Contre-appel pour le français
Pourquoi ne lançons-nous pas d’appel pour le français ? En seconde, le passage de 4 h 30 pour tous, et 1 h d’aide individualisée, c’est-à-dire 5 h 30 d’horaire pour les élèves, à 4 h, le justifierait. En première littéraire, le passage de 6 h à 4 h en tronc commun + 2 h de " littérature " induira une perte d’efficacité pédagogique, et est lourd de menaces concernant la définition d’un tronc commun non " littéraire ". A cela s’ajoute la disparition des mathématiques, qui achèvera d’en faire la série d’orientation par défaut, celle des " nuls en maths ". En terminale, le français, jadis option dans toutes les séries, est aujourd’hui enseigné en L uniquement, où il est une matière obligatoire ; il passe de 4 h à 2 h. Excusez du peu, puisqu’il s’agit de revaloriser la filière littéraire ! Et que le programme comme l’horaire de TL faisaient – phénomène rare – l’objet d’un consensus. Pourquoi ne pas lancer cet appel ? Parce qu’il est tout aussi scandaleux de voir les élèves de seconde passer de 6 h à 4 h de mathématiques, de voir… cessons la litanie à peine entamée, seules l’ECJS et l’EPS conservent leur horaire. Parce que la logique à l’œuvre est unique et concerne toutes les matières : il s’agit de supprimer des postes. C’est tout. Et comme laminer les disciplines ne suffit pas, on ajoute l’arme magique, des heures flottantes à " effectif restreint ", déconnectées des matières, qu’il suffira de réduire pour s’adapter au plus juste des suppressions. Pas trop encore l’année prochaine… mais les recteurs chargés de " moduler " la dotation horaire auront les mains libres pour accomplir un jour ce prodige : faciliter l’entrée dans le supérieur en diminuant l’horaire des disciplines, puis l’horaire tout court. Nous vous invitons donc à signer cet appel commun : http://pascettereformdeslycees.org/. Collectif Sauver les lettres