Signature en ligne
Liste des signataires

Grâce au nombre important de signatures de l'Appel, un premier pas a été franchi jeudi 4 mars 2004 : le ministère a demandé à rencontrer la CNARELA, initiatrice de l'action. M. Ferry a indiqué, au cours de cette réunion, que des mesures conservatoires allaient être prises pour maintenir à la rentrée prochaine les sections menacées. Il propose à toutes les associations signataires de l'Appel une réflexion ultérieure sur le statut du latin et du grec dans l'enseignement.
Il faut donc continuer de signer et de faire signer l'Appel, afin que, grâce à votre détermination et votre nombre, les annonces deviennent des décisions effectives, et que les langues anciennes aient toute leur place dans la scolarité des élèves. Merci de votre soutien. 08/03/04

L'association "Sauver Les Lettres" a été reçue mercredi 10 mars par M. Jean-Louis Nembrini (conseiller de MM. Ferry et Darcos) qui a indiqué que M. Ferry avait réuni les recteurs le matin même au sujet des mesures conservatoires annoncées pour le latin et le grec. Mais aucun moyen supplémentaire ne sera accordé pour cela aux académies. 18/03/04

Réunion publique de réflexion et de débat.
Samedi 15 mai 2004, de 14 heures à 17 heures.
Amphithéâtre de l’École des Hautes  Études en Sciences Sociales (EHESS), 105,  boulevard Raspail, 75006 PARIS (Métro Notre-Dame des Champs).

Les associations initiatrices de la pétition viennent d’apprendre que le Haut Comité de Suivi des Concours (HCSC) recommande de supprimer le recrutement de professeurs de lettres classiques, en fusionnant leur concours spécifique dans un concours de lettres indifférencié sans véritables épreuves de langues anciennes. Cette « recommandation » inacceptable renforce la détermination des associations, et prouve, s’il en était besoin, le bien-fondé de leur mouvement. 29/04/04

07/06/04 - Réunion publique du 15 mai. Placée sous la présidence de Jacqueline de Romilly, très pugnace dans sa présentation liminaire, cette manifestation s'est très bien passée devant une salle comble dont la capacité de deux cent cinquante places a été insuffisante. Elle a été, comme le souhaitaient ses organisateurs, le reflet des signataires très divers de la pétition, c’est-à-dire de l’opinion publique. La qualité des brèves interventions de non spécialistes a revigoré l’assistance et montré, en dehors de bien des sentiers battus, toute l’actualité et la nécessité du latin et du grec. Les trois heures de la réunion n'ont pas permis à tous de s'exprimer, et le débat prévu n’a été qu’amorcé.

Un compte rendu détaillé, rédigé par l’APPLS, figure ici, et l’édition des interventions sous forme d’actes est prévue.

Cette réunion a eu des suites immédiates, François Fillon recevant le mardi suivant, 18 mai, Jacqueline de Romilly, et le Haut Comité de Suivi des Concours (HCSC) étant dissous dans la foulée.

Parallèlement, une délégation des associations organisatrices a été reçue le 24 mai à l’Elysée, à leur demande, par Hélèna Perroud, Conseillère technique pour l’éducation auprès de Roch-Olivier Maistre, Conseiller de la Présidence pour l’éducation et la culture. Elle a assuré la délégation du soutien du Président Jacques Chirac, qui a personnellement écrit à Jacqueline de Romilly lors de son article du Figaro de janvier, stigmatisant les projets de suppression. Elle a demandé communication d’un dossier recensant tous les problèmes, en particulier les mesures institutionnelles qui empêchent les élèves de choisir les options de latin et/ou de grec, en créant une raréfaction artificielle des effectifs. Tous les documents nécessaires lui ont été transmis.

Mais dans le même temps, le ministère a procédé à un nouveau coup de force. Le projet de nouvelle classe de troisième pour 2005 divulgué par François Fillon dans la presse du 27 mai, alors que la prochaine loi d’orientation ne sera discutée qu’en décembre 2004, remet totalement en question son semblant d’ouverture : en mettant en concurrence entre elles, dans un carcan extrêmement étroit de deux choix possibles, les options de langue vivante, régionale, ancienne, et de " découvertes professionnelles " proposées aux élèves, le projet ministériel tend à l’éradication de fait, depuis longtemps prévue, du latin et du grec qui ne seront maintenus que dans un petit nombre d’établissements protégés, accentuant ainsi l’inégalité de l’offre républicaine, et favorisant l’élitisme.

La demande d’audience des associations, faite depuis le 20 mars auprès du nouveau ministre, a abouti dans ce contexte, vendredi 4 juin, à une entrevue, au ministère, de deux membres par association avec Marie-Joëlle Manteau, Conseillère technique du cabinet, assistée de Gérard Mamou, Conseiller, et de deux membres de la Direction des Établissements scolaires (DESCO), Agnès Desclaux et Aline Bibily. La délégation des associations a insisté sur la priorité et l’urgence des mesures précises et techniques à prendre dans l’heure pour honorer les promesses de Luc Ferry le 4 mars, au tout début du mouvement de pétition : les " mesures conservatoires " pour la rentrée 2004 de maintien des options supprimées, et l’ouverture dès septembre de tables rondes  avec les associations, à fins de réexamen et de redéfinition de la place des langues anciennes dans l’enseignement, avant la loi d’orientation qui sera votée par le parlement en décembre. Un projet de circulaire ministérielle (latingrecprop200406.pdf), élaboré par les associations et recensant les mesures nécessaires à très court terme pour préserver la rentrée 2004 des hellénistes et latinistes de lycée et de collège, maintenant très menacée, a été remis à Madame Manteau, assorti des autres mesures nécessaires à moyen et long termes. Les associations ont indiqué la contradiction existant entre l’annonce d’une nouvelle troisième menaçant le latin et le grec, examinée au CSE du 24 juin, et la loi d’orientation qui aurait dû la précéder, prévue pour décembre 2004. Les Conseillers ont indiqué qu’ils consulteraient le Ministre, dont les associations, insistant sur le " quitte ou double " pour le latin et le grec que représente cette rentrée 2004, attendent donc qu’il se prononce très vite, les orientations de troisième se faisant ces jours-ci par le biais des conseils de classe.

Les associations organisatrices de la pétition se proposent de faire à nouveau appel à leurs signataires, sous une forme qui reste à définir, si leurs demandes réitérées n’aboutissent pas.


"Depuis l' entrevue du 4 juin (cf supra), aucune mesure concrète nationale pour la rentrée à venir n'a été décidée ni communiquée aux associations initiatrices de l'Appel.

Elles se trouvent donc dans la situation évoquée précédemment : "Les associations organisatrices de la pétition se proposent de faire à nouveau appel à leurs signataires, sous une forme qui reste à définir, si leurs demandes réitérées n’aboutissent pas."

Par conséquent, elles proposent aux signataires de la pétition d'écrire au ministère pour soutenir leur nouvelle demande d'audience auprès du ministre. La lettre-type à envoyer figure ici : lettre-petition.pdf ou lalettre0406.php (téléchargeable et imprimable, à compléter et à envoyer à l'adresse postale du ministre, indiquée en bas de page).


02/2005 - L'Appel 70. 000 signatures étant épuisé, on peut se le procurer aux conditions suivantes auprès des Belles Lettres . La souscription sera close le 8 février.

APPEL POUR LE LATIN et LE GREC
70.000 signataires

Vous pouvez vous faire envoyer gratuitement l'ouvrage en format pdf ou le commander en souscription( 2 euros), frais de port en sus en le réglant avant le 8 février 2005 aux Belles Lettres , 95 bd Raspail Paris 75006 par mail ou par courrier . Remplir obligatoirement un bon de souscription :

http://www.lesbelleslettres.com/html/appel.htm

A.G.B, A.P.F.L.A.-Prépa, A.P.L., A.P.L.A.E.S, ASSOCIATION POUR L’ENCOURAGEMENT DES ÉTUDES GRECQUES EN FRANCE, C.N.A.R.E.L.A., SAUVER LES LETTRES, S.E.L.

 

APPEL POUR LE LATIN ET LE GREC

 

À la rentrée 2004, l’enseignement du grec et du latin risque de disparaître de la quasi totalité des lycées (et bientôt des collèges) de France, avant même que soient pris en compte les résultats du " Grand débat pour l’avenir de l’école " dans l’élaboration de la Loi d’orientation pour l’école.

Comment ?

Des recteurs fixent arbitrairement des effectifs minima en seconde, et ne prennent en compte que les élèves inscrits en option de détermination, rayant d'un trait de plume les élèves qui choisissent pour leur plaisir et leur culture les options facultatives. Il en est de même pour les options de langues : russe, allemand, espagnol et les options artistiques.

Au mépris du devoir national d'instruction publique, les options seront regroupées dans quelques lycées, privilégiant les élèves de centre-ville aux dépens de ceux des périphéries et des campagnes.

Pourquoi ?

" La rentabilité, les économies ", dit le discours officiel. Les ministres défendent une politique purement gestionnaire et comptable de l'Éducation nationale, organisant la transformation du savoir en marchandise, cédant à la mode du moment.

Quelles conséquences ?

On va priver nos élèves d'un enseignement qui favorise la rigueur, l'exigence et l'effort, qui permet de mieux apprendre la langue française par l'étude de la syntaxe et la maîtrise du vocabulaire.

On va priver nos élèves d'une approche historique et esthétique de la littérature, des arts plastiques, des sciences humaines (philosophie, histoire et archéologie), puisque l'Antiquité, qui a livré les œuvres fondatrices de ces disciplines, est une référence majeure et un héritage constamment interrogé.

On va priver nos élèves de langues de culture qui permettent d'appréhender l'identité européenne : l'Antiquité grecque et romaine a joué un rôle historique dans la constitution d'un patrimoine commun à l'Europe.

On va priver ainsi la nation d'un moteur d'intégration des jeunes d'origine étrangère ; le rapport de la Mission ministérielle sur l’enseignement des langues et cultures de l’Antiquité montre pourtant que l’enseignement des langues anciennes joue un rôle important pour unifier un monde aux cultures diverses.

On va priver notre école et notre université des chercheurs et des enseignants capables d'étudier et d'expliquer notre patrimoine culturel. On tarit même dès cette année le vivier, puisque le CAPES de lettres classiques de 2004 est amputé, par rapport à l'année 2003, de 25 % des postes.


Par cet appel, nous dénonçons la brutalité de ces mesures prises sans concertation. Nous dénonçons les discours qui tentent de les justifier a posteriori, en invoquant le coût et l'élitisme du latin et du grec, au moment même où le ministère réserve ces langues aux lycées favorisés.

NOUS DEMANDONS LE RÉTABLISSEMENT DES ENSEIGNEMENTS SUPPRIMÉS ET L’AFFIRMATION D’UNE POLITIQUE VOLONTARISTE POUR LE DÉVELOPPEMENT DES LANGUES ANCIENNES.

Nous en appelons aux élus et à l’opinion publique. Comme le font des milliers de chercheurs dénonçant la misère de la recherche publique, qu’elle concerne les sciences dures, les sciences humaines, les lettres ou les arts, nous refusons les conséquences irréparables de choix politiques entièrement soumis à la rentabilité immédiate, qui compromettent l’avenir de nos élèves, en déniant le droit pour tous à l’éducation et à la culture.


A.G.B. (Association Guillaume Budé),
A.P.F.L.A.-prépa (Association des Professeurs de Français et de Langues Anciennes de Classes Préparatoires),
A.P.L. (Association des Professeurs de Lettres),
A.P.L.A.E.S. (Association des Professeurs de Langues Anciennes de l'Enseignement Supérieur),
Association pour l’encouragement des études grecques en France,
C.N.A.R.E.L.A.
(Coordination Nationale des Associations Régionales des Enseignants de Langues Anciennes),
Sauver les Lettres,
S.E.L. (Sauvegarde des enseignements littéraires).

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