L’enseignement des langues anciennes sera la plus grande victime des économies que le gouvernement entend réaliser sous couvert de « rationalisation des moyens » à la rentrée. À titre d’exemple, à la rentrée 2004, dans l’académie de Limoges, il est prévu que le latin et le grec ne soient plus enseignés que dans trois lycées, un par département[1] ! (À l’évidence, ce seront trois lycées prestigieux de centre-ville…)

Parce que le latin et le grec sont au fondement de l’approche historique de notre langue, sont des langues primordiales pour comprendre la culture européenne, que leur étude constitue une école de la rigueur et de l’exigence et, à ce titre, comme de nombreuses expériences l’ont prouvé, un moteur d’intégration des élèves d’origine étrangères, huit associations majeures s’unissent pour lancer un Appel solennel et une pétition nationale et internationale afin de s’opposer à la disparition programmée de l’enseignement des langues anciennes dans les lycées français.

Elles convient tous les media à une conférence de presse

Seront représentées les associations suivantes :

A.G.B. (Association Guillaume Budé)
par Jacques JOUANNA, professeur de littérature et de civilisation grecques à l’Université de Paris IV-Sorbonne, ou un membre du bureau de l’association ;

A.P.F.L.A.-prépa (Association des Professeurs de Français et de Langues Anciennes de classes préparatoires)
par Emanuèle BLANC, professeur de lettres classiques en Première supérieure au Lycée Victor Duruy de Paris ;

Association pour l’encouragement des études grecques en France
par Valérie FROMENTIN, professeur de grec à l’université Michel de Montaigne- Bordeaux III ;

A.P.L. (Association des Professeurs de Lettres)
par Romain VIGNEST, professeur de lettres classiques au Lycée Édouard Branly de Dreux ;

A.P.L.A.E.S. (Association des Professeurs de Langues Anciennes de l'Enseignement supérieur)
par Michel PERRIN, professeur de latin à l’université d’Amiens ;

C.N.A.R.E.L.A. (Coordination Nationale des Associations Régionales des Enseignants de Langues Anciennes)
par Marie-Hélène MENAUT, professeur de lettres classiques au lycée Michel de Montaigne de Bordeaux ;

Sauver les lettres
par Agnès JOSTE, professeur de lettres classiques au lycée Claude Monet du Havre ;

S.E.L. (Sauvegarde des enseignements littéraires)
par Paul DEMONT, professeur à l'Institut de grec de l'Université de Paris IV-Sorbonne.

Par avance, les associations et leurs membres vous remercient de votre présence à cette conférence et de votre intérêt pour leur combat dont l’enjeu primordial est aussi bien d’ordre éducatif que culturel.