NON AUX ITINÉRAIRES DE L'IGNORANCE NON A LA DÉRÉGLEMENTATION NÉO-LIBÉRALE Nous soussignés professeurs du collège du Neubourg, tenons à exprimer notre refus de la mise en place des "Itinéraires de découverte " inscrits dans le cadre d'une réforme des collèges qui suscite nombre d'interrogations. Nous voulons de vraies ambitions pour l'école de la République, loin de cette gadgétisation brouillonne qui cache une inquiétante déréglementation. Nous avons toujours eu le souci, dans le cadre de l'enseignement public, de mettre l'élève au centre de nos préoccupations pédagogiques et de dispenser un enseignement de qualité. C'est pourquoi nous refusons: ·
Une baisse évidente des horaires d'enseignement pour tous les élèves, d'où découlerait une amputation effective des programmes nationaux, ·
L'utilisation systématique des horaires-plancher, qui supprime, de fait, l'aide apportée aux élèves en difficulté, ·
L'appauvrissement des contenus fondamentaux de nos programmes et l'éparpillement très préjudiciable des connaissances d'un élève à1' autre.
Chers Camarades,
Ci-joint la pétition signée, à l'occasion de la " journée de concertation(???) IDD", par 34 collègues sur les 54 que compte le collège.
Tenons bon et soyons fermes face à la démagogie ambiante!
Pierre FISSIER,
secrétaire de la section SDEN-CGT
Collège Pierre Corneille
Le Neubourg 27110
· Le discrédit jeté indirectement sur le "cours" qui ne serait pas assez ludique et bon pour la casse, alors qu'il intègre depuis longtemps l'interdisciplinarité intelligente.
· L'alourdissement, par l'augmentation du nombre de classes et des heures de concertation, des charges de travail. Ca suffit!
· Le recours aux heures supplémentaires, préjudiciable à une politique de plein emploi.
· La disparition accentuée de nos libertés d'initiative pédagogique (Il est à noter également que I' "évaluation" imposée porte gravement atteinte à ces libertés),
· La détérioration prévisible des emplois du temps des élèves et des professeurs,
· La poursuite de la politique d'emplois précaires (vacataires et emplois-jeunes) sous-payés, sous-formés et corvéables à merci, introduisant la flexibilité et l'annualisation du temps de travail.
Enfin, nous, fonctionnaires de l'État, refusons, catégoriquement toute mise en cause de notre statut, régi par le décret n0 50-581 du 25 mai 1950, garantissant entre autres, un enseignement spécifique de qualité, sanctionné par des concours nationaux, ce cadre nous donnant toute latitude pour une évolution pédagogique concertée qui tienne compte des réalités du terrain.