ou de brouillon lorsque nous faisons passer un bac blanc à nos élèves. Par ailleurs, nous ne comprenons pas pourquoi un tel délai est nécessaire pour prendre connaissance des listes, et pourquoi il faut envoyer des textes que les candidats doivent apporter au moment de l’épreuve, comme ils l’ont toujours fait sans que cela soulève de problème majeur. C’est pourquoi, Monsieur le Directeur, dans un souci d’économie, de simplification, et de bon déroulement des épreuves, nous nous conformerons à la circulaire DEGT/NV que vous nous avez fait parvenir le 22 mars 2005, tout en précisant le caractère forcément partiel des listes que nous transmettons.