Je prends connaissance par le biais de "Sauver les Lettres" de la contribution "La question préalable n°1 de la nouvelle É.A.F." Voici mes remarques : le "descriptif", tel qu'il est proposé dans le dernier B.O., nous a fait réagir. Au vu de ce qu'il sera par la suite possible de demander aux élèves, il semblerait plutôt que la seule fonction de cet amas d'informations soit de vérifier le travail... des professeurs de Lettres. Outre le caractère quasiment irréalisable, notamment ici, en Polynésie (comment être sûr que les heureux collègues informés à temps des choix du professeur des classes qu'ils interrogeront pourront se procurer par exemple la bonne édition pour les oeuvres complètes signalées ?) Quel gâchis de photocopies pour la masse des autres textes dont un bon nombre ne sera pas exploité puisque le B.O. revient à une interrogation sur les seuls textes ayant fait l'objet d'une lecture analytique. Notre I.P.R. de passage sur le Territoire (le 24 novembre, nous sommes rentrés depuis le 20 août !) a affirmé que le descriptif devrait se limiter à trois pages maximum. Les directives du B.O. en programment beaucoup plus. Quel examinateur aura sérieusement le temps de travailler en moyenne trois descriptifs pour se préparer à interroger correctement des élèves ? J'ai eu par ailleurs communication de l'intervention de Mme Weinland elle-même au sujet des épreuves. Ce qu'elle préconise pour la première partie de l'oral se limite à ce qui se pratiquait l'année dernière pour le choix des textes. Le B.O. ne fournit aucune garantie de sérieux lorsqu'il spécifie simplement que "les descriptifs seront communiqués à l'avance". Je rejoins les remarques sur le "casse-tête" que peut représenter la recherche de questions, pour lesquelles aucun membre de l'inspection ne s'aventure à donner des exemples. Questions qu'il faudra rédiger par écrit au fur et à mesure que les candidats se présenteront (si j'en crois notre inspectrice). Ajoutons que la préparation durant quarante minutes, nous devrons effectuer cet exercice au milieu de l'interrogation d'un autre candidat… Voilà les remarques à partir desquelles nous essayons de constituer un petit groupe de réflexion et de résistance. Plus concrètement nous pensons que le seul moyen de s'opposer aux textes officiels est d'arriver à rédiger une contre-proposition de descriptif ou une sorte de liste que nous proposerions à tous les collègues enseignant en lycée pour qu'ils le transmettent le moment venu à la place du descriptif. Ainsi nous ne pénaliserions pas les candidats et nous constituerions un groupe, conséquent, je l'espère, qui aura tout de même accompli sa mission. Seule une contre-proposition, nous semble-t-il, peut être efficace. Nos protestations sinon resteront vaines, car au pied du mur, il nous faudra bien interroger les candidats et nous savons que nous ne pouvons pas les pénaliser en rendant leur prestation impossible. Reste à savoir qui peut prendre l'initiative d'un tel document. Nous y réfléchissons mais nous sommes très peu nombreux (il n'y a que quatre lycées ici). Nous avons cependant décidé de nous réunir pour essayer de faire une proposition dans ce sens. Katia Venco , professeur certifié de Lettres Modernes, lycée polyvalent Taiarapu Nui, Taravao (Polynésie française), secrétaire territoriale Snes,