Comment transformer un thermomètre en usine à gaz ?
La saga de la nouvelle épreuve orale des ÉAF, en 13 épisodes.
(tirée du " Manuel du petit expert ")
Historique de la mise au point des épreuves orales des EAF.
Directives nationales et académiques. Exemple de l’Académie de Rouen.
- 1, 2, 3) Mars à mai 2001 : trois versions officieuses des EAF ont circulé, des éditeurs aux syndicats, sans que les professeurs soient informés par leurs instances pédagogiques.
- 4) 28 juin 2001 : BO fixant les nouvelles EAF, écrit et oral dépendant étroitement des programmes
- 5) 12 juillet 2001 : BO fixant les programmes de seconde et première (modifiant celui d’août 2000 modifiant lui-même celui d’août 1999)
- 6) 30 août 2001 : BO rectificatif sur les coefficients de l’oral (erreur sur les séries technologiques).
- 7) 1er septembre 2001 : parution des Documents d’Accompagnement des nouveaux programmes de première, expliquant à la veille de la rentrée les contenus à faire vérifier par l’épreuve orale en fin d’année scolaire.
- 8) 3 janvier 2002 : BO de " compléments d’ information " sur les modalités de l’oral des ÉAF, ajout au BO de juin 2001, apportant " des précisions sur l’organisation des épreuves ainsi que sur leurs principales modalités ".
- 9)) mars 2002 : recommandations ÉAF des IPR de l’académie de Rouen (circulaires différentes dans d’autres académies), assorties d’une annexe : " déroulement de l’épreuve orale anticipée de français, juin 2002 ".
- 10) 25 avril 2002 : nouvelle note des IPR sur les " descriptifs des activités et lectures " (listes d’oral) et les réunions afférentes, adressée aux chefs d’établissement, mais pas aux professeurs.
- 11) avril : convocations des professeurs pour les ÉAF
- 12) 23 mai 2002 : les IPR récapitulent les BO fixant les différentes modalités des ÉAF, selon le statut des élèves, redoublants ou non.
- 13) 4, 5, 6 juin 2002 : une nouveauté : trois réunions préparatoires avant les épreuves orales…
Moralité de l’apologue :
Du tuyau à l’alambic …
15 mois d’atermoiements, de textes nébuleux glosés et réexpliqués par les instances nationales ou académiques. Elèves et professeurs ont travaillé dans le flou pendant une année, celle de la préparation à l’examen..
… et de la transparence aux vapeurs :
- une épreuve compliquée au possible par d’incessantes contorsions, une réforme inutile qui fait regretter la formule antérieure, simple et équilibrée entre la récompense du travail et la mesure des capacités de compréhension et d’assimilation.
- une épreuve coûteuse en papeterie (" descriptifs " et liasses de textes dupliqués en nombre dans et par les centres d’oral) et en déplacements inutiles : trois réunions dans les centres d’oraux de l’académie avant les épreuves, destinées à préparer des " questions " qui compliquent absurdement les épreuves et déstabilisent les élèves, ne servent à rien.
A. J.