Les effectifs d'élèves étudiant le latin et le grec
au collège et au lycée
Période 2001-2004 Sources : Ministère de l’Education nationale (RERS - Repères et Statistiques nationales, http://www.education.gouv.fr/stateval/rers/repere.htm , DESCO - Division des Enseignements scolaires).
(ministères Lang – Ferry – Fillon)
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LATIN |
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Années |
Collège |
Lycée |
Total |
Variation |
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2001 |
475 411 (19, 6 %) |
66 719 (4, 6 %) |
542 130 (13,9 %) |
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2002 |
472 829 (19, 5 %) |
65 397 (4,5 %) |
538 226 (13,8 %) |
- 3 904 |
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2003 |
470 930 (19, 5 %) |
61 559 (4, 2 %) |
532 489 (13,7 %) |
- 5 737 |
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2004 |
470 591 |
62 484 |
533 075 |
+ 586 |
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Variation totale |
- 4 820 |
- 4 235 |
- 9055 |
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GREC |
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Années |
Collège |
Lycée |
Total |
Variation |
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2001 |
16 565 (2, 1 %) |
12 704 (0, 9 %) |
29 269 (1,3 %) |
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2002 |
17 794 (2, 2 %) |
13 167 (0,9 %) |
30 961 (1, 4 %) |
+ 1 692 |
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2003 |
17 806 (2, 1 %) |
14 122 (1 %) |
31 928 (1, 4 %) |
+ 967 |
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2004 |
18 955 |
14 597 |
33 552 |
+ 1 624 |
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Variation totale |
+ 2 390 |
+ 1 893 |
+ 4 283 |
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LATIN + GREC |
- 2430 |
- 2 342 |
- 4 772 |
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Remarques :
Les effectifs indiqués concernent la France métropolitaine et les DOM.
Les derniers chiffres détaillés et pourcentages du ministère datent de la rentrée 2003.
Les chiffres 2004 proviennent de la DESCO, en données brutes dépourvues de pourcentages.
En quatre ans, les effectifs totaux d’élèves étudiant une langue ancienne ont chuté de 4 772 collégiens et lycéens, le latin se montrant particulièrement touché (perte de plus de 9 000 élèves).
L’éradication méthodique et idéologique des langues anciennes procède par des mesures ministérielles d’économies à la hache (fermetures élitistes de sections dans les établissements ruraux ou de banlieue, de suppressions aveugles de " spécialités " de filière L, cf
http://www.sauv.net/laferm.php), ou d’élimination subtile par concurrence ou dissuasion (http://www.sauv.net/laobstacle.php ).Le nombre des élèves étudiant le grec est en hausse, mais au détriment du latin : en effet, les effectifs de grec au collège se constituent, sauf à la marge, sur le vivier du latin, les élèves abandonnant le latin en fin de 4ème au profit du grec qui se débute en 3ème. Il ne s’agit donc pas le plus souvent d’un gain réel, mais d’un transfert.
La légère hausse de 2004 ne peut s’analyser de façon fine, les chiffres de la DESCO étant trop bruts. On peut penser que la forte mobilisation du printemps 2004 en faveur des langues anciennes (Appel pour le latin et le grec lancé par huit associations) a porté ses fruits, et que les sections préservées ont légèrement augmenté leurs effectifs.
Les effectifs de collège, en particulier ceux des élèves hellénistes, continuent de montrer la force de la demande familiale et sociale de langues anciennes, en dépit de toutes les mesures visant à la décourager. L’argument ministériel de moindre intérêt n’est donc pas juste. Le ministère le reconnaît implicitement, puisqu’il s’attaque davantage désormais, dans les mesures préparatoires de la rentrée 2005, à la limitation des effectifs de latinistes de 5ème (première année d’apprentissage du latin), par application de quota, et à celle des hellénistes de 3ème (première année d’étude du grec), en ouvrant au même niveau une " option " concurrentielle, non disciplinaire et sans travail à fournir, de trois heures de " découverte professionnelle " qui ne donne aucune formation ni connaissances scolaires mais attirera par sa facilité les élèves peu informés.
A. J.
03/2005