Les défenseurs de langues anciennes font monter la pression


La Lettre de l'éducation

(Le Monde) L’hebdomadaire des professionnels de l’éducation

17 mai 2004 – n°451.

Enseignement secondaire.

Les défenseurs de langues anciennes font monter la pression

Les associations engagées dans la défense de l’enseignement du grec et du latin devaient tenir, samedi dernier, une réunion publique destinée à " transformer la pétition [qu’elles ont lancée en février dernier] en quelque chose de plus public ", soit " utiliser la force qu’on nous a confiée ", explique Agnès Joste, du collectif Sauver les lettres. L’ " appel pour le latin et le grec " (voir La Lettre N°442) a en effet recueilli 66.000 signatures, dont 28.000 sur Internet. Lors de cette réunion, les huit assoications de professeurs à l’origine de l’appel devaient faire le bilan des actions engagées et décider de la suite à leur donner. Priorité : faire en sorte que " les mesures conservatoires annoncées par Luc Ferry, lorsqu’il nous a reçus en mars, soient appliquées ". A savoir, pour la rentrée 2004, " le gel de la suppression des sections de grec et de latin, sauf celles contenant un, deux ou trois élèves " et l’organisation de tables rondes d’ici à la rentrée 2005 " pour mettre à plat tous les problèmes " : le nombre de postes mis aux concours, les projets de transformation du Capes, les difficultés propres aux filières littéraires… En termes d’action, " rien n’est exclu ", prévenait, la semaine dernière, Marie-Hélène Menaut, présidente de la Cnarela, " y compris la rétention des notes, fût-ce aux concours ". Les associations ont rendez-vous le 25 mai avec un conseiller du président de la République. Elles attendent toujours d’être reçues par François Fillon.