Appel sur les conditions de correction de l'épreuve anticipée de français au baccalauréat 2011
[Cet appel a été rédigé par des professeurs de la région parisienne]
Professeurs
de Lettres, nous dénonçons à nouveau les
conditions dans lesquelles nous sommes appelés à faire
passer l'épreuve anticipée de français au
baccalauréat en juin 2011 et refusons de nous incliner une
fois de plus devant cette situation.
Nous
ne pourrons corriger les 60 à 65 copies
-selon les centres- que sur cinq jours ouvrables et demi
(l'après-midi du 22 juin après la réunion
d'harmonisation de l'écrit, puis du 30 juin au 6 juillet
inclus), décompte étant fait de samedi et dimanche,
temps
de repos dont nous aurons impérativement besoin, car la
période des épreuves orales nous aura occupés du
23 au 29 juin inclus avec 60 à 65 candidats.
Nous
rappelons une fois de plus que la fatigue intense engendrée
par les journées d'interrogation exclut toute correction
dans la même période.
Nous
constatons que, cette année encore, les professeurs de Lettres
en lycée ne sont pas tous convoqués : or notre
matière est la seule où les collègues ont à
évaluer à la fois les candidats à l'oral et
à l'écrit . Nous avons déjà exprimé
par notre action en 2008 que cette charge de travail très
lourde, qui s'ajoute à celle de l'année avec des
classes de plus en plus chargées (37 à 39 élèves
par classe par exemple au lycée Carnot à Paris), est
insupportable.
1° Dans ces conditions, nous
refusons de corriger plus de 50 copies et d' interroger plus de 50
candidats, comme en 2008. Nous signerons aussi ce texte
collectivement dans chaque centre d'examen le premier matin des
épreuves orales, après
avoir averti le directeur du S.I.E.C. par la voie hiérarchique
pour qu'il prenne les dispositions adéquates.
2° Nous demandons en
conséquence que soient convoqués davantage de collègues
pour alléger la charge de travail de chacun de nous à
l'écrit et à l'oral.
3° Nous aimerions ne pas
avoir à renouveler cette action les années à
venir, étant enfin clairement entendus.
Nous
rappelons que nous travaillons une semaine de plus en juillet alors
que nous ne sommes que peu rémunérés, voire pas
encore, puisque lundi 6 juin, lors de la réunion préparatoire
des épreuves orales, un certain nombre de collègues
signalaient qu'ils n'avaient rien perçu pour leur travail de
l'année passée !
Nous
tenons également à faire observer que notre traitement
est bloqué et calculé sur la base de dix mois, non de
douze, tout en étant inférieur de 40% à celui
de nombreux collègues européens, cependant que notre
charge de travail ne cesse de s'aggraver.
Dernier
point mais non des moindres : les candidats ne peuvent que
bénéficier d'une meilleure organisation de cet examen,
telle que nous la proposons.
Nom Prénom
Établissement d'exercice
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